Cordier, Drouhard (Paul), Delacroix, Girardot, Guillemin (Victor), Jégo, Monnot, Rétif, Ripps, Trouillet, Vernier. Le procès-verbal de la séance du 10 janvier 1885 ayant été lu et adopté, le secrétaire communique une circulaire par laquelle M. le Ministre de l'Instruction publique invite la Société à lui faire connaître ceux de ses membres qui désireraient prendre part au prochain congrès de la Sorbonne et bénéficier des conditions de transport que les compagnies de chemins de fer font pour la circonstance aux délégués des corps savants. Le dernier délai assigné pour cette notification étant fixé au 10 mars suivant, le secrétaire prie ses confrères de lui faire connaître leurs intentions à cet égard dans le plus bref délai. M. Barbier, président, donne lecture, au nom de M. Charles Thuriet, membre correspondant, d'un rapport sur le poème de Francine, récemment publié par notre confrère M. Edouard Grenier. Ce rapport figurera dans notre prochain volume. Est pareillement retenue pour nos Mémoires une notice lue par M. Edouard Besson sur Auguste Quiquerez, historien du Jura Bernois. Enfin M. Castan lit, au nom de M. Thuriet, une pièce de vers intitulée la Mère Bouvet. Cette pièce est accueillie par les applaudissements de l'auditoire qui en vote unanimement l'impres sion. Sont présentés pour entrer dans la société : Comme membres résidants, Par MM. Thuriet, Joseph Guillemin et Besson, M. Jules Cretin-George négociant; Par MM. Joseph Guillemin et Grüter, M. Midoz (Charles), électricien; Par MM. Rétif et Besson, M. Nassoy, colonel de gendarmerie à Besançon; Après un vote d'admission en faveur des candidats antérieurement présentés, M. le président proclame: Membres résidants, MM. FAUQUIGNON (Charles), commis principal des télégraphes; MM. BON, proviseur du Lycée; ANDROT, fils, peintre décorateur; SEIGLET, professeur à l'école municipale de musique; Membre correspondant, M. Camille BOLE, professeur au collège de Baume. BUREAU : MM. Barbier, président; Ledoux et Ducat, viceprésidents; Castan, secrétaire honoraire; Besson, secrétaire;. Durupt, trésorier honoraire; Guillemin, trésorier; Vaissier, archiviste. MEMBRES RÉSIDANTS: MM. Arnal, Bon, Bonnet, Boyer, Carry, de Chardonnet, Cordier, Delacroix, Fauquignon, Girardot, Guillemin (Victor), Margaine, Rétif, Sandoz (Léon), Trouillet, Valler. Le procès-verbal de la séance du 14 février 1885 ayant été lu et adopté, M. le président Barbier, annonce en ces termes la mort de deux membres de la Société : Depuis le commencement de l'année, la mort a frappé deux fois dans les rangs de notre Compagnie. » M. Marion, libraire et bibliophile, a été enlevé jeune encore à la suite d'une courte maladie. Il était versé dans la connaissance des livres et des publications anciennes et modernes. Son caractère affable lui avait concilié de nombreux amis, au service desquels il mettait toujours avec empressement son expérience et ses conseils. Les amateurs de belles éditions, les savants, les curieux de nouveautés se rencontraient chez lui, étaient les bien reçus, et trouvaient toute liberté pour tout voir, tout feuilleter. Il aimait à soutenir les débutants dans la carrière des lettres et faire accueil à la jeunesse vouée à l'enseignement; trop souvent il oubliait ses propres intérêts en présence d'un service à rendre. M. Marion suivait nos travaux avec intérêt et prenait régulièrement part à nos fêtes. » M. Pétey, chirurgien-dentiste, était un des vétérans de notre Société, dont il faisait partie depuis 1842. La vivacité de son esprit et de son caractère lui avait donné une physionomie qui ne pouvait passer inaperçue. Il aimait à faire le bien, à prendre part à toute œuvre intelligente. Il se plaisait avec la jeunesse, dont il avait conservé jusqu'à un àge avancé le caractère et les allures. Très attaché à Besançon qu'il n'avait jamais