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Page 11 - C'est le commencement d'un éternel repos ; Et pour s'en faire encore une plus douce image , Ce n'est qu'un paisible sommeil , Que, par une conduite sage, La loi de l'univers engage A n'avoir jamais de réveil. Nous sortons sans effort du sein de la nature ; Par le même chemin retournons sur nos pas : Eh ! pourquoi s'aller faire une affreuse peinture D'un mal qu'assurément on ne sent point là-bas?
Page 23 - Où je vis d'abord la lumière, Bientôt, au bout de ma carrière, Chez toi je joindrai mes aïeux. Muses, qui dans ce lieu champêtre Avec soin me fîtes nourrir...
Page 45 - L'enfant maître de l'univers, Qui, plein d'une joie inhumaine, Me dit en souriant : « Tircis, ne te plains plus, Je vais mettre fin à ta peine; Je te promets un regard de Caylus.
Page 20 - Désert , aimable solitude, Séjour du calme et de la paix , Asile où n'entrèrent jamais Le tumulte et l'inquiétude. Quoi ! j'aurai tant de fois chanté Aux tendres accords de ma lyre Tout ce qu'on souffre sous l'empire De l'amour et de la beauté; Et , plein de la reconnaissance De tous les biens que tu m'as faits Je...
Page 236 - Et je connais peu de vrais biens Dont on puisse jamais attendre Le plaisir que me fit la fausseté des miens. Heureux à qui le ciel donne un cœur assez tendre Pour pouvoir aisément comprendre D'un amour malheureux quel était le bonheur, Tel que je crois qu'il devrait rendre Les plus heureux amants jaloux de mon erreur!
Page 22 - Chercher l'ombre sous ces ormeaux ! Puis, sur le soir, à nos musettes Ouïr répondre les coteaux, Et retentir tous nos hameaux De hautbois et de chansonnettes...
Page 203 - D'un moment de plaisir un siècle de martyre ? J'ai fléchi mon Iris après de longs soupirs. Ce cher objet de mes désirs, Cette insensible Iris , cette Iris si farouche Dans mille ardents baisers vient de plonger mes feux : Pour goûter à longs traits ce nectar amoureux , Mon âme tout entière a volé sur ma bouche. J'ai savouré la fraîcheur De ses lèvres demi-closes : Sa bouche avoit la couleur Son haleine avoit l'odeur Et le doux parfum des roses.
Page 190 - J'y languis , privé du secours Et de ce charme inexplicable Dont depuis quarante ans jouit mon amitié. Je te perds pour jamais, ami tendre et fidèle, Toi dont le cœur toujours ..conforme à mes désirs...
Page 131 - ... mettoit guère en peine de vous céder le haut du pavé, ni de vous faire la moindre cérémonie. Cela redoubla ma curiosité ; et comme je soupçonnois toujours ce spectacle-là d'être un trait d'imagination poétique ou d'enchantement, je détachai l'abbé de Chaulieu, expert en pareilles matières , pour découvrir ce que tout cela pouvoit être. Je fus encore bien plus étonné de voir que , dès qu...
Page 170 - C'est elle encore qui fait dire à Chaulieu : Tel qu'un rocher, dont la tête Égale le mont Athos, Voit à ses pieds la tempête Troubler le calme des flots : La mer autour bruit et gronde ; Malgré ses émotions, Sur son front élevé règne une paix profonde Que tant d'agitations, Et que les fureurs de l'onde Respectent à l'égal des nids des alcyons.

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