3 195 Actoris partes : chorus officiumque virile Tibia non, ut nunc, orichalco vincta 10 tuba que 7 200 δευτεραγωνιστής, τριταγωνιστής. Les man. existants ont tous peccare, Cette règle a été rigoureusement ob- sauf un qui a paccare, (corruption servée par Eschyle, Sophocle et Eu- fréquente de pacare). Ils ont aussi ripide : lorsqu'un quatrième person- timentis; un seul, cité par Pulmann, nage est en scène, il est muet, comme avait tumentes. D'où les leçons diPylade, dans l'Electre de Sophocle, ou verses, peccare timentes, pacare tue 1 dans les Choéphores, où il ne pro- mentes, et celle que nous avons adopnonce que quelques mots (900, 902). tée. T'imentes s'oppose bien à iratos. Voy. Arist., Poet., 4. Lucrèce a employé pacare dans le 1. Actoris partes; précepte étroi-même sens, V, 1152: tement lié au précédent. Les tragi (vitam. Nec facile est placidam ac pacatam degere ques romains avaient emprunté aux Qui violat factis communia fædera pacis ; Grecs l'usage des cheurs. Horace veut que le cheur ait une part à et probablement 1201 : l'action (actoris partes defendat), en ce sens que ses chants ne doivent pas Sed mage pacala posse omnia mente tueri. étre étrangers à la fable. Aristote a 6. Mensæ brevis, comme cena breformulé la même règle et reproche vis, Epl., 1, xiv, 35. à Euripide de s'en éloigner. Kai Toy 7. Salubrem justitiam, les bienχορόν δε ένα δεί υπολαβείν των | faits de la justice. υποκριτών και μόριον είναι του όλου 8. Apertis otia portis; périphrase και συναγωνίζεσθαι μή ώσπερ παρ’ | gui designe la paix. Ευριπίδη αλλ' ώσπερ παρά Σοφο- le confident des personnages. Voy. 9. Commissa; le cheur est souvent xdei (Poét., 18). Electre, Philoctète. 2. Defendat. Voy. Sat., 1, x, 12.-In- 10. Tibia. Du rôle des cheurs, Hotercinat rappelle l'expression d'Aris- race arrive naturellement à parler de tote ep.6o3.epa, qui désigne les mor- la musique qui les accompagnait et ceaux lyriques intercalés dans les tra- du langage dont ils se servaient. Il gédies. Medios actus, entre les s'agit de l'histoire du chœur en Grèce actes (et non au milieu des actes). et à Rome. Oricalcho vincta, for 3. Hæreat, sous-ent. fabula. mée de plusieurs pièces réunies par 4. Consilietur, délibérer, tenir con-le cuivre blanc, par opposition à simseil, par suite conseiller. Amice. plex. Les flûtes étaient primitivement Var. : amicis. de roseau,puisde divers bois; les Étrus5. Regat iratos. Dans Antigone, par ques introduisirent à Rome les flûtes exemple, le chœur cherche á apaiser métalliques. Créon.-- Amet pacare timentes, qu'il 11. Tubæ æmula, la trompette droite aime à rassurer ceux qui craignent. I en métal ou tuba, employée surtout Adspirare et adesse choris erat utilis 1 atque Carmine qui tragico vilem certavit ob hircum 16, 7 215 220 par suite dans l'armée, pour l'infanterie; elle | Les lyres n'avaient primitivement Voces crevere. La lyre eut unson 11. Facundia præceps. Le langage en même temps que la musique pite, téméraire; Cicéron a employé 12. Utiliumque sagax... sententia, les cheurs, dont les attributions ont 5. Genius. Voy. Epl., II, I, 144. – été déterminées, vers 196-201. Impune, neutre de impunis. Futuri; le génitif après divina comme gue classique après conscius, memor, 13. Delphis, c.-à-d. Delphicis ora- culis. décerné au vainqueur, et qui donna 1 225 Mox etiam agrestes Satyros nudavit et asper 7 . 230 235 1. Mox. Le poème satyrique fut sonnages jouaient un rôle dans la inventé ou apporté à Athènes par tragédie et dans le drame satyrique Pratinas, de Phlionte, contemporain qui la suivait. d'Eschyle (Aristote, Poét., 4). 