ET MÉTHODIQUE DES MÉMOIRES CONTENUS DANS LES RECUEILS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES ET DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES, PAR M. EUGÈNE DE ROZIÈRE ET M. EUGÈNE CHATEL. PARIS AUGUSTE DURAND, LIBRAIRE -ÉDITEUR, RUE DES GRÈS, 7. 1856 Ine. 3977. d.25 AVERTISSEMENT. L'Académie des Inscriptions date du règne de Louis XIV. Ses commencements furent modestes, et pendant les premières années de son existence, de 1663 à 1701, elle eut plutôt le caractère d'une commission temporaire que d'une compagnie savante instituée par le roi. Ses membres, choisis parmi ceux de l'Académie française, se réunissaient dans la bibliothèque de Colbert. On les consultait sur les dessins des tapisseries, sur l'ordre et le choix des tableaux et des statues, sur les ornements des fontaines et des bosquets, dont on voulait embellir le château de Versailles; sur les tragédies en musique de Quinault, sur les ballets et autres divertissements de la cour; sur les inscriptions destinées à perpétuer le souvenir des événements contemporains, sur les devises des jetons du Trésor royal, des Parties casuelles, des Bâtiments et de la Marine. A ces occupations un peu secondaires vinrent se joindre, il est vrai, des entreprises d'un ordre plus élevé, telles que l'histoire du roi par les médailles, la description des maisons royales, celle des villes fortes et des places conquises sur l'ennemi. Mais rien, dans ces divers travaux, ne faisait encore pressentir le degré de gloire auquel l'Académie devait un jour s'élever, et les avantages que la science pourrait tirer de son institution. |