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INSCRIPTION

Pour mettre sur un cadran à Anet.

PHOEBE, nihil toto spectabis amœnius orbe;

Hic utinam volucres sistere velles equos ! Tempora nec fluerent, nostri nec, Phyllis, amores; Nec veniet tacito curva Senecta pede.

SUR

LA PRISE DE STRASBOURG

ARGE

ET DE CASAL,

Au même jour.

RGENTINA ferox, et longâ pace tumescens 1

Submisit nostro colla superba jugo:

Attonitæ stupuere Alpes, fluitantia muris

Casalis, Lodoix, cùm tua signa vident.
Eridanus, Rhenusque pater, submissus uterque
Captivas sub te volvere gaudet aquas.

Sic nihil est toto quod non tibi serviat orbe :
Ecquis enim mundi dignior imperio?

252

POESIES DE CHAULIEU.

ESSAIS DE QUATRAINS

Que le feu roi m'avoit voulu faire faire pour les tableaux de la grande galerie de Versailles.

1.

SUR LE TABLEAU QUI REPRÉSENTE LA TRIPLE ALLIANCE

CERNIS ut invise coeant in fœdera gentes :

Germani, Batavique Duces, et fortis Iberus,
In furias ignemque ruunt; et, falce relictâ,
Undique ligones rigidum curvantur in ensem.

I I.

SUR LE TABLEAU QUI REPRÉSENTE LE PASSAGE DU RHIN.

QUID frustra tumidas Rhenus pater objicit undas ?

Jam stat in adverso Lodoïcus littore, et instar
Fulminis obstantes momento disjicit arces,

Et rapidos circumvolitat Victoria currus.

NOTE DES ÉDITEURS.

TOUTES les pièces de poésie qui précèdent avaient été recueillies et revues par Chaulieu luimême, avec le soin convenable à l'intention où il était qu'elles fussent publiées après lui. C'était pour ce recueil qu'il avait écrit la préface qui se trouve en tête de ce volume.

Mais après sa mort on publia, indistinctement et à diverses reprises, toutes les pièces dont il était ou dont on le supposait l'auteur; et, parmi ces pièces, il y en a plusieurs qu'il avait négligées dans les manuscrits qu'il destinait à l'impression.

L'édition de 1774, étant la seule donnée d'après ces manuscrits, est aussi la seule où se trouve indi

qué le choix que Chaulieu avait jugé convenable de faire parmi ses poésies.

Nous avons cru qu'il fallait laisser subsister cette indication; mais nous nous sommes bornés à choisir, parmi les pièces omises ou négligées par notre poëte, celles qui sont certainement de lui, ou qui du moins peuvent lui être attribuées avec une sorte de vraisemblance. Ce sont celles qui suivent.

Chaulieu.

22

1

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LES POETES LYRIQUES.

MUSE, en ces moments, où, libre à cette table, Je vois mes vers suivis de ce bruit favorable Qui me rend aujourd'hui le plus fier des humains, Viens toi-même, et mets-moi la lyre entre les mains.

Commençons. Je connois, à l'ardeur qui m'inspire,
Que Polymnie est en ces lieux.

Oui, je te reconnois; et chacun dans ses yeux
Avec transport me laisse lire

Ce que peuvent sur nous tes sons harmonieux.
Mais n'entreprenons point de dire

Les exploits des héros, la naissance des dieux;
Comment, d'un seul regard ébranlant son empire,
Jupiter fait trembler et la terre et les cieux.
Où suis-je ? Et dans cette carrière

Où je vois s'élever sous les pieds des chevaux
Cette épaisse et noble poussière

Dont viennent se couvrir mille jeunes rivaux,
Quel mortel assis les couronne?
Cette foule qui l'environne
Attend le prix de ses travaux,
Des accords que forme sa lyre.
Je suis enivré de ses sons :
Eh! comment pourrai-je décrire
Ses ambitieuses chansons?

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