Histoire du Bas-Empire: en commençant à Constantin Le Grand, Volume 4

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Firmin Didot, 1824 - Byzantine Empire
 

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Popular passages

Page 353 - Pour moi, je vous le proteste, grand prince, si votre juste indignation s'apaise, si vous rendez à notre patrie votre bienveillance, j'y retournerai avec joie ; j'irai bénir avec mon peuple la bonté divine, et célébrer la vôtre. Mais si vous ne jetez plus sur Antioche que des regards de colère...
Page 336 - ... et de leurs amis refusant de leur donner retraite, de peur de partager leur crime en soulageant leur infortune. On continua pendant cinq jours de faire le procès aux coupables; plusieurs innocents furent enveloppés dans la condamnation, s'étant déclarés criminels dans la force des tortures. Les uns périrent par l'épée, d'autres par le feu ; on en livra plusieurs aux bêtes, on ne fit pas même grâce aux enfants. Tant de supplices ne rassuraient pas ceux qui restaient; après tant de...
Page 352 - Il est aisé de brûler des maisons, d'abattre des murailles : mais de changer tout-à-coup des rebelles en sujets fidèles et affectionnés, c'est l'effet d'une vertu divine. Quelle conquête une seule parole peut vous procurer ! Elle vous gagnera les cœurs de tous les hommes. Quelle récompense vous recevrez de l'Éternel ! Il vous tiendra compte, nonseulement de votre bonté, mais aussi de toutes les actions de miséricorde, que votre exemple produira dans la suite des siècles. " Prince invincible,...
Page 350 - J'ose le dire, grand prince, si vous nous pardonnez, nous devrons notre salut à votre indulgence ; mais vous devrez à notre offense l'éclat d'une gloire nouvelle. Nous vous aurons par notre attentat préparé une couronne plus brillante que celle dont Gratien a orné votre tête; vous ne la tiendrez que de votre vertu.
Page 334 - ... voix des bourreaux , le bruit des coups , les menaces des magistrats les glacent d'effroi; ils prêtent l'oreille à toutes les interrogations; à chaque coup, à chaque gémissement qu'ils entendent, ils tremblent pour leurs parents, pour eux-mêmes; ils craignent d'être nommés entre les complices; mais rien n'égale la douleur des femmes : enveloppées de leurs voiles, se roulant à terre , et se traînant aux pieds des soldats, elles les supplient en vain de leur permettre l'entrée; elles...
Page 351 - Constantin et les conseils de ses courtisans qui l'excitaient à la vengeance. Vous savez que ce. prince portant alors la main à son front leur répondit en souriant : Rassurez-vous, je ne suis point blessé. On a oublié une grande partie des victoires de cet illustre empereur; mais cette parole a survécu à ses trophées : elle sera entendue des siècles à venir, elle lui méritera à jamais les éloges et les bénédictions de tous les hommes.
Page 350 - ... et toute la terre épouvantée de notre supplice avouera cependant qu'il est au-dessous de notre ingratitude. Nous en sommes même déjà réduits à ne pouvoir être plus malheureux. Accablés de votre disgrâce, nous ne sommes plus qu'un objet d'horreur. Nous avons dans votre personne offensé l'univers entier; il s'élève contre nous plus fortement que vous-même.
Page 392 - L'empereur, en étant informé, punit sévèrement les entrepreneurs, détruisit ces repaires de brigands, et, afin de ne pas laisser manquer le service du peuple, il fit un règlement pour y attacher un nombre suffisant de travailleurs. L'autre désordre était un scandale public. Lorsqu'une femme était convaincue d'adultère, on lui imposait pour châtiment la nécessité de multiplier ses crimes. Renfermée dans une cabane de débauche, elle était obligée de se prostituer à tous venants, et...
Page 353 - des regards de colère , mon peuple ne sera plus mon « peuple ; je ne le reverrai plus ; j'irai dans une retraite « éloignée cacher ma honte et mon affliction ; j'irai « pleurer jusqu'à mon dernier soupir, le malheur d'une
Page 396 - Rome; leur ville subsistait avec gloire depuis près de 1200 ans sous la protection de leurs dieux. Il y aurait de l'imprudence à les abandonner pour adopter une religion nouvelle dont les effets seraient peut-être moins heureux. « Du reste l'empereur n'exclut pas même les païens des dignités, et la différence de religion n'effaçait pas dans son esprit le mérite des talents et des services; mais prétendant que l'état, environné de Barbares, avait plus besoin de soldats que de victimes,...

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