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Le total des reviremens de cette Banque, et des comptoirs qui en dépendent, s'est élevé en 1819 à 596,433,363 rbls. et lui a valu 1,000,000 de bénéfice sans aucune perte.

Ce profit comparativement au Capital de la Banque doit paroître assez considérable, surtout lorsque l'on songe qu'elle n'émet pas son propre papier, ainsi que toutes les Banques des autres Pays; mais l'utilité essentielle et principale de cet Etablissement pour l'Etat consiste dans les secours qu'elle procure au commerce.

Telle est la situation de nos Etablissemens de Crédit.

Sans fatiguer votre attention de détails anticipés, je me suis borné à vous en esquisser les principaux traits.

Maintenant, Messieurs, chacun de ces Etablissemens va séparément vous soumettre son compte-rendu. Examinez-les avec cette impartialité sévère, cette maturité de jugement, qui ont signalé les Sessions antérieures du Conseil ; c'est ainsi que vous pourrez justifier la confiance qu'elles vous ont acquise aux yeux du Public, et aux yeux de Celui dont l'autorité suprême veille au maintien des Lois et au bonheur de l'Empire. [GOURIEFF.]

DISCOURS prononcé par Sa Majesté l'Empereur et Roi à la Séance des deux Chambres réunies, à l'Ouverture de la Diète de la Pologne.-A Varsovie, le 13 Septembre, 1820.

REPRÉSENTANS DU ROYAUme de Pologne !

J'ÉPROUVE une véritable satisfaction à me voir pour la seconde fois au milieu de vous; et je le répète avec plaisir, en vous réunissant dans cette enceinte, en vous appelant à co-opérer au maintien et au développement de vos Institutions Nationales, j'obéis à l'impulsion de mon cœur, je réalise un de mes vœux les plus chers.

Résultat de la confiance que j'ai placée en vous, ces Institutions s'affermiront par la confiance que vous placerez en moi.

Mon but, en vous les donnant, a été d'unir le pouvoir souverain aux pouvoirs intermédiaires, aux droits, aux intérêts légitimes de la société.

Je regarde ces liens comme indispensables, mais pour être solides, ils réclament un secours sans lequel tout ici-bas succombe et dégénère.

Gardons-nous d'oublier que les Institutions ne sont que l'ouvrage des hommes. Elles ont besoin, comme eux, d'un appui contre la faiblesse, d'une conscience contre l'erreur, et comme eux, elles ne trouvent cet appui, cette conscience, que dans la morale Chrétienne et dans ses divins préceptes.

Vous êtes restés Polonais, vous portez ce nom honorable, mais je vous l'ai dit précédemment, il n'y avait que l'application des maximes [1819-20.]

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de cette bienfaisante morale, qui pût vous rendre une aussi glorieuse prérogative. Suivez-les donc aussi de votre côté, ces maximes salutaires; puisez à leur source cette bonne foi qu'elles vous prescrivent envers vous-mêmes, comme envers les autres; puisez-y cet amour de la vérité qui ne cherche qu'elle, qui n'écoute, ne parle que son langage, et vous m'aiderez efficacement à consolider l'œuvre de la régénération de votre Patrie.

J'ai prononcé devant vous le mot de vérité, car c'est la vérité que je vous demande : je désire la connaître par votre organe; dites-la avec franchise, mais avec calme et cordialité.

Elle vous apparaîtra environnée de tout son jour, cette vérité, lorsque vous la chercherez dans les choses et non dans de vaines abstractions, lorsque vous jugerez de votre situation sur le témoignage des faits et non d'après les théories qu'invoquent de nos jours, des ambitions déchues ou des ambitions naissantes.

La vérité enfin caractérisera vos opinions, lorsque, n'écoutant que les grands intérêts dont vous êtes dépositaires, et banissant loin de vos conseils, l'animosité, les convenances isolées, les vues personnelles, vous vous éléverez à la hauteur de votre auguste mission.

Ce ne sera qu'alors, que vous aurez rempli votre tâche. Je vais maintenant m'acquitter de la mienne.

Mes Ministres vous présenteront le tableau de toutes les mesures organiques et administratives, prises et exécutées depuis 2 ans. Vous aimerez, sans doute, à vous convaincre du bien qu'elles ont produit, en le comparant à tous les maux dont il fallait effacer les traces encore profondément empreintes. Le désir d'atteindre ce but n'a peut-être pas toujours suivi les voies signalées par le régime que je me suis plû à vous accorder: peut-être aussi des besoins urgens et simultanés ont-ils augmenté par leur concours, la somme des dépenses qu'ils nécessitaient.

