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seule perle, ce qu'il aurait refuse de livrer pour plusieurs ustensiles de fer d'une valeur incomparablement supérieure.

Notre équipage avait grand besoin, pour réparer ses forces, de l'excellent régime nutritif dont nous jouissions à Tonga; car il était soumis aux plus rades travaux par suite de notre malneureux échouage. Nous avions laissé au fond des eaux de la passe d'entrée des ancres qu'il nous était trop précieux de retrouver pour qu'on négligeât d'en faire la tentative. Ainsi, outre les travaux ordinaires du bord, les approvisionnements de bois et d'eau, nos matelots durent encore, pendant plusieurs jours, sur une grosse mer, et brûlés par un soleil ardent, user leurs forces à cette pénible pêche, qui eut d'assez heureux résultats, mais qui jeta parmi eux un découragement qui faillit plus tard nous devenir funeste. Accablés par la fatigue du moment, ces hommes insouciants oubliaient qu'ils travaillaient pour euxmêmes, et que ces ancres, si péniblement arrachées du fond des coraux, leur sauveraient plus d'une fois la vie dans la suite du voyage. Les officiers du bord commandaient ordinairement ces longues corvées; la relâche presque entière fut employée par eux en travaux fastidieux. Plus heureux, les naturalistes et moi, nous pouvions nous livrer à des excursions qui grossissaient leurs collections et portefeuille, tandis que nos pauvres camarades ne nous accompagnaient que dans les intervalles que le service leur laissait.

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Dans les premiers jours de notre relâche, nous trouvions sur l'île de Pangaï-Modou une chasse abondante d'oiseaux très-variés. Cette île servait surtout de retraite à une charmante espèce de colombe dont le plumage est vert et la tête amarante. Nous ai mions aussi à aller nous asseoir sous ses beaux ombrages, sans autre but que de jouir de notre bien-être présent, si doux en comparaison des traverses que nous avions essuyées dès le commencement de notre périlleuse cam- ·

pagne. Couchés sous les belles voûtes de cette large végétation, souvent j'esquissais avec soin tous les arbres nouveaux pour moi, que j'embrassais d'un seul coup d'œil. C'étaient l'élégant bananier, qui fournit à la fois aux habitants de Tonga un fruit excellent, de vastes serviettes pour étaler leurs mets, des torches pour chasser les ténèbres, des coupes qui ne servent qu'une fois pour boire le kava, et après le repas, de ses nervures ouvertes, une eau assez abondante pour laver les doigts et les lèvres des coquets insulaires; le papayer aux fruits dorés, qui se distinguent par un goût et une odeur fortement prononcés ; le latanier, qui donne aux femmes de Tonga de légers éventails pour chasser | loin du chef qui dort les insectes importuns; le vaquois avec ses bizarres rejetons, qui, d'un seul arbre, font cent arbres issus d'une tige commune; le frêle hibiscus, dont l'écorce glutineuse s'étend en étoffes immenses; les élégantes fougères, dont les dessins déliés ornent ces mêmes étoffes : telles étaient les riches productions de la nature dont j'étais entouré; et puis dessus tout cela se balançait majestueusement le cocotier, cet arbre bienfaisant qui désaltère les hommes et nourrit les animaux, qui donne à ces peuplades une huile douce et suave pour la parure, du bois pour élever les maisons, un chaume impénétrable pour les couvrir, et des cordes pour gréer les pirogues. Souvent, au milieu de ce magnifique spectacle, favorisé par le silence des bois, je me suis involontairement laissé aller à des rêveries dont les heureux mensonges me reportaient au milieu de ma famille et de mes amis; car la France était toujours le but de nos pensées, même lorsque mille émotions nouvelles venaient nous charmer par leur variété.... Et puis, si je venais à songer quelle distance nous séparait de la patrie, par combien de dangers nous devions acheter notre retour, j'osais à peine espérer que nous reverrions un jour notre cher pays!

Quelques cabanes éparses sous les

arbres servaient de demeures à un petit nombre d'insulaires. Lorsque nous arrivions chez ces bonnes gens, ils nous invitaient fort poliment à nous asseoir sur la natte qui couvre le sol; les jeunes gens montaient aussitôt au sommet du cocotier le plus prochain, et en faisaient tomber les fruits; ils se servaient de leurs dents pour enlever le brou tenace et landreux qui entoure la noix, et cette opération exige beaucoup de force et d'adresse; puis, lorsque le bois est mis à nu, ils enlèvent adroitement le dessus du fruit, du côté de la pointe, et l'offrent à leurs hôtes, qui n'ont plus qu'à boire la fraîche liqueur.

Lorsque nos hôtes avaient montré pour nous ces aimables prévenances, nous les en récompensions au moyen de quelques grains de verre, et certes nous nous montrions généreux; aussi ne nous laissaient-ils partir qu'en nous engageant à revenir souvent les visiter.

