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une foule d'exemples de ces sortes d'offrandes. Attalus fit déposer au Capitole, par ses ambassadeurs, une couronne d'or du poids de 246 livres.

V. 157. Custos Gallicus urbis. Ce préfet Gallicus était ce qu'on appelle chez nous le préfet de police.

V. 185. Senex vicinus Hymetto. Socrate. mette est célèbre par l'excellence de son miel.

Le mont Hy

V. 197. Cæditius. - Céditius, juge impitoyable, qui vivait du temps de Juvénal.

V. 199. Spartano cuidam, etc. - Ce trait d'histoire est emprunté d'Hérodote, lib. VI, § 86.

SATIRE XIV.

V. 20. Antiphates, etc. - Antiphatès, roi des Lestrigons, célèbre par sa cruauté. (Voy. Odyss., X, 114.)

V. 24. Ergastula, carcer Rusticus. - Les ergastules étaient des prisons souterraines, ordinairement placées dans les maisons de campagne. Pour châtier les esclaves, on les condamnait à travailler, chargés de fer, dans ces cachots profonds.

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V. 91. Posides. · Suétone rapporte que l'ennuque Posidès, affranchi de Claude, fut comblé par ce prince d'honneurs et de richesses.

V. 102. Tradidit arcano, etc. - Les Romains, du temps de Juvénal, ne connaissaient les livres de Moïse et le culte des Juifs que par une tradition très-confuse.

V. 160. Quantum sub Tatio, etc. -Les Romains, sous Tatius, ne possédaient guère que le champ de Mars.

V. 180. Marsus, etc. - Les Marses, les Herniques et les habitants du Vestin, anciens peuples d'Italie.

V. 207. — Ce vers, cité par Juvénal, est du poëte Ennius.

V. 240. Menaceus, etc. - Ménécée, second fils de Créon, pour accomplir l'oracle de Tirésias, se précipita du haut des tours de Thèbes, assiégée par Polynice.

V. 252. Quod Mithridates, etc. On voit dans Pline (lib. XXIII, cap. VIII) la recette de ce fameux contre-poison, inventé par Mithridate

V. 260. Ad vigilem Castora, etc. - Les riches déposaient dans les temples ce qu'ils avaient de plus précieux, pour le soustraire aux voleurs.

V. 270. De litore Cretæ Passum, etc. - C'est le vin de l'île de Crete. Cette sorte de vin est nommée aujourd'hui vin de paille, parce qu'après avoir cueilli le raisin, on l'expose au soleil sur une couche de paille, avant de le porter sous le pre-soir.

V. 284. Ille sororis, etc. - Allusion aux fureurs d'Oreste parricide.

V. 286. Hic, bove percusso, etc.— Ajax, en démence, massacrait les troupeaux des Grecs, et croyait égorger Ulysse ou Agamemnon.

V. 308. Dolia nudi, etc. - Il est question du célèbre Diogène de Sinope, de la secte des cyniques.

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V. 315. Nullum numen habes, etc. Nous avons déjà vu ce vers et la moitié du précédent, satire X, v. 315.

SATIRE XV.

-

V. 2. Crocodilon adorat, etc. - Outre le crocodile, les animaux et les légumes dont parle Juvenal dans cette satire, les Egyptiens adoraient encore les faucons, les hippopotames, les boucs, les taureaux et les vaches. Plutarque, de Iside et Osiride, ne trouve point ce culte déraisonnable; il le regarde comme symbolique, et foudé sur des motifs utiles. Cicéron dit aussi, De natura deorum, liv. I, que les Égyptiens n'avaient consacré aucun animal qu'en vertu de l'utilité qu'on en retirait.

V. 3. Ibin.-L'ibis, au rapport d'Hérodote, est un oiseau d'Égypte, blanc ou noir, et qui ressemble beaucoup à la cigogne.

V. 5. Memnone, etc. - Les anciens croyaient que la statue de Memnon, placée dans le temple de Sérapis, saluait tous les matins le soleil a son lever. Strabon raconte qu'un tremblement de terre renversa la moitié de cette statue. Mais Pausanias dit qu'elle fut brisée par l'ordre de Cambyse. Elle existe encore aujourd'hui, telle que l'ont vue tous les anciens qui en ont parlé, c'est-à-dire tronquée.

Il y avait, pense-t-on, dans l'intérieur de cette statue, des cordes d'instruments qu'un mécanisme invisible faisait vibrer au lever du soleil.

V. 6. Vetus Thebe, etc.

Thèbes, capitale de la Thébaïde, province de la haute Egypte. Elle avait cent portes.

V. 20. Cyaneas. Les Cyanées sont deux rochers situés à l'entrée du Pont-Euxin, et tres rapprochés l'un de l'autre.

V. 35. Coptos et Tentyra.

derah.

Aujourd'hui Keft et Den

V. 65. Quales et Turnus et Ajax, etc. Allusion satirique à ce qu'Homère et Virgile racontent de la force prodigieuse de leurs héros. (Voyez l'Iliade, liv. V, et l'Enéide, liv. XII.)

V. 93. Vascones, etc. Il est question des habitants de Calagurris, maintenant Calahorra, ville de l'Espagne tarragonaise. Assiégés par Pompée et Métellus, et dénués de tout, « uxores suas natosque ad usum nefaria dapis verterunt. » (Valère Maxime, liv. VII, chap. VI.)

V. 107. Zenonis. — Zénon, disciple de Cratès et fondateur du stoïcisme, qu'il emprunta de l'école cynique.

V. 112. Thule.

Suivant les conjectures de d'Anville, l'ancienne Thulé, qu'on a eu tort de confondre avec l'Islande, ne peut être que les îles de Shethland.