Cependant mes intentions ne changent point, et ma ferme volonté est qu'à l'avenir, les règles une fois établies, soient strictement observées, et les ressources des contribuables, ménagées avec le plus religieux scrupule.

Les demandes que vous m'avez présentées, ont été prises en sérieuse considération. Vous allez apprendre comment il y a été et il pourra encore y être satisfait, et pourquoi il a fallu surseoir ou renoncer à l'accomplissement de quelques-unes d'entre elles. Parmi celles que le Gouvernement s'est empressé d'accueillir, se trouvent les Projets de Lois qui vous seront communiqués.

Vous désiriez une Procédure Civile dont la marche fut plus droite et plus sûre; vous désiriez une Procédure Criminelle en harmonie avec le Code Pénal, que vous avez voté à votre dernière Session. Des Projets de Lois nouvelles vont vous être soumis, sous l'un et l'autre de ces rapports. Je les abandonne franchement à votre examen. Je

sais que pour atteindre le degré de perfection relative, que nous pourrons leur donner, des Lois de cette nature exigent une discussion approfondie, et je veux qu'elles portent le cachet d'une complette maturité.

Les Orateurs du Gouvernement vous instruiront de mes intentions à cet égard, et vous reconnaîtrez qu'elles assurent à votre vote une entière liberté, à vos délibérations une juste et indispensable latitude.

La Loi financière réclame encore le secours du tems et de la réflexion. C'est en matière d'impôts surtout, que les changemens précoces sont dangereux. La stabilité des réglemens fait seule fleurir les Finances. Le systême des votres doit subir une réforme, mais il n'en doit subir qu'une. Elle sera introduite, dès qu'elle aura été suffisamment préparée.

Représentans du Royaume de Pologne ! Montrez à votre Patrie, que forts, de votre expérience, de vos principes, de vos sentimens, vous savez conserver, sous les auspices de vos Lois, une indépendance tranquille et une liberté pure; montrez à vos Contemporains, que cette liberté est amie de l'ordre et de ses bienfaits, et que vous en recueillez les avantages, parce que vous avez su, parce que vous saurez toujours, resister aux suggestions de la malveillance et aux dangers de l'exemple.

Ailleurs, l'usage et l'abus ont été placés sur la même ligne: ailleurs, en excitant le besoin factice d'une servile imitation, le génie du mal s'essaye à reprendre son funeste empire, et déjà il plane sur une partie de l'Europe, déjà il y accumule les forfaits et les catastrophes.

Au milieu de ces calamités, mon systême de Gouvernement restera invariable. J'en ai puisé les principes dans le sentiment intime de mes devoirs.

Ces devoirs, je les remplirai toujours avec bonne foi. Néanmoins cette bonne foi ne serait pas complette, si je pouvais méconnaître les grandes vérités qu'enseigne l'expérience.

Sans doute, le siècle où nous vivons exige que l'ordre social ait des Lois tutélaires pour base et pour garantie. Mais ce siècle impose aux Gouvernemens l'obligation de préserver ces mêmes Lois, de la fatale influence des passions, toujours inquiètes, toujours aveugles.

Sous ce rapport, une grave responsabilité pèse sur vous comme sur moi; elle vous ordonne de suivre fidèlement la route que vous indique votre sagesse et votre loyauté; elle me commande de vous avertir avec franchise des périls qui pourraient vous` entourer et d'en garantir vos institutions; elle me prescrit de ne juger des mesures sur lesquelles je serai appelé à prononcer, que d'après leurs véritables conséquences, et non sur les qualifications dont l'esprit de parti les flétrit ou les décore; elle m'oblige enfin, pour prévenir la naissance du mal et la nécessité des remèdes violens, à extirper les germes de désorganisation, dès qu'ils se feraient apercevoir.

Telle est mon irrévocable résolution. Je ne transigerai jamais sur mes principes, et jamais je ne me prêterai à aucune concession qui leur soit contraire.

