Pensées morales de divers auteurs chinoisP. Ch Levesque |
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Common terms and phrases
aban afsez ainfi Amiot avant notre ere avez avoient avoit befoin bonheur c'eft c'eſt le moyen chafse chefse Chine Chinois chofe choifir Ciel cœur confeils conferver confidérable Confucius connoître craint defirs difcours diffipation écou Eft-ce dureté d'avoir EMPEREUR enfuite eſt étoit fage falut fang fans doute favez favoir fecond fecours fecret femble fens fenti fervice fervir fes enfants feul fiecle fincere foiblefse foibles foient fortune fouffre foulager fouvent fouverain fubfiftance fuccès fuivant fuivre fujets fur-tout grace honnêtes jamais joueurs jufqu'à jufte juftice l'homme Léontief livre loix long-temps maiſon mandarin Manjours mauvaiſe médifance ment mifere minif miniftres mœurs monarque morale Moukden n'eft n'eſt nation nourrir paffion penfe pensées perfonne peuple pierres précieuſes plaifir plaifirs préfent premiere prince punir récompenfe refpecter reftes reux riche richefses s'eft sages seroit ſes ſur Tai-Tfoum tion traduit trouve vend fon vertu vices
Popular passages
Page 157 - Je défends le jeu. Si quelqu'un brave mes ordres, il bravera la providence , qui n'admet rien de fortuit ; il contredira le vœu de la nature, qui nous crie : Efpérez, mais travaillez ; les plus actifs seront les mieux traités.
Page 157 - Soleil ne verroit pas un Pauvre dans l'étendue de mon Empire. Que peut la volonté d'un feul, contre les volontés ambitieufes & difcordantes , de tant de millions d'hommes , qui ne foupirent qu'après le fuperflu, dont la mefure ne fe comble jamais? C'EST ce...
Page 151 - JEU.» ]NE forcez pas votre empereur , qui n'eft en effet que votre père , à n'être plus qu'un juge. Je vous ai fouvent répété...
Page 154 - Hélas ! c'eft qu'ils ont commencé. QUICONQUE ne fait pas réfifter aux premières amorces , attife un feu , que bientôt il ne pourra plus éteindre. On ne joue , d'abord , que par complaifance , ou par défœuvrement. On ne donne que des momens au jeu , puis des heures , puis des jours, puis des nuits entières...
Page 155 - Ceux qui profpèrent aujourd'hui , demain feront dans la misère. Cependant, ils triomphent , ils ne doutent plus de rien , lorfqu'ils ont dépouillé quelqu'un : attendez , ils feront dépouillés à leur tour. MALGRÉ le fuccès , on les fuit , on les détefte. Les honnêtes gens les montrent de loin, comme la terreur & l'opprobre de leur pays : Gardez-vous-en, difent-ils; le befoin qui les tourmente, fuppofe tous les vices ou les fuggère.
Page 153 - Palais , & qui veille , le plus fouvent, quand le Crime ourdit fa trame dans les ténèbres : moi qui, vous le favez , détefte le menfonge plus que je ne crains la mort , j'affirme qu'il n'eft point de manie plus féconde en calamités publiques & fecrettes , que celle dont il s'agit.
Page 161 - N'ALLEZ pas , cependant , imiter ceux qui deviennent avares , en ceflant d'être prodigues : jouiflez , mais faites jouir , car vous pouvez devenir pauvres. JE vous ai montré ce que c'eft que la fureur du jeu (i) : puiflent mes préceptes étouffer dans vos cœurs , cette paflion qui confterne le mien ! Vous m'avez entendu.
Page 152 - Nous étions généreux , nos amufemens étoient honnêtes , & nos jeux innocens : tout eft changé. Moi qui vois tout , qui entends tout , du fond de mon Palais...
Page 159 - ... contraires. Je n'aurois pas même garanti la prudence des revers inopinés; mais celle-ci, bien différente de la fureur que je profcris , fait que , tôt ou tard , la patience & la vertu furmontent le malheur , ou du moins le rendent vénérable. ,, Officiers , foldats , & vous qui m'appartenez par les liens du fang, fi vous m'aimez, fi vous refpeftez votre prince , ne foyez pas des joueurs. Chargés du foin de protéger nos frontière?
Page 153 - fecrettes, que celle dont il s'agit : oui, j'affirme qu'il n'eft « point d'hommes plus âpres que les Joueurs, plus enclins au » mal ; ils fe feroient horreur, s'ils fe connoiiïbient mieux.