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tionem, quod græci ouváλhayua vocant, veluti emptionem venditionem, locationem conductionem, societatem. ULPIANUS, fr. 19, D., 1, 16, De verb. signif.

Possunt justæ causæ intervenire, ex quibus cum eo, qui commodasset (contrario judicio) agi deberet veluti de impensis in valetudinem servi factis, quæve post fugam, requirendi reducendique ejus causa, factæ essent. Gat., fr. 18, § 2, D., xm, 6, Commodati

I. Exposition du système des contrats dans sa pureté originaire.

$ 129.

Obligations qui sont contractées re.

GAL., Comm., lib. 1, § 89, seq.

Inst., lib. m, tit. 14, Quibus modis re contrahitur obligatio.

Dig., lib. xi, tit. 1, De rebus creditis.

Dig., lib. xiv, tit. 6, De senatusconsulto Macedoniano.

Cod., lib. rv, tit. 1, De rebus creditis.

Dig., lib. xIII, tit. 6, Commodati vel contra.

Cod., lib. iv, tit. 24, De commodato.

Dig., lib. xvi, tit. 3, Depositi vel contra.

Cod., lib. rv, tit. 34, Depositi vel contra.

Dig., lib. xu, tit. 7, De pigneratitia actione vel contra.
Cod., lib. iv, tit. 4, De pign. act.

Les Romains signalent quatre contrats spéciaux comme ayant cela de commun, qu'une personne, en recevant une chose qui lui est donnée dans ce but, s'oblige (d'une obligation produisant une action), envers la personne qui la lui a donnée, à lui rendre la même chose. Ces contrats s'appellent mutuum, commodatum, depositum, et pignus. De chacun naît, pour celui qui a donné contre celui qui a reçu, une action pourvue d'un nom spécial, tendant à la restitution de la chose livrée. Outre cette directa actio, une contraria actio, tendant à une indemnité pour quelque circonstance accidentelle est accordée aussi quelquefois à celui qui a reçu contre

celui qui a donné; elle n'a jamais lieu dans le mutuum, parce qu'il est stricti juris.

I. Le mutuum, res creditæ, prét de consommation, consiste en ce que l'un des contractants, mutuo accipiens, ou simplement debitor, par la réception d'une certaine quantité de res quæ numero, pondere vel mensura consistunt, qui lui est livrée par l'autre contractant, mutuo dans, ou creditor, et dont la propriété lui est transférée, s'oblige à rendre à celuici, après un certain temps, une quantité exactement pareille.

L'action qui appartient au prêteur s'appelle actio mutui, ou condictio certi ex mutuo; elle est stricti juris, et tend uniquement au remboursement du creditum, de la somme précise qui a été prêtée; elle ne peut comprendre rien de plus. Le créancier ne peut donc pas réclamer, par cette action, des intérêts du capital prêté ni des intérêts moratoires, parce qu'ils répugnent à l'essence du mutuum, contrat stricti juris, ni des intérêts conventionnels. Ces derniers peuvent intervenir en vertu d'un contrat particulier dont ils seraient l'objet, mais ils ne seront pas demandés par l'action du prêt, mais par l'action résultant du contrat spécial sur les intérêts, l'action résultant de la stipulation.

Remarquons, comme une particularité d'une singulière importance pour l'ancien droit romain, que, dans le cas d'argent prêté, pecunia credita, il existait une procédure extraordinairement rigoureuse contre la personne du débiteur. (Voy. ci-dessus, § 122.) Elle a disparu dans le nouveau droit. Remarquons,

Actio mutui se rencontre très-rarement et ne paraît pas avoir été employée par les Romains comme dénomination technique. (Note du traducteur.

d'un autre côté, une restriction spéciale à l'efficacité du mutuum, relativement au filiusfamilias, en vertu du senatusconsultum Macedonianum.

II. Le commodatum, prét à usage, consiste en ce que l'un des contractants, le commodatarius, reçoit de l'autre contractant, le commodans, une res quæ non numero, pondere vel mensura consistit, qui lui est remise pour qu'il en use gratuitement, de la manière et pendant le temps déterminés.

L'action qui en résulte en faveur du commodant contre le commodataire, pour la restitution de la chose, après l'usage fini, s'appelle commodati actio directa, et est bonæ fidei. Elle est aussi dans quelques circonstances, accordée, comme contraria actio, au commodataire contre le commodant. Le commodataire est tenu de toute faute, même de la plus légère, tandis que le commodant ne répond que du dol et de la lata culpa.

III. Le depositum, dépót, consiste en ce que l'un des contractants, le depositarius, reçoit une chose mobilière qui lui est confiée par l'autre contractant, le deponens, en promettant de la garder gratuitement pour ce dernier, pendant un certain temps, et de la lui restituer aussitôt qu'il l'exigera.

L'action que le déposant a contre le dépositaire, pour la restitution de la chose qu'il lui a confiée, s'appelle actio depositi directa; elle est bonæ fidei, et le dépositaire qui se laisse condamner encourt l'infamie, comme un homme sans foi. Une contraria actio est aussi accordée, suivant les circonstances, au dépositaire contre le déposant. Le déposant est tenu de toute espèce de faute, le dépositaire seulement du dol et de la lata culpa.

