Lycée, ou Cours de littérature ancienne et moderne: Poésie [suite] Discours sur le style des prophètes et l'esprit de livres saints

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Page 31 - J'ai cru en cela me conformer à l'idée que nous avons maintenant de cette Princesse. La plupart de ceux qui ont entendu parler d'Andromaque ne la connaissent guère que pour la veuve d'Hector et pour la mère d'Astyanax. On ne croit point qu'elle doive aimer ni un autre mari, ni un autre fils.
Page 31 - La plupart de ceux qui ont entendu parler d'Andromaque ne la connaissent guère que pour la veuve d'Hector et pour la mère d'Astyanax. On ne croit point qu'elle doive aimer ni un autre mari, ni un autre fils. Et je doute que les larmes d'Andromaque eussent fait sur l'esprit de mes spectateurs l'impression qu'elles y ont faite, si elles avaient coulé pour un autre fils que celui qu'elle avait d'Hector.
Page 278 - J'ai vu l'impie adoré sur la terre; Pareil au cèdre, il cachait dans les cieux Son front audacieux; II semblait à son gré gouverner le tonnerre, Foulait aux pieds ses ennemis vaincus : Je n'ai fait que passer, il n'était déjà plus.
Page 218 - N'avoir en sa maison ni meubles ni valet ; Parmi les tas de blé vivre de seigle et d'orge ; De peur de perdre un liard, souffrir qu'on vous égorge.— Et pourquoi cette épargne, enfin ?—L'ignores-tu ? Afin qu'un héritier, bien nourri, bien vêtu, Profitant d'un trésor en tes mains inutile, De son train quelque jour embarrasse la ville.— Que faire ? II faut partir : les matelots sont prêts.
Page 218 - N'importe, lève-toi. — Pour quoi faire après tout? — Pour courir l'Océan de l'un à l'autre bout, Chercher jusqu'au Japon la porcelaine et l'ambre, Rapporter de Goa i le poivre et le gingembre.
Page 218 - N'importe, lève-toi.— Pourquoi faire, après tout ? — Pour courir l'Océan de l'un à l'autre bout, Chercher jusqu'au Japon la porcelaine et l'ambre, Rapporter de Goa le poivre et le gingembre. — Mais j'ai des biens en foule, et je puis m'en passer.
Page 236 - Le faux est toujours fade , ennuyeux , languissant ; Mais la nature est vraie , et d'abord on la sent : C'est elle seule en tout qu'on admire et qu'on aime Un esprit né chagrin plaît par son chagrin même. Chacun pris dans son air est agréable en soi : Ce n'est que l'air d'autrui qui peut déplaire en moi.
Page 180 - J'ai vécu plus que toi ; mes vers dureront moins. Mais au bord du tombeau je mettrai tous mes soins A suivre les leçons de ta philosophie, A mépriser la mort en savourant la vie, A lire tes écrits pleins de grâce et de sens, Comme on boit d'un vin vieux qui rajeunit les sens. Avec toi l'on apprend à souffrir l'indigence, A jouir sagement d'une honnête opulence, A vivre avec soi-même, à servir ses amis, A se moquer un peu de ses sots ennemis, A sortir d'une vie ou triste ou fortunée, En...
Page 155 - ... des épîtres qui contiennent les meilleures leçons de la société civile, en vers qui se gravent d'euxmêmes dans la mémoire; un Art poétique qui est le code éternel du bon goût , on conviendra qu'Horace est un des meilleurs esprits que la Nature ait pris plaisir à former.
Page 228 - Le premier livre est tout à la louange de Domitien : la postérité lui saurait plus de gré d'une bonne épigramme contre ce tyran. Au reste, ces louanges roulent toutes sur le même sujet...

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