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LISTE DES PRÉSIDENTS HOnoraires de LA SOCIÉTÉ.

MM.

Marquis de Laplace.
Marquis de PASTORET.
Vie de CHATEAUBRIAND.
Ce CHABROL DE VOLVIC.
BECQUEY

BO ALEX. DE HUMBOLDT.
C CHABROL DE CROUSOL.
Baron Georges CUVIER.
B HYDE DE NEUVILLE.
Duc de DOUDeauville.
J.-B. EYRIES.

Le vice-amiral de RIGNY.

MM.

Duc DECAZES.

Comte de MONTALIVET.

Baron de BARANTE.

Le général baron PELET.
GUIZOT.

DE SALVANDY.

Baron TUPINIER.
Baron de LAS CASES.
VILLEMAIN.
CUNIN-GRIDAINE.
L'amiral baron ROUSSIN.
L'amir. baron de MACKAU

Le cont.-amir. D'URVILLE. Le vice-amiral HALGAN.

MM.

MM.

Baron WALCKENAER. Cle MOLE.

JOMARD.

DUMAS.

Le contre-amir. MATHIEU.
Le vice-amiral LA PLACE.
Hipp. FORTOUL.
LEFEBVRE-DUruflé.
GUIGNIAUT.
DAUSSY.

Le général DAUMAS.

LISTE DES CORRESPONDANTS ÉTRANGERS
DANS L'ORDRE de leur nomINATION.

H. S. TANNER, à Philadelphie.
W. WOODBRIDGE, à Boston.
Le général EDWARD SABINE, à Londres.
Le docteur J. RICHARDSON, à Londres.
Le professeur RAFN, à Copenhague.
W. AINSWORTH, à Londres.

Le colonel LONG, à Louisville. Ky.
Le capitaine MACONOCHIE, à Sydney.
Le conseiller MACEDO, à Lisbonne.
Le professeur KARL RITTER, à Berlin.
Le cap. John WASHINGTON, à Londres.
P. DE ANGELIS, à Buenos-Ayres.
Le docteur KRIEGK, à Francfort.
Adolphe ERMAN, à Berlin.

Le docteur WAPPAUS, à Goettingue.
Ferdinand DE LUCA, à Naples.
Le docteur BARUFFI, à Turin.
Le colonel Fr. COELLO, à Madrid.

MM.

MM.

Le professeur MUNCH, à Christiania. Legén. Ce A. DE LA MARMORA, à Turin. Le profess. Paul CHAIX, à Genève. J.-S. ABERT, colonel des ingénieurs topographes des États-Unis.

Le profess. ALEX. BACHE, Surintendant

du Coast-Survey, aux États-Unis. LEPSIUS (Richard), de l'Académie des

sciences de Berlin, à Berlin.

DE MARTIUS, secrét. perpét. de l'Acad. des sciences de Bavière, à Munich. KIEPERT (Henri), à Berlin. PETERMANN (Augustus), à Gotha. E. LAMANSKY, à Saint-Pétersbourg. BEAUDOIN, chef d'escadr. d'état-major en Algérie.

Hermann SCHLAGENTWEIT, à Berlin.

LISTE DES CORRESPONDANTS ÉTRANGERS
QUI ONT OBTENU LA GRANDE MÉDAILLE.

Le capit. sir J. FRANKLIN, à Londres. Le capitaine GRAAH, à Copenhague. Le capitaine sir JOHN Ross, à Londres. Le capitaine G. BACK.

Le capit. James CLARK Roos, à Londres.

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DE LA

SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE.

JANVIER ET FÉVRIER 1860.

Mémoires, Notices, etc.

RAPPORT

SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE,

ET

SUR LES PROGRÈS DES SCIENCES GÉOGRAPHIQUES

PENDANT L'ANNÉE 1859.

PAR M. ALFred Maury.

Messieurs,

Les sciences ont, comme les peuples, leurs jours et leurs dates néfastes. Tandis que de grandes découvertes ou la publication d'œuvres imposantes marquent glorieusement certaines époques, la mort de ses plus intrépides pionniers attache à d'autres un éternel souvenir de deuil et de regret. Il en sera ainsi pour la géographie, de l'année 1859, car elle a vu s'éteindre deux de ses plus illustres représentants: Alexandre de Humboldt et Karl Ritter nous ont été enlevés à six mois d'intervalle, laissant tous deux inachevé le magnifique monument qu'ils élevaient à l'étude du globe.

