Oeuvres complètes: Essais sur les révolutions. T. 2-3

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Pourrat frères, 1837 - 315 pages
 

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Popular passages

Page 293 - En vain dans nos champs cultivés l'imagination cherche à s'étendre; elle rencontre de toutes parts les habitations des hommes; mais dans ces...
Page 154 - Vous vous fiez à l'ordre actuel de la société sans songer que cet ordre est sujet à des révolutions inévitables , et qu'il vous est impossible de prévoir ni de prévenir celle qui peut regarder vos enfans.
Page 186 - Ah ! si la morale la plus pure, et le cœur le plus tendre , si une vie passée à combattre l'erreur et à soulager les maux des hommes , sont les attributs de la Divinité , qui peut nier celle de Jésus-Christ.
Page 310 - Pasteur général du troupeau , il peut en contenir les fidèles dans le devoir , ou les défendre de l'oppression. Ses États, assez <;vamLs pour lui donner l'indépendance, trop petits pour qu'on ait rien à craindre' de ses efforts , ne lui laissent que la puissance de l'opinion, puissance admirable quand elle n'embrasse dans son empire que des œuvres de paix, de bienfaisance et de charité! « Le mal passager que quelques mauvais papes ont fait a disparu avec eux; mais nous ressentons encore...
Page 76 - La vie est douce avec la nature. Pour moi, je me suis sauvé dans la solitude, et j'ai résolu d'y mourir, sans me rembarquer sur la mer du monde. J'en contemple encore quelquefois les tempêtes, comme un homme jeté seul sur une île déserte, qui se plaît, par une secrète mélancolie, à voir les flots se briser au loin sur les côtes où il fit naufrage.
Page 281 - Soyons hommes, c'est-à-dire libres; apprenons à mépriser les préjugés de la naissance et des richesses, à nous élever au-dessus des grands et des rois, à honorer l'indigence et la vertu ; donnons de l'énergie à notre âme, de l'élévation à notre pensée ; portons partout la dignité de notre caractère, dans le bonheur et dans l'infortune ; sachons braver la pauvreté et sourire à la mort : mais, pour faire tout cela, il faut commencer par cesser de nous passionner pour les institutions...
Page 293 - Des bouleaux agités par les brises, et dispersés ça et là dans la savane, formaient des îles d'ombres flottantes, sur une mer immobile de lumière. Auprès, tout était silence et repos, hors la chute de quelques feuilles, le passage brusque d'un vent subit, les gémissements rares et interrompus de la hulotte; mais au loin, par intervalles, on entendait les roulements solennels de la cataracte de Niagara, qui dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert en désert, et expiraient à...
Page 215 - ... ses petits préjugés, ne savait ni se soumettre à la force des choses, ni s'y opposer avec vigueur. Cette misérable politique, qui fait qu'un gouvernement se resserre quand l'esprit public s'étend, est remarquable dans toutes les révolutions : c'est vouloir inscrire un grand cercle dans une petite circonférence ; le résultat en est certain.
Page 272 - Premièrement, il s'ensuit qu'un homme bien persuadé qu'il n'ya rien de nouveau en histoire perd le goût des innovations, goût que je regarde comme un des plus grands fléaux qui affligent l'Europe dans ce moment. L'enthousiasme vient de l'ignorance; guérissez celui-ci, l'autre s'éteindra : la connoissance des choses est un opium qui ne calme que trop l'exaltation.
Page 174 - Il est un Dieu ; les herbes de la vallée et les cèdres de la montagne le bénissent, l'insecte bourdonne ses louanges, l'éléphant le salue au lever du jour, l'oiseau le chante dans le feuillage, la foudre fait éclater sa puissance, et l'Océan déclare son immensité. L'homme seul a dit : Il n'ya point de Dieu.

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