quitté, il trouvait et applaudissait dans la Société d'Emulation une compagnie qui, par ses travaux et ses recherches, faisait connaitre et rehaussait la ville qu'il aimait. >> Le souvenir de ceux qui ne sont plus est un devoir qui s'impose à une société dont les membres sont unis par tant de liens, et nous avons tenu à être l'interprète des sentiments qui sont dus ici à la mémoire de MM. Marion et Pétey. >> La Société applaudit à l'expression de sentiments qu'elle partage et en décide l'insertion au procès-verbal. M. Arnal, rapporteur de la commission chargée de vérifier les comptes du trésorier, s'exprime de la manière suivante : « Messieurs, La commission que vous avez nommée pour vérifier les comptes de la Société pendant l'année 1884 a constaté les résultats suivants : RECETTES. 1° Solde en caisse au 31 décembre 1883... 310 f. 90 2° Subvention du département du Doubs......... 30 Subvention de la ville de Besançon..... 40 Cotisations des membres résidants: 243 à 10 f. 5o Cotisations des membres correspondants: 142 à 6 fr....... 2.430 852 6 Droits de diplôme : 21 à 2 fr 42 A reporter..... 4.734 f. 90 1° Pose de plaque au square archéologique........ 20 Frais de bureau... 30 Frais de chauffage.. 4° Envoi de mémoires et port de volumes.. 5o Impressions........ 30 Argent placé à la caisse d'épargne... 719 60 337 95 139 60 500 376 20 5.318 f. 55 376 f. 20 4 Cotisations à recouvrer... Pour mémoire une rente de 410 fr., dont 135 fr. 4 1/2 p. 0/0 et 275 fr. 3 p. 0/0 Total de l'actif..... Le passif ne comprend qu'une note de...... due à M. Vaissier pour frais d'envoi de volumes. » De sorte que l'actif net est de...... 4.110 f. 60 58 f. >> 4.052 f. 60 3.269 f. 95 D'où il suit que les réserves de la Société sont de. 782 f. 65 » Comme pour les années précédentes, la commission se fait un devoir de signaler le zèle et le dévouement du trésorier, et vous demande de lui voter des remerciements. » Besançon, le 13 mars 1885. » (Signé) A. ARNAL, DEMONGEOT, Paul LAURENS. » La Société, adoptant ces conclusions, vote des remerciements à son trésorier, et remercie en outre M. Arnal de son rapport dont elle arrête l'insertion au procès-verbal. M. Castan prend alors la parole et expose que la commune d'Alaise lui ayant témoigné le désir de posséder un monument commémoratif du grand débat archéologique qui a mis en renom les antiquités de son territoire, il a conseillé au maire de cette commune d'ériger sur une de ses places le buste de l'architecte Alphonse Delacroix, initiateur de cette polémique. M. Castan ajoute que les ressources financières d'Alaise étant des plus limitées, il y aurait lieu pour la Société d'Emulation, dont les Mémoires ont enregistré les nombreux et importants travaux inspirés par cette grave question, de participer dans la mesure nécessaire aux frais de l'érection du monument, frais qui ne pourront être considérables. Cette proposition est adoptée à l'unanimité. M. Vaissier donne lecture d'un mémoire de M. l'abbé Rossignot sur des fouilles pratiquées par cet ecclésiastique à Montarlot, dans de nombreux tumulus et qui ont donné d'intéressants vestiges archéologiques, dont plusieurs spécimens sont déposés sur le bureau. Cette notice intéresse vivement la Société, qui en vote l'impression, en même temps qu'une allocation de 50 francs pour continuer les fouilles. M. Besson signale à l'attention de la Compagnie un morceau contenu dans le numéro dernièrement paru de la Revue historique et relatif à notre compatriote Lisola; il rappelle qu'il a lui-même, à une séance publique de la Société, lu un travail concernant cet écrivain, qui fut à la fois un diplomate habile, un polémiste vigoureux et fécond, et qui employa, durant une grande partie du XVIIe siècle, ses talents et son activité à combattre la France et à lui susciter partout des ennemis. Mais la carrière de |