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SELECTIONS FROM DIARIES.

[THE autobiographical reminiscences (commenced in 1855) are not carried beyond the year 1826, but there remains a series of diaries affording Macready's own contemporary records of his daily life.

From 1827 to 1832 the diary was kept in small pocket-books, admitting only of a short daily entry. From 1833 and onwards, it was kept in books of larger size (Dunn's 8vo. Daily Remembrancers), with space for longer entries.]

1827.

[The entries for 1827 are very few, beginning only in September, and furnishing no account of the return from America, or of the occupations of the first eight months of the year.]

September 8th.-Leave Paris for Italy. (Lyons-Avignon-Nismes-Marseilles-Nice-Genoa-PisaFlorence-Bologna-Milan-and back.)

October 30th.-London.

November 6th.-House in Weymouth Street taken for six months, for £210, and carriage hired for same time for £16 16s.

November 12th.-Drury Lane begins. [Macbeth. First appearance for two years.]

Auxilium viresque et animi et corporis, O Deus omnipotens! mihi affer; laboris patientis, verique scrutatorem diligentissimum, præmia laudis me sumere precibus meis concede. Sine te enim impotentia robora, inutilis occasio, futile est hominis ingenium. Tutamen adsis mihi in æternum, O Deus, precor.*

[The cash account for 1827 shows a total income from all sources (including repayments of loans), of £3,285 5s. 11d. and a total expenditure (including investment) of £3,106 5s. 10d.]

* Almighty God, give me help and strength of mind and body. Grant to my prayers the reward of praise, as a most assiduous disciple of patient labour, and of the truth. For, without thee, strength is weakness, opportunity is useless, and the understanding of man is a vain thing. Be thou my defence for ever, O God, is my prayer.-Ed. Trans.

1828.

January 1st.-Manchester.

31st.-Bath (4 nights).

February 11th.-Bristol (5 nights). 26th.-Harrogate.

March 5th.-Lynn (4 nights).

18th.-Norwich (7 nights).

April 3rd.-Start for Paris.

[The English performances in Paris in 1828 took place in the (then existing) Salle Favart, and Macready had the support of Miss Smithson, who afterwards married M. Berlioz, the wellknown musical composer, and of Mr. Webster and Mr. Abbott. Miss Smithson obtained a great success with the Parisian public.. In 'Othello' the French critics made much laudatory remark upon the innovation introduced by Macready of withdrawing the actual murder of Desdemona from the sight of the audience, and letting it take place within the curtains of the alcove containing the bed.

The witches in Macbeth' excited laughter. In the scene of the cauldron an auditor exclaimed at the enumeration of the ingredients thrown into it: "Oh, mon Dieu! quel mélange!"

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A burlesque of Virginius' was produced at the Théâtre des Variétés, in which Odry, a French actor of broad comedy, imitated Macready, dressed as a Roman centurion, but adding an English element to the costume, by wearing leather breeches and topboots.

In a letter from Paris to his wife, of this date, Macready wrote: "I am considerably fatigued, as I play in earnest here and feel it for some days afterwards; but I am more than repaid in the sort of transport that seems excited among the literary and fashionable. I endeavour to procure every paper for you, that you may yourself judge of the degree and interest of the sensation."

The criticisms which Macready forwarded from Paris to his wife are well considered, thoughtful, and appreciative, and show a real knowledge of English literature and art. The following extracts will give some idea of their value, and the last one supplies the account of an occasion when Macready was "recalled," contrary to the regulations of the French theatre.

La Réunion. 18 avril, 1828.

"Salle Favart-' Virginius'—Tragédie en cinq actes, de Knowles. -C'est à Macready que je m'attache: lui seul est l'âme de la pièce Qui croirait que cet homme, à qui la nature a tout refusé-voix, port et physionomie-pût atteindre aussi haut que notre Talma, pour qui elle avait tout fait? Ce prodige, qu'on

1828.

French Criticisms.

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raconte de Le Kain Macready le réalisait hier. Jamais acteur n'a plus complétement disparu pour faire place au personnage: jamais de plus terribles émotions ne se sont pressées sur le visage d'un homme, pour passer dans le coeur de ceux qui le regardaient; l'illusion était complète, et devenait presque une souffrance. Expliquer de telles impressions qui l'essaierait? C'est beaucoup de pouvoir les soutenir; et j'avoue que pour moi, qui n'arrive pourtant pas tout neuf aux cffets du théâtre, cet effort a fini par m'être entièrement impossible. On a honte de dire qu'on a sanglotté au spectacle; cependant, quelques personnes m'ont avoué que leur émotion avait été poussée jusque-là; et j'aime mieux mettre ici leur confidence que la mienne. On m'a dit que Miss Smithson a été admirable au moment de l'agonie dans la lutte de l'honneur contre l'amour de la vie: je n'en ai rien vu; il y avait déjà quelques instants que je ne pouvais plus regarder."