Polonais! à mesure que les liens de fraternité qui vous attachent pour toujours à la Russie se ressèrent; à mesure que vous vous pénétrez de toutes les considérations qu'ils vous rappellent, la carrière que je vous ai ouverte s'étend et s'applanit devant vous. Encore quelques pas dirigés par la sagesse et la modération, marqués par la confiance et la droiture, et vous toucherez au but de vos espérances et des miennes. Je n'applaudirai doublement alors d'avoir vu le paisible exercice de vos libertés affermir votre existence nationale, et cimenter une indissoluble union de bonheur entre nos deux Patries.

DISCOURS prononcé par Sa Majesté l'Empereur et Roi, à la Séance des deux Chambres réunies, à la Clôture de la Diète de la Pologne.-A Varsovie, le 13 Octobre, 1820.

REPRÉSENTANS DU ROYAUME de Pologne,

En ouvrant vos délibérations, je vous ai manifesté ma pensée, sur les moyens de développer et d'affermir vos Institutions Nationales.

Parvenus au terme où s'arrêtent aujourd'hui les travaux qui doivent vous conduire par degrés vers ce but important, vous pouvez facilement apprendre, de combien vous vous en êtes rapprochés. Interrogez votre conscience, et vous saurez si, dans le cours de vos discussions, vous avez rendu à la Pologne tous les services qu'elle attendait de votre sagesse; ou si, au contraire, entraînés par des séductions trop communes de nos jours, et immolant un espoir qu'aurait réalisé une prévoyante confiance, vous n'avez pas retardé dans ses progrès, l'œuvre de la restauration de votre Patrie.

Elle est la suite néIls sont libres, mais une

Cette grave responsabilité pèsera sur vous. cessaire de l'indépendance de vos suffrages. intention pure doit toujours les déterminer. La mienne vous est conVous avez reçu le bien pour le mal, et la Pologne est reinoutée au rang des Etats. Je persévérerai dans mes desseins à son égard, quelle que soit l'opinion qu'on puisse se former sur la manière dont vous venez d'exercer vos prérogatives.

nue.

Cependant les impressions fâcheuses peuvent encore s'affaiblir, et les Membres de cette Assemblée, qu'anime l'amour sincère du bien, consommeront leur honorable mission en portant dans leurs foyers des paroles de paix et de concorde, en y propageant cet esprit de calme et -de sécurité sans lequel les Lois les plus bienfaisantes resteront toujours stériles.

Vous avez voté celles qu'exigeaient le plus impérieusement les besoins de votre Pays.

Un sursis indispensable va préparer le rétablissement graduel des rapports ordinaires entre les créanciers et les débiteurs.

Les formes qui environneront désormais le sacrifice des possessions privées à l'intérêt de la chose publique, constatent ce respect pour la propriété, qui est le meilleur encouragement de toutes les entreprises utiles.

Je m'abstiens de juger dans ce moment les motifs pour lesquels vous n'avez point accueilli les Projets destinés à completter le systême de votre Législation.

Je laisse à vos Concitoyens le soin de prononcer si votre unique but, en émettant ce vote, a été de procurer aux Lois qui doivent vous régir, les perfectionnemens que peut leur apporter un examen plus mûr et plus approfondi.

Représentans du Royaume de Pologne! je vous quitte, mais loin de vous je veillerai à votre bien-être avec la même constance, avec la même sollicitude, et le seul objet de mes désirs sera de voir le régime que je vous ai donné, consolidé par votre modération et justifié par l'exemple de votre bonheur.

MEMORIAL of General Jackson to the Congress of The United States, relative to the War with the Seminole Indians, to the advance of the American Troops into the Spanish Territory, West Florida, &c.-6th March, 1820.

MEMORIAL.

The Memorial of Andrew Jackson, Major General in the Army of The United States, and Commander of the Southern Division.

TO THE HONOrable the SeNATE OF THE UNITED STATES.

On the 18th of December, 1818, your honorable Body resolved, "That the Message of the President, and Documents relative to the Seminole War, be referred to a Select Committee, who shall have authority, if necessary, to send for Persons and Papers; that said Committee inquire relative to the advance of The United States' Troops into West Florida; whether the Officers in command at Pensacola and St. Marks were amenable to, and under the control of Spain; and, particularly, what circumstances existed to authorize or justify the Commanding General in taking possession of those Posts."

In conformity with this Resolution, a Select Committee of 5 Persons of your honorable Body was appointed, who, on the 24th of February, 1819, made a Report.

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