V. 125. Agathyrsi.

d'Europe.

Les Agathyrses, peuple de la Sarmatie

Ces canots étaient faits, se

V. 127. Parvula fictilibus, etc.

lon Strabon, avec les coquillages ou la terre cuite dont les Egyptiens de l'île de Delta se servaient pour naviguer.

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V. 140. Et minor igne rogi. - Pline, liv. VII, chap. XVI, dit qu'il n'est pas d'usage de porter sur le bûcher les enfants à qui il n'a pas encore percé de dents.

Même vers. Face dignus, etc.- La prêtresse choisissait, parmi les gens de bien, celui qui devait porter la torche sainte dans les mystères. Cette fonction était non-seulement importante, mais encore des plus honorables.

V. 174. Non omne legumen. Juvénal, en prétendant que Pythagore ne se permettait pas toute sorte de légumes, designe évidemment la feve, dont s'abstenait le philosophe de Samos, parce que, suivant un préjugé vulgaire, les âmes des morts passaient dans ce légume. Mais il est certain que les scrupules de Pythagore n'allaient point jusque-là.

Je n'ai pas cru devoir joindre aux quinze magnifiques satires de Juvénal le fragment de soixante et un vers qu'on intitule ordinairement Militiæ commoda: « Prérogatives de l'état militaire. » Ce lambeau de satire, sans vigueur et sans poésie, est rejeté par le plus

grand nombre des anciens scoliastes, comme indigne de Juvénal, et, qui plus est, comme apocryphe.

En effet, comment croire que l'auteur des satires de la Noblesse et de l'Exemple ait pu, même dans un âge très-avancé, produire quelque chose d'aussi glacial, d'aussi pâle que cette longue tirade sur un sujet pareil, qui demandait à la fois tant d'énergie et de gravité?

Il s'agissait de peindre le silence des lois sous un gouvernement despotique et purement militaire. Un poëte comme Juvénal, dont la devise était, Facit indignatio versum, eût épanché alors de plus amères ironies; il ne se fût point contenté de quelques plaisanteries froides et banales.

Quoi qu'il en soit, je donne ici ce fragment avec la traduction. Est-ce l'œuvre de Juvénal ou celle d'un faible imitateur? C'est au lecteur à décider.

SATIRA XVI.

Militia commoda.

FRAGMENTUM.

QUIS numerare queat felicis præmia, Galle,
Militia? Nam si subeantur prospera castra,
Me pavidum excipiet tironem porta secundo
Sidere plus etenim fati valet hora benigni,
Quam si nos Veneris commendet epistola Marti,
Et Samia genitrix quæ delectatur arena.

SATIRE XVI.

Prérogatives de l'état militaire.

FRAGMENT.

Qui pourrait, ô Gallus, énumérer les charmes
Et les émoluments du beau métier des armes?
Qu'on entre dans un camp prospère, on est certain
D'être, novice encor, cher, bien cher au Destin.
Un début fortuné sous une étoile heureuse
Vaut mieux que si Vénus, la déesse amoureuse,
Ou la reine des cieux, que réjouit Samos,
A Mars, en ta faveur, écrivait quelques mots.

Commoda tractemus primum communia; quorum
Haud minimum illud erit, ne te pulsare togatus
Audeat; immo et, si pulsetur, dissimulet, nec
Audeat excussos prætori ostendere dentes,
Et nigram in facie tumidis livoribus offam,
Atque oculos, medico nil promittente, relictos.
Bardaicus judex datur hæc punire volenti
Calceus, et grandes magna ad subsellia suræ,
Legibus antiquis castrorum, et more Camilli
Servato, miles ne vallum litiget extra,

Et procul a signis. Justissima centurionum
Cognitio est igitur de milite; nec mihi deerit
Ultio, si justæ defertur causa querelæ.

Tota cohors tamen est inimica, omnesque manipli
Consensu magno officiunt. Curabitis ut sit
Vindicta gravior quam injuria? dignum erit ergo
Declamatoris Mutinensis corde Vagelli,

Quum duo crura habeas, offendere tot caligas, tot Millia clavorum. Quis tam procul absit ab urbe? Præterea quis tam Pylades, molem aggeris ultra

Examinons d'abord les communs priviléges : Quel citoyen jamais, de ses mains sacriléges, Frapperait un soldat? Mais quant au citoyen, Lorsqu'un soldat le frappe, il souffre, et ne dit rien. Ne crois pas qu'au préteur il montre sa mâchoire Disloquée et sanglante, et sa figure noire, Son œil livide, enflé comme un large bubon, Auquel le médecin ne promet rien de bon. Prétend-il se venger? pour juge on lui destine Un grand centurion, lourd colosse en bottine, Qui fait gémir un siége énorme sous son poids; Car l'usage des camps et leurs anciennes lois Veulent que les guerriers, querelleuse famille, Plaident sous les drapeaux ainsi le veut Camille.

Très-bien. J'approuve fort, moi, que nous déférions Les délits des soldats à leurs centurions :

Si ma cause est fondée, après tout, que m'importe?
J'obtiens justice. - Oui; mais toute la cohorte
T'enveloppe, te presse!... O malheureux ! frémis...
Que peux-tu faire seul contre tant d'ennemis?
Leur vengeance t'accable, effrayante et soudaine !...
Plus fou que Vagellus, avocat de Modène,
Tu livres tes deux pieds, toi chétif contre tous,
A ce lourd bataillon de chaussures à clous!...
Loin de Rome, qui veut t'assister? Quel Pylade
Ose, pour toi, d'un camp franchir la palissade?

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