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L'Incorruptible. 19 avril, 1828.

*

Macready dans' Virginius.'-Ce tragédien n'excelle pas seulement dans un genre exclusif: presque égal à Talma dans les passages touchants et terribles, il se montre aussi beau que Lafont dans les mouvements chevaleresques. Il a fait verser des larmes dans la scène des fiançailles; ... je n'essaierai pas d'exprimer les affreuses émotions qu'on éprouve au moment de la catastrophe. Macready abuse peut-être un peu de cet horrible situation: il tient trop longtemps le couteau suspendu sur le spectateur; on l'admirerait plus si l'on souffrait moins. l'âme déchirée avait besoin de voir périr l'infâme Appius: Virginius en démence l'étrangle dans sa prison. Nous conseillons à quelque peintre d'aller voir Macready dans la dernière scène, lorsque, agenouillé près du cadavre d'Appius, qu'il vient détouffer, les yeux fixés, la bouche béante, il semble frappé d'une épouvantable stupeur: ce tableau est de ceux qui ne sortent jamais de la mémoire."

Journal des Débats.

"Othello.-Le rôle d'Othello n'a pas été moins favorable hier à Macready que l'avaient été précédemment ceux de Virginius, de William Tell, et d'Hamlet. L'annonce que cette représentation était la dernière dans laquelle nous verrions ce grand acteur avait rempli la salle, et Macready semble avoir voulu, en redoublant d'efforts et de talent, redoubler les regrets que son départ doit exciter. Sans établir de parallèle entre lui et les deux célèbres tragédiens anglais qui l'ont précédé dans le même rôle (Kean et Kemble), on a généralement remarqué que par des moyens différents Macready savoit arriver au même but, et devenir leur égal sans être leur imitateur. Non moins admirable dans les

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mouvements d'une douce sensibilité que dans les transports d'une jalousie effrénée et dans les excès de l'épouvantable vengeance qu'elle lui inspire, il a tour à tour attendri, ému, effrayé les spectateurs, et n'a point laissé à la réflexion le temps de s'arrêter aux inégalités bizarres qui défigurent l'un des chefsd'œuvre de Shakespeare. Le triomphe de l'acteur a été complet, et après la pièce il a été redemandé avec des acclamations si franchement unanimes que l'on ne conçoit pas qu'on ait voulu s'opposer à un vœu aussi sincère et aussi innocent au règlement de police, qui par sa tyrannique absurdité devroit être considéré comme aboli avec le pouvoir d'où il tiroit son existence. Cependant Abbot s'est cru obligé de venir la rappeler au public, qui a trouvé un moyen très-plaisant de l'éluder, sans que M. le Commissaire de police pût s'en offenser ou se croire compromis. Un grand nombre de jeunes gens se sont rendus au théâtre, et ont invité Macready à descendre avec eux à l'orchestre des musiciens. A la vue de l'acteur, que son costume faisait facilement reconnaître, les bravos et les battements de main ont éclaté dans toutes les parties de la salle, et les amis qui entouraient Macready, interprétant les désirs du public, ont saisi Macready à bras-le-corps, et malgré une résistance modeste, l'ont porté sur l'avant-scène. C'est là qu'il a reçu de l'assemblée des adieux qui ont paru produire sur lui une vive impression."

[Macready's engagement in Paris on this occasion was for three weeks, at £100 a week.]

April 28th.-Drury Lane engagement.

May 23rd.-Last night at Drury Lane, and benefit.

[The receipts of this engagement of four weeks were £440.] May 26th.-Birmingham.

June 9th.-Taunton.

12th.-Bridgewater.

23rd.-Second engagement at Paris.

[£100 a week for four weeks.]

July 24th.-London.

28th.-Exeter (5 nights).

August 7th.-Swansea.

11th.-Birmingham (1 fortnight).

September 8th.-Yarmouth (4 nights).

15th.-Cambridge (1 week).
29th.-Lincoln (3 nights).

October 6th.-Shrewsbury (3 nights).
13th.-Liverpool (1 fortnight).
27th.-Nottingham (5 nights).

[From Nottingham Macready wrote to his wife, who had been urging him to leave the stage, and discussing the place of their future residence: "Where to live?" "Will you go to Rotterdam, Seringapatam, Chippenham, any 'ham?' We young fellows roam

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