8. Migret.., tabernas; le héros ne Agrestes Satyros. Les Satyres, divi- doit pas adopter le langage du petit nités rustiques, moitié hommes, peuple : il doit garder sa dignité, moitié bêtes, Ebitaient les bois et comme fait Ulysse dans le Cyclope les solitudes; c'est aver rur gros- d'Euripide. sièreté traditionnelle qu .3 se mon- 9. Aut dum... captet. L'emphase Iraient dans les chæurs des drames serait plus déplacée encore dans le satyriques. - Nudavit. Les Satyres drame satirique que dans la tragédie étaient, sur la scène, couverts d'une sérieuse. - Cf. Boileau, Art. poét., simple peau de bouc. – Asper, rude, 1, 68 : sauvage : Horace attribue au poète la [la nue. qualité des personnages qu'il met L'autre a peur de ramper, il se perd dans en scène. 10. Indigna, incapable. Voy. Epl., I, 2. Incolumi gravitate, sans faire 111, 35. tort à la gravité des dieux ou héros 11. Matrona. Dans certaines céré mis sur la scène avec les Satyres, monies, les matrones romaines, sur comme Ulysse dans le Cyclope d'Eu- l'ordre du pontife, conduisaient les ripide. cheurs. 3. Morandus. Les drames satyri- 12. Dominantia, les mots propres, ques, complétant la trilogie, étaient sans figures ni ornements, par conreprésentés à la fin de la journée. séquent les mots vulgaires. Horace 4. Sacris. Les fêtes commençaient semble traduire l'expression xupia par les sacrifices à Bacchus. Potus, légisemployée parles rhéteurs grecs. comme il convient aux fêtes de Bac 13. Pisones. L'insistance d'Horace chus. — Exlex, conséquence de potus. a fait supposer qu'un des deux Pisons 5. Commendare, faire valoir. songeait à imiter les poèmes sati6. Satyros, les Satyres. pour les riques; il ne semble pas d'ailleurs drames satyriques. de la tragédie au drame satyrique. Vertere, passer qu'ils aient jamais été introduits sur la scène latine. - Scriptor, si saty. 7. Nuper. Souvent les mêmes per- rorum scriptor essem. Nec sic enitar tragico differre colori, 245 1. Ut nihil intersit. Ce précepte style dans les Satires et les Epitres. découle du précédent. Comme le On entend aussi ce passage autredrame satirique garde quelque no- ment: Ex noto fictum carmen désiblesse à cause des héros qui y inter- gnerait le fond même; mais la suite viennent, les personnages comiques, des idées serait interrompue, et l'on comme Silène, tiennent eux-mêmes un est alors presque forcé d'admettre langage plus relevé qne celui des va- que ces quatre vers doivent être lets et des courtisanes de la comé- transportés ailleurs. Spengel les met die. - Davus. Voy. Sat., I, X, 40. après 250; Schütz les rattache au 2. Pythias, courtisane d'une co- passage précédent, où sont exprimées médie de Lucilius (ou Cécilius), les mêmes idées, vers 125-135, et les d'après un schol. Emuncto; méta- place, soit avant, soit après. phore plaisante qui se rencontre plu- 5. Speret idem.sı Voy. Fénelon, sieurs fois chez Plaute et Térence. Lettre à 1cad., 5 : « Je veux un suSimone. Simo, nom d'un riche vieillard blime si banilier, si doux, si simple, dans l’Andrienne de Térence et la que chacun soit d'abord tenté de Mostellaria de Plaute. croire qu'il l'aurait trouvé sans peine, 3. Silenus, fils de Mercure ou de quoique peu d'hommes soient capables Pan, dieu rustique, personnifiant la de le trouver. » joie, l'amour du vin et de la mu 6. Fauni. Les Faunes italiens, fils sique. On le représente souvent de Faunus et de Fauna, furent idenénorme, ventru, porté sur un åne ou tifiés avec les Satyres des Grecs, soutenu par les Satyres. Il fut le comme leur père avec le dieu Pan. père nourricier et le gouverneur de Faunus (de faveo), fils de Picus, des.. Bacchus. Un marbre antique du cendant de Saturne, et ancien roi Louvre le représente regardant avec du Latium, était une divinité rustitendresse