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Je ne vous entretiendrai pas de la vie de ces deux hommes éminents: le nom de l'un était depuis longtemps célèbre dans tout le monde civilisé; celui de l'autre fut constamment entouré de l'estime et de l'admiration des esprits cultivés. Tous deux avaient entrepris de rattacher dans une même science des branches différentes d'investigations et d'éclairer, à l'aide de la physique et de la connaissance du relief terrestre, les grands problèmes de l'histoire primitive. Mais, tandis que Humboldt poursuivait de préférence la découverte des lois générales, Ritter s'était plus attaché aux détails. Le premier avait commencé par visiter l'Amérique; le second avait approfondi la géographie de l'Afrique, et exploré du fond de son cabinet une terre que l'autre eut un instant le projet de parcourir.

Ils se rencontrèrent, pour ainsi dire, en Asie, ramenés par leurs recherches, au berceau de la civilisation humaine; mais ils l'étudièrent à un point de vue différent. Humboldt, qui en parcourut une des régions, aborda les problèmes généraux d'orographie et de physique; Ritter en voulut décrire séparément et complétement chaque partie, et amassa à cet effet de véritables trésors d'érudition. La Société de géographie ne pouvait inaugurer sa séance annuelle, sans payer un double hommage à ses deux membres les plus illustres. Mais, hélas ! ce n'est pas seulement la mort de Humboldt et de Ritter que nous avons à enregistrer en tête de notre nécrologe. Les malheurs ne datent pour l'homme que du jour où il ne peut plus douter de leur existence; tant qu'il espère, son infortune n'est pas complète. Trois mois à peine se sont écoulés depuis que nous

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ayons acquis la certitude de la perte de l'amiral Franklin. Voilà déjà douze ans qu'il a succombé; il n'a point été témoin des dernières souffrances de l'héroïque équipage qui devait partager son sort. Il a péri par les fatigues et le froid, plus redoutables encore à l'homme que les combats auxquels avait assisté sa jeunesse. Mais on a retrouvé en partie le journal de voyage de l'Erebus et du Terror; on y peut suivre jour par jour les efforts et la lutte des membres de l'expédition contre un climat inflexible, qui oppose à l'ardeur de notre curiosité un ciel sans lumière et d'éternels frimas. La main soigneuse de ces intrépides explorateurs a continué le journal des misères de chaque journée, jusqu'au moment où elle s'est glacée et où la plume est tombée de ses doigts sans vie.

Ainsi il était réservé à l'année 1859 de nous apporter un triple deuil; le vide qui se fait dans nos rangs est irréparable!

Détournons nos yeux d'un si navrant spectacle, et reportons-les sur les travaux qu'à défaut des maîtres, des géographes distingués poursuivent avec ardeur; passons rapidement en revue les nouvelles informations qui sont venues grossir la masse déjà si considérable de nos connaissances. Nous ne saurions payer un plus sincère hommage à la mémoire des hommes dont la vie fut consacrée à la science, que de redoubler de persévérance et d'efforts pour tracer la voie qu'ils ont si glorieusement ouverte. Et afin de commencer par la partie du globe qui a fourni les travaux les plus importants, j'exposerai d'abord le résultat des dernières explorations en Afrique.

L'intérieur de ce grand continent est un problème dont les inconnues se dégagent peu à peu. On avance, on avance toujours, et les parties inexplorées ne formeront bientôt plus sur nos cartes que quelques lambeaux de couleur obscure qu'on arrachera ensuite d'un coup comme le dernier bandeau resté sur nos yeux.

A la liste des martyrs et des ouvriers illustres que compte cette œuvre glorieuse de découvertes nous devons encore ajouter les noms de MM. Burton et Speke. Leur tentative pour pénétrer jusqu'aux sources du Nil vous est déjà connue, messieurs. Vous avez à plusieurs reprises reçu des nouvelles de ces intrépides voyageurs, qui sont enfin de retour dans leur patrie. Tous leurs efforts n'ont point été couronnés de succès, et nul ne peut affirmer qu'ils aient définitivement découvert les sources mystérieuses. Cependant l'un d'eux est arrivé jusqu'au bord de ce grand lac Nyanza, ou mer d'Ukéréwé, vaste amas d'eau s'étendant depuis le 2o degré de latitude sud jusqu'au delà de l'équateur, et d'où s'échappe peut-être le Nil. Mais si le but poursuivi par MM. Burton et Speke n'a point été atteint, on leur doit du moins l'exploration d'une contrée des plus curieuses, et qui était pour nous presque entièrement inconnue; cette région est comprise entre le 4o et le 7 degré de latitude sud; elle s'étend depuis la côte de Mozambique jusqu'au lac de Tanganyika ou d'Oujiji. Les deux officiers anglais feront paraître la relation de leur important voyage; nous ne pouvons encore qu'en indiquer les principales circonstances.

Arrivés à l'île de Zanzibar, sur la corvette l'Elphinstone, le 2 décembre 1856, les deux compagnons vou

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