Bientôt nos promenades durent prendre plus d'extension, car les oiseaux, effarouchés par nos coups de fusil, avaient déserté Pangaï- Modou. Au moyen de la marée basse, qui ne laissait sur ce récif qu'un ou deux pieds d'eau, nous passions dans les petites îles voisines, jusqu'à celle qu'on nomme Onéata, qui offre une assez grande étendue. Là se bornèrent nos courses, pendant quelques jours; mais nos liaisons avec les chefs, et la confiance que nous avions dans les insulaires, nous inspirèrent bientôt le désir de voir mieux le pays, et d'aller chez les naturels eux-mêmes étudier leurs mœurs et leurs usages.

Un jour, M. de Sainson, et son ami, M. Lesson, se rendirent à l'île Onéata. A quelques pas, sous les arbres, dit le premier, nous découvrîmes l'établissement de pêche de Tahofa, disposé comme un hameau de cinq ou six cabanes. La principale, destinée à la famille du chef, s'élevait sur le bord de la mer, et se distinguait par sa propreté intérieure et la finesse des nattes étendues sur le sol (voy. pl. 192). Nous trouvâmes là une petite partie de la famille de Tahofa avec l'épouse du chef, mère

de l'enfant mâle adopté par la tamaha. Cet enfant, âgé de trois ans et demi, et doué d'une charmante figure, jouait à côté de sa mère; il était vêtu d'une petite étoffe, qui laissait nus les bras et la poitrine; un collier de verre bleu, marque insigne de luxe, pendait à son cou; sa tête, rasée à la mode des enfants de Tonga, était ornée, sur les tempes, de deux touffes de cheveux frisés, tout brillants d'huile de coco. Dans un coin de la maison, plusieurs jeunes filles, dont les formes et la figure étaient ravissantes, s'occupaient de' je ne sais quels détails de ménage. Ces jolies filles étaient les odalisques du seigneur Tahofa. qui, au dire de Ritchett, en comptait vingt-trois dans sa maison de Béa. Assurément, nous n'aurions pas mieux demandé nous-mêmes que de faire connaissance avec elles; mais le regard du maître les tenait clouées à leur place, et je compris que le vieux sultan, en me cédant son nom, n'avait pas prétendu pousser plus loin la communauté.

Après avoir offert à la femme du chef un présent convenable de colliers et de bagues, nous prîmes place sur la natte. Les femmes sortirent aussitôt, et on fit les préparatifs du déjeuner.

D'abord on étendit devant nous de grandes feuilles de bananier, puis on y plaça des bananes cuites et crues et des ignames; un instant après, on servit diverses sortes de poissons cuits. Un mataboulè, qui ne mangeait pas, préparait, pour le chef et pour nous, des morceaux qu'il dépeçait fort proprement; enfin, on apporta deux poissons argentés, que le même serviteur ouvrit encore vivants, car ils sortaient de la mer, et nous vîmes avec surprise notre hôte en manger, sans autre préparation que de tremper des morceaux dans de l'eau de mer. Tahofa, devinant sans doute ce qui causait notre étonnement, nous engagea à plusieurs reprises à faire comme lui; et, les premiers dégoûts une fois vaincus, je fus tout étonné de trouver cette nourriture sans apprêt beaucoup plus supportable que je ne l'eusse jamais imaginé. Le repas achevé, on présenta aux chefs

deux ou trois fragments de bananier; il les fendit, en exprima l'eau, et s'en lava les lèvres et le bout des doigts. Après cette ablution, tout le monde rentra dans la cabane: la femme et l'enfant du chef vinrent se placer près de nous, et le reste des serviteurs se tint debout au fond de la maison, du côté de la mer.

Alors commença une scène que nous observâmes avec d'autant plus d'intérêt qu'elle nous donna mieux que tous les livres possibles une mesure exacte du caractère et de la civilisation raffinée de ces peuples, que nous nommons encore sauvages. Tahofa, qui était à demi étendu sur la natte, se leva tout à coup, se prosterna devant l'enfant, en appliquant son front contre terre; il saisit le pied de son fils, se le posa sur la nuque, et resta quelques instants dans cette posture; après quoi, se relevant gravement, il reprit sa place accoutumée. Cet exemple fut suivi par la mère du petit garçon, et successivement par tous les serviteurs du chef, qui s'avancèrent tour à tour pour don ner à l'enfant cette marque, de respect, à laquelle ils ajoutaient encore un baiser sur le pied. C'était ainsi que Tahofa travaillait à consolider l'édifice de puissance qu'il avait élevé pour sa dynastie. L'adoption de l'enfant par la tamaha l'élevait de droit à toutes les prérogatives de la race royale, dont cette vieille femme était le seul membre survivant dans l'île, et Tahofa, en profond politique, se soumettait le premier à toutes ces momeries de respect, pour lesquelles il avait probablement dans son cœur un profond mépris.