son divin nourrisson, qu'il que, adorée encore sous les noms de tient dans ses bras. Lupercus et de Fatuus. Voy. Od., III, 4. Ex noto. Il s'agit sans doute de xv (xvii). la forme, du langage. Horace con 7. Triviis, les carrefours de Rome. seille une langue (carmen) qui n'em Pæne forenses, ces gens qui pasploie que les mots de la conversation seraient leur vie sur le Forum. ordinaire (ex noto), mais qui soit 8. Juvenentur; imité par Horace arrangée (fictum) avec un art délicat, du grec veQVLEVET001. Les Satyres doiconsistant surtout dans l'enchaine- vent éviter les raffinements auxquels ment et l'association de ces mots se complait la jeunesse, aussi bien (series juncturaque). Le poète semble que les grossièretés de la populace. ici révéler le secret de son propre 9. Crepent. Voy. Sat., II, III, 33. 250 Offenduntur enim, quibus est equus et pater et res", Syllaba longa brevi subjecta vocatur iambus, 255 1. Quibus est equus, es chevaliers. | ictus. Dans le vers îambique, on bat Pater. Les ingenuise uls av aient six fois la mesure; il a six ő poels, un père ; c'est le maitre qui sur les par conséquent six pieds. De là son esclaves exerçait le pouvoir paternel. nom romain de senarius. Tite-Live dit de Servius Tullius : 7. Similis sibi. On trouve, par nullum patre natum. Res, ceux exemple chez Catulle, des iambiques qui ont quelque fortune, par opp- purs, C.-à-d. composés exclusivement sition aux malheureux, qui vivent de diambes : Phaselus ille quem vipois frits et de noix. detis hospites. Voyez Grumbach et 2. Fricti, frit, de frigere, se rapporte Waltz, Pros. et Metr. lat., p. 56. à ciceris et nucis. On rencontre chez Non ita pridem... recepit, l'iambe Plaute : frictas nuces (Pæn., 322). recueillit le spondée, il n'y a pas si 3. Corona. Cette expression est, longtemps. Ces derniers mots sont chez les Latins, une pure métaphore. difficiles à interpréter; car déjà dans Il n'y avait point de concours publics les vers ïambiques d'Archiloque on entre les auteurs dramatiques. À Athè- rencontre des spondées; les tragiques nes, le vainqueur recevait une cou- et les comiques grecs les employaient ronne faite d'une branche de l'olivier régulièrement aux pieds impairs. sacré. Quant aux vieux poètes romains, Ho4. Syllaba; définition technique de race lui-même dira tout à l'heure quel l'ïambe et du vers ïambique. abus ils en faisaient. L'explication la 5.Pes citus. Voy.Od., 1,xiv(xvi), 24: plus plausible semble être celle de Celeres iambi. - Unde, à cause de cette M. L. Müller : « Respicit usum brièveté.— Jussit a pour sujet l'ïambe, Alexandrinorum utique poetarum tempersonnifié dans tout ce passage. pore ortum, quo præcipitur, ut triConstruisez : Jussit nomen trimetris metri iambici tragici, locis imparibus accrescere iambeis. Iambeis semble potissimum ponantur spondei, iambi devoir être pris substantivement quam maxime potest fieri exclucomme le grec iap belov, d'après dantur. » Peut-être aussi le texte estlequel Horace l'a formé. Trimetris il altéré. s'accorde avec iambei par l'attraction 8. Stabiles, par opposition à pes ordinaire. On peut cependant prendre citus. V. Cic., Or., LXIV : Spondeus iambeis comme syn. de iambicis et hebetior videtur et tardior, habet expliquer : Jussit trimetris iambeis tamen stabilem quemdam et non exaccrescere nomen (illud). Le nom de pertem dignitatis gradum. trimètre a été donné au vers ïam- 9. Ut, au point de. bique du théâtre, parce que les six 10. Quarta. Horace ne parle pas du jambes y sont réunis deus par deux sixième pied, où l'ïambe fut toujours et forment trois mètres. respecté, même par ceux qui admi6. Cum, quoique. -- Senos redderet | rent le spondée parlout ailleurs. |