Entretiens de Cicéron sur la nature des dieux, Volume 2

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chez J. Gaude, 1810 - Gods, Roman - 274 pages

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Popular passages

Page 48 - On a voulu marquer que l'éther, parce qu'il « engendre tout par lui même, n'a pas ce qu'il « faut à des animaux pour engendrer par la voie « commune. On a entendu par Saturne celui qui « préside au temps et qui en règle les dimen...
Page 67 - Je doute si le hasard rencontrerait assez juSte pour en faire un seul vers. Mais ces gens-là, comment assurent-ils que des corpuscules, qui n'ont point de couleur, point de qualité, point de sentiment, qui ne font que voltiger au gré du hasard, ont fait ce monde-ci, ou plutôt en font à chaque moment d'innombrables qui en remplacent d'autres?
Page 17 - Cléanthe , et la plus forte de beaucoup , c'est le mouvement réglé du ciel , et la distinction , la variété , la beauté, l'arrangement du soleil, de la lune et de tous les astres. Il n'y a qu'à les voir pour juger que ce ne sont pas des effets du hasard.
Page 21 - Ce qui raisonne , est meilleur que ce qui ne raisonne pas : or le monde est ce quil ya de meilleur: donc le monde raisonne.
Page 53 - ... très-saint, qui exige beaucoup d'innocence et de piété, une inviolable pureté de cœur et de bouche ; mais qui n'a rien de commun avec la superstition , dont nos pères , aussi bien que les philosophes, ont entièrement séparé la religion.
Page 221 - Quis enim hunc hominem dixerit, qui, cum tam certos coeli motus, tam ratos astrorum ordines, tamque omnia inter se connexa et apta viderit, neget in his ullam inesse rationem ; eaque casu fieri dicat, quae quanto consilio gerantur, nullo consilio assequi possumus?
Page 66 - Ne dois-je pas m'étonner, dit-il*, qu'il y ait un homme qui se persuade que de certains corps solides et indivisibles se meuvent d'eux-mêmes par leur poids naturel, et que, de leur concours fortuit, s'eSl fait un monde d'une si grande beauté ? Quiconque croit cela possible, pourquoi ne croirait-il pas que si l'on jetait à...
Page 49 - ... enfants; car le temps, insatiable d'années, consume toutes celles qui s'écoulent. Mais de peur qu'il n'allât trop vite, Jupiter l'a enchaîné, c'est-à-dire, l'a soumis au cours des astres, qui sont comme ses liens.
Page 9 - L'un est-il plus visible que l'autre? Cette persuasion, sans l'évidence qui l'accompagne, n'aurait pas été si ferme et si durable ; elle n'aurait pas acquis de nouvelles forces en vieillissant; elle n'aurait pu résister au torrent des années , et passer de siècle en siècle jusqu'à nous.
Page 68 - Est-ce donc être homme que d'attribuer, non à une canne intelligente, mais an hasard, les mouvements du ciel si certains , le cours des astres si régulier, toutes choses si bien liées ensemble, si bien proportionnées, et conduites avec tant de raison, que notre raison s'y perd elle-même? Quand nous voyons des machines qui se meuvent artificiellement, une sphère, une horloge, et autres semblables, nous ne doutons pas que l'esprit n'ait eu part à ce travail.

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