IV. Le pignus, ou contractus pigneratitius, contrat de gage, est un contrat par lequel le créancier

reçoit une chose, qui lui est livrée en nantissement, pignus, pour sûreté de sa créance, soit par son débiteur, soit par une autre personne.

L'action qui compète à celui qui a donné le gage, pour obtenir la restitution de la chose, après que le droit de gage s'est éteint autrement que par l'aliénation de la chose qui en est l'objet, se nomme pigneratitia actio directa; elle est bonæ fidei, et est donnée aussi en qualité de contraria.. Les deux contractants sont réciproquement tenus de toute espèce de faute.

Re contrahitur obligatio, veluti mutui datione. Mutui autem datio in iis rebus consistit, quæ pondere, numero mensurave constant, veluti vino, oleo, frumento, pecunia numerata, ære, argento, auro; quas res aut numerando, aut metiendo, aut adpendendo in hoc damus, ut accipientium fiant. Et quandoque nobis non eædem res, sed aliæ ejusdem naturæ et qualitatis redduntur; unde etiam mutuum appellatum sit, quia ita a me tibi datur, ut ex meo tuum fiat. Et ex eo contractu nascitur actio, quæ vocatur condictio. Pr., I., II, 14, Quibus modis re contrahitur obligatio.

Mutuum damus recepturi non eamdem speciem, quam dedimus (alioquin commodatum erit, aut depositum), sed idem genus. Nam, si aliud genus, veluti, ut pro tritico vinum recipiamus, non erit mutuum. Paulus, fr. 2, pr., D., xii, 1, De rebus creditis.

Verba senatusconsulti Macedoniani hæc sunt: Quum inter cæteras sceleris causas Macedo, quas illi natura administrabat, etium æs alienum adhibuisset et sæpe materiam peccandi malis moribus præstaret, qui pecuniam, ne quid amplius diceretur, incertis nominibus crederet, placere, ne cui, qui filiofamilias mutuam pecuniam dedisset, etiam post mortem parentis ejus, cujus in potestate fuisset, actio petitioque daretur; ut scirent, qui pessimo exemplo fœnerarent, nullius posse filiifamilias bonum nomen exspectata patris morte fieri. ULPIAN., fr. 1, pr., D., xiv, 6, De senatusconsulto Macedoniano.

Is autem solus senatusconsultum offendit, qui mutuam pecuniam filiofamilias dedit, non qui alias contraxit, puta vendidit locavit, vel alio modo contraxit. Nam pecuniæ datio perniciosa

parentibus eorum visa est.... Quod ita demum erit dicendum, si non fraus senatusconsulto sit cogitata, ut, qui credere non potuit, magis ei venderet, ut ille rei pretium haberet in mutui vicem. IDEM, fr. 3, § 3, D., eod.

Item is, cui res aliqua utenda datur, id est, commodatur, re obligatur et tenetur commodati actione. Sed is ab eo, qui mutuum accepit, longe distat. Namque non ita res datur, ut ejus fiat; et ob id de re ipsa restituenda tenetur. Et is quidem, qui mutuum accepit, si quolibet fortuito casu amiserit, quud accepit, veluti incendio, ruina, naufragio, aut latronum, hostiumve incursu, nihilo minus obligatus permanet. At is, qui utendum accepit, sane quidem exactam diligentiam custodiendæ rei præstare jubetur, nec sufficit ei, tantam diligentiam adhibuisse, quantam in suis rebus adhibere solitus est, si modo alius diligentior potuerit eam rem custodire. Sed propter majorem vim, majoresve casus non tenetur, si modo non hujus ipsius culpa is casus intervenerit.... Commodata autem res tunc proprie intelligitur, si, nulla mercede accepta vel constituta, res tibi utenda data est. Alioqui, mercede interveniente, locatus tibi usus rei videtur. Gratuitum enim debet esse commodatum. § 2, I., ш, 14, Quibus. mod. re contrah. obl.

Præterea et is, apud quem res aliqua deponitur, re obligatur et actione depositi; quia et ipse de ea re, quam accepit, restituenda tenetur. Sed is ex eo solo tenetur, si quid dolo commiserit; culpæ autem nomine, id est, desidiæ ac negligentiæ non tenetur. Itaque securus est, qui parum diligenter custoditam rem furto amiserit; quia qui negligenti amico rem custodiendam tradidit, suæ facilitati id imputare debet. § 3, I., eod.

Creditor quoque, qui pignus accepit, re obligatur, quia et ipse de ea re, quam accepit, restituenda tenetur actione pigneratitia. Sed, quia pignus utriusque gratia datur, et debitoris, quo magis pecunia ei crederetur, et creditoris, quo magis ei in tuto sit creditum, placuit, sufficere, quod ad eam rem custodiendam exactam diligentiam adhiberet; quam si præstiterit, et aliquo fortuito casu eam rem amiserit, securum esse, nec impediri creditum petere. 4, I., eod.

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