Oeuvres, Volume 1

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Popular passages

Page 6 - L'ombre croissait, et déjà, dans le crépuscule, mes regards ne distinguaient plus que les fantômes blanchâtres des colonnes et des murs .... Ces lieux solitaires, cette soirée paisible, cette scène majestueuse, imprimèrent à mon esprit un recueillement religieux. L'aspect d'une grande cité déserte, la mémoire des temps passés, la comparaison de l'état présent, tout éleva mon cœur à do hautes pensées.
Page 12 - Ah ! malheur à l'homme, dis-je dans ma douleur; une aveugle fatalité se joue de sa destinée ! Une nécessité funeste régit au hasard le sort des mortels. Mais non : ce sont les décrets d'une justice céleste qui s'accomplissent ! Un Dieu mystérieux exerce ses jugements incompréhensibles ! Sans...
Page 264 - D. Est-ce que la vertu et le vice n'ont pas un objet purement spirituel et abstrait des sens ? R. Non : c'est toujours à un but physique qu'ils se rapportent en dernière analyse , et ce but est toujours de détruire ou de conserver le corps.
Page 8 - De toutes parts l'on ne voyait que champs cultivés , que chemins fréquentés , qu'habitations pressées. Ah ! que sont devenus ces âges d'abondance et de vie ? Que sont devenues tant de brillantes créations de la main de l'homme ? Où sont-ils ces remparts de iNinive, ces murs de Babylone , ces palais de Persépolis, ces temples de Balbek et de Jérusalem?
Page 11 - Sviderzée, là où maintenant, dans le tourbillon de tant de jouissances , le cœur et les yeux ne peuvent suffire à la multitude des sensations ; qui sait si un voyageur comme moi ne s'asseoira pas un jour sur de muettes ruines et ne pleurera pas solitaire sur la cendre des peuples et la mémoire de leur grandeur?
Page 7 - Et maintenant voilà ce qui subsiste de cette ville puissante, un lugubre squelette! Voilà ce qui reste d'une vaste domination , un souvenir obscur et vain ! Au concours bruyant qui se pressait sous ces portiques a succédé une solitude de mort.
Page 15 - Est-ce sa main qui a renversé ces murailles, sape ces temples, mutilé ces colonnes, ou est-ce la main de l'homme? Est-ce le bras de Dieu qui a porté le fer dans la ville et le feu dans la campagne, qui a tué le peuple, incendié les moissons, arraché les arbres et ravagé les cultures, ou est-ce le bras de l'homme? Et...
Page 1 - JE vous salue , ruines solitaires , tombeaux saints , murs silencieux ! c'est vous que j'invoque ; c'est à vous que j'adresse ma prière. Oui ! tandis que votre aspect repousse d'un secret effroi les regards du vulgaire , mon cœur trouve à vous contempler le charme des sentiments profonds et des hautes pensées. Combien d'utiles leçons , de réflexions touchantes ou fortes n'offrez-vous pas à l'esprit qui sait vous consulter...
Page 73 - Eh quoi ! il ne s'élèvera pas sur la terre des hommes qui vengent les peuples et punissent les tyrans! Un petit nombre de brigands dévorent la multitude, et la multitude se laisse dévorer ! О peuples avilis ! connaissez vos droits ! Toute autorité vient de vous, toute puissance est la vôtre.
Page xxiii - il a d'industrie et d'activité ; au contraire , plus » il est près de la condition de propriétaire libre et » plénier, plus il développe les forces et les produits » de la terre- et la richesse générale de l'état.

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