La fantaisie lui prit d'abréger les fables de Babrias, qu'il trouvait apparemment trop diffuses, et de les réduire chacune à quatre vers iambiques. Il fit ce beau travail sur cinquante-trois fables. Cet extrait sec et décharné fit fortune, dans la décadence des lettres et du goût; et il nous est parvenu sous le nom d'Ignatius, et sous celui de Gabrias. Mais ce dernier mot n'est qu'une faute d'orthographe. Dans un manuscrit qui devait porter pour titre : Abrégé de Babrias, un copiste aura, par distraction, écrit Gabrias; la faute aura été répétée par d'autres copistes; et c'est ainsi que nous est venu ce Pseudo-Gabrias. Je crois qu'il était du devoir de M. La Harpe, professeur des lettres anciennes, de savoir l'histoire critique de ce Gabrias, et sur-tout de ne pas ignorer l'existence du fabuliste Babrias, qui occupe une très-belle place dans la littérature grecque. .PAGE I CHAP. VII. De la Poésie lyrique chez les Anciens. 135 |