Pendant tout ce`baise-pied, le petit bonhomme jouait, allait, venait, sans se prêter le moins du monde aux hommages de sa cour, qui saisissait l'instant favorable pour s'acquitter de son devoir.

La maison fut encore une fois quittée par les serviteurs de Tahofa; il ne resta plus avec le maître et nous qu'une ou deux vieilles femmes. On apporta des rouleaux d'étoffes qui devaient nous servir de traversins. Le chef s'étendit sur le dos et ne tarda pas à sommeiller.

LANGAGE.

La langue des insulaires de Tonga est radicalement la même que celle des nouveaux Zeelandais: cependant ils admettent de plus que ceux-ci les sons d, tch, f et s; en outre, il suffit de jeter les yeux sur le vocabulaire de Mariner pour reconnaître qu'ils ont aussi un grand nombre de mots étrangers à la langue polynésienne, et qu'ils auront probablement reçus de leurs voisins de l'Ouest.

Du reste, cette langue est douce, mélodieuse, et moins monotone que celles de Taïti et de Nouka-Hiva. Le discours de Finau, l'histoire de Tangaloa et de ses fils, et le chant sur l'île de Likou, prouvent aussi qu'elle ne manque ni d'énergie, ni de richesse, ni de grâces naturelles. Mariner a observé qu'elle emploie fréquemment ce genre d'ironie qui consiste à dire le contraire de ce que l'on veut exprimer, pour mieux convaincre la personne à laquelle on s'adresse.

Un jour que M. Gaimard se rendait chez le chef Palou, où il était invité à dîner, les insulaires qui dirigeaient sa pirogue chantaient les paroles suivantes, dont il lui fut impossible de connaître le sens. Les Anglais qui demeurent à Tonga-Tabou, dit M. Gaimard, nous ont assuré que les naturels euxmêmes ne le connaissaient pas. Les

voici :

« Tho koia

Otou vouaï mabouna An-hi-ha-hé,

Otou vouaï taffé. »

Une partie des nageurs chante, Tho koia, et l'autre partie répond, Otou vouai mabouna: les premiers reprennent et disent, An-hi-ha-hé; les seconds répondent, Otou vouaï taffé; et ces quatre vers sont psalmodiés pendant des heures et des journées entières.

AMOURS DE LA PRINCESSE OZELA ET D'UN JEUNE ANGLAIS. MASSACRE DU CAPITAINE POWELL.

On ne lira pas sans un vif intérêt le

récit suivant, que nous devons à M. Jules de Blosseville, navigateur d'un rare mérite, chargé par le gouvernement de l'exploration de l'Islande, du Groenland et autres contrées septentrionales, et qui, peut-être en ce moment, a subi le sort de la Pérouse, au grand regret de la science, de la patrie et de l'amitié.

« Nous étions à Sidney. Dans nos communications avec ces intrépides navigateurs, et dans celles que nous eûmes avec les hardis explorateurs de la Nouvelle-Galles, MM. Oxley, Lawson, Cunningham, Powell, et avec notre ami, M. Uniacke, toute différence de nation avait disparu; nos connaissances, nos travaux semblables, nos dispositions cosmopolites, avaient éteint toute distinction, toute rivalité.

« Dans ces rendez-vous de marins et de voyageurs, auxquels aucun point du globe n'était inconnu, nous avions remarqué particulièrement le capitaine Georges Powell; sa jeunesse, ses manières aisées, son caractère entreprenant, étaient de fortes présomptions en sa faveur; à l'âge de vingt-trois ans, il se recommandait déjà par la découverte du groupe austral qui porte son nom, par une exploration détaillée de la Nouvelle-Shetland, et par un travail sur le détroit de Magellan; soupirant avec ardeur après les grandes aventures, les rencontres périlleuses, il promettait de remplir une carrière féconde en événements, et nous rappelait, sous quelques points de vue, le caractère de certains flibustiers, dépouillé de la soif de l'or et de la cruauté.

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quelques années plus tard, dans une île de l'océan Atlantique et sur les côtes du Pegou, pour en recueillir les détails circonstanciés.

« Le Rambler partit avant la Coquille pour la pêche du cachalot, dans le grand Océan, sans avoir un plan bien fixe, mais avec le désir de faire des découvertes dans des parages peu fréquentés. Le capitaine Powell fut accompagné de tous nos vœux; nous n'avions aucun motif d'être plus inquiets sur son sort que nous ne l'é-tions sur le nôtre. Nous ne tardâmes point à apprendre qu'il avait fait une courte apparition à la Baie des Iles, dans la Nouvelle-Zeeland.

« Dans le mois de septembre de la même année, nous apprîmes, en abordant à l'île de France, que le capitaine Powell avait été tué par les naturels d'une île où il avait relâché. On ne savait pas d'autres détails. Nous voulûmes douter de la sincérité d'une nouvelle aussi vague; mais malheureusement elle nous fut confirmée, peu de temps après, à Sainte-Hélène, où nous rencontrâmes le chirurgien du Rambler; son navire ayant été désarmé au port Jackson, il revenait en Europe, et nous donna des détails trop positifs. Quelques articles du Missionnary Register instruisirent le public du sort de la victime, en outrageant injustement sa mémoire. Un critique distingué compare, dans une Revue, le sort de Powell à celui de Cook: le détail des circonstances de sa fin rendra ce rapprochement bien plus sensible encore pour tous les esprits.

« Au mois de décembre 1827, la rencontre la plus singulière me fit trouver à la fois, sur les côtes du Pegou, dans le pilote anglais qui conduisit la Chevrette au mouillage de Rangoun, un officier du Brampton (perdu à la Baie des Iles) et du Rambler, qui me raconta la fin tragique de Georges Powell.

<< En s'éloignant des rivages de la Nouvelle-Zeeland, le Rambler, se dirigeant vers les îles Tonga, vint mouiller dans le Port-Refuge, sur la côte ouest de Vavao. Des relations d'inti

mité s'établirent aussitôt avec les naturels; elles duraient depuis trois jours sans le moindre nuage; des provisions étaient fournies en abondance; le roi Houloulala était presque toujours à bord; il y avait même couché; et sa fille, la belle Ozela, partageant le goût de toutes les Polynésiennes pour les enfants de l'Europe, avait conçu la plus vive affection pour John, le jeune protégé du capitaine. Qui aurait prévu que cette heureuse harmonie allait cesser tout à coup? qu'une mésintelligence légère et l'amour d'une jeune fille causeraient les plus grands désastres, en devenant aussi fatals aux naturels qu'aux étrangers?

« Le quatrième jour de sa relâche, la nuit commençait à s'étendre sur le mouillage, quand un émissaire vint prier le roi de descendre à terre. Celuici se rendit à ce désir avec une précipitation qui inspira des soupçons trop tardifs. Il n'était plus possible de le retenir, quand l'appel de l'équipage fit découvrir l'absence de cinq hommes; John était du nombre. La méfiance devint extrême, et toutes les craintes furent augmentées par le rapport d'un Indien, qui, après un séjour de quelques années dans l'île, venait de prendre service sur le Rambler; s'étant chargé d'aller à terre, il avait trouvé toute la population agitée et se disposant à prendre le parti des déserteurs. Persévérant dans son dévouement, il accepta une nouvelle mission auprès du chef, avec lequel il reçut ordre de traiter d'abord pour le renvoi des cinq hommes, et, en cas de non réussite, pour la rançon du seul John. Rien ne put décider Houloulala à renvoyer tous les blancs qui s'étaient joints à sa peuplade; mais il se montra plus accessible quand, pour l'échange de John, on lui offrit quelques livres de poudre, une provision de balles, des pierres à fusil et un mousquet. Le marché allait se conclure; mais, au moment décisif, la spéculation du politique et dủ commerçant céda à la tendresse du père. Il ne put résister aux pleurs d'Ozela, qui le supplia, avec toute l'éloquence du désespoir, de ne point la séparer de

son amant; elle aimait mieux le suivre en Europe, que de le voir quitter Vavao. Le roi finit par agir en père. Les conditions furent refusées, et l'envoyé revint à bord sans avoir couru de grands dangers. On l'avait empêché soigneusement d'avoir aucune communication avec les déserteurs.

« Il fallut avoir recours à d'autres moyens deux grandes pirogues de guerre, des îles Hapaï, se trouvaient au mouillage entre le Rambler et la côte. Si l'on parvenait à s'en saisir, elles devenaient d'excellents otages, car Houloulala, étant cause de leur capture, devait s'attendre à voir bientôt fondre sur son île toutes les forces des îles Hapaï. Des coups de fusil furent tirés pour faire évacuer ces pirogues; mais les hommes chargés de leur garde se jetèrent dans l'eau du rivage, et abrités parvinrent adroitement à les haler à terre.

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Powell, désespéré de ce mauvais succès, assembla ses officiers pour leur peindre sa position. Chargé par une famille respectable de veiller sur un enfant chéri, envisageant cette responsabilité dans toute son étendue, il se croyait obligé par honneur à n'épargner aucun effort pour arracher l'imprudent au sort qu'il se préparait. Il demandait si tout autre à sa place ne serait pas entraîné par les mêmes scrupules, et ne ferait pas usage de tous les moyens pour s'assurer quelque otage. Quant à lui, mettant de coté tout intérêt personnel, il lui semblait honorable de seconder un pareil projet; il n'hésiterait à le faire pour per

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