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Lectures Mirabeau, péroraison du discours contre la ban-
queroute. André Chénier: la Jeune Captive. - Napoléon :
Proclamations à l'armée, etc. Chateaubriand: Génie du
christianisme, les migrations des oiseaux. Fête des Rogations, etc.
Itinéraire description d'Athènes, Ruines de Sparte et de
Troie. Les Martyrs: un camp romain, etc. Mme de Staël, l'Al-
lemagne quelques chapitres de la seconde partie sur Gœthe et
Schiller. Corinne : le Panthéon, Saint-Pierre et le Capitole.

28. Poëtes et prosateurs depuis 1815.

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29. Grands noms des littératures étrangères : Dante, Pétrar-

que et le Tasse; Camoëns, Cervantes; Klopstock, Goethe et
Schiller; Shakespeare, Milton et Byron."

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TEXTES CLASSIQUES

DE LA

LITTÉRATURE FRANÇAISE

TEMPS ANCIENS

MOYEN AGE, RENAISSANCE ET DIX-SEPTIÈME SIÈCLE

PREMIÈRE PÉRIODE

MOYEN AGE

ORIGINE DE LA LANGUE FRANÇAISE.

Avant la formation de la langue française, on a parlé successivement trois langues dans le pays qui est aujourd'hui la France: 1o le celtique ou gaulois, avant la conquête romaine: il était divisé en plusieurs dialectes; la langue des Bas-Bretons en est un reste précieux; 2° le latin, apporté par les conquérants et parlé dans toute la Gaule même après l'invasion germanique; 3o enfin le tudesque ou allemand, la langue des vainqueurs barbares, qu'eux-mêmes ils oublièrent peu à peu pour adopter l'idiome des vaincus.

Le latin même ne resta point en Gaule dans sa pureté classique. A un peuple nouveau, il fallait une langue nouvelle. Ce savant et industrieux langage, produit et instru

ment d'une civilisation raffinée jusqu'à la corruption, ne pouvait survivre à la société qui l'avait créé. Elle-même avait eu peine à le préserver de toute atteinte; c'était comme une machine immense, compliquée, pleine de détails délicats et fragiles, qui donnait de merveilleux résultats sous une impulsion habile, mais qui ne pouvait supporter sans se rompre l'effort d'une main inexpérimentée. Parlé dans tout l'Occident, imposé à l'Orient comme moyen de communication officielle, cette diffusion même devait nuire à sa pureté. La langue romaine, comme l'empire, était malade de sa grandeur1.

Si les provinciaux sujets de Rome avaient déjà altéré le latin par l'usage, les barbares le brisèrent par impuissance et par caprice. Qu'avaient-ils à faire de toutes ces combinaisons subtiles de temps, de modes, de cas obliques et diversement déclinés, qui fatiguaient leur mémoire sans servir leurs besoins? Le latin dut subir un rétrécissement considérable et une extrême simplification. Les barbares accomplirent brusquement ce que le temps produit à la longue sur tous les idiomes; ils firent passer la langue latine du caractère synthétique aux allures plus dégagées, mais aussi plus pauvres de l'analyse. Il y eut une analogie singulière entre la révolution du langage et celle du gouvernement. Là. comme ici tout devint simple, matériel, positif, mais étroit, exigu, barbare. Les hommes avaient peu d'idées et des idées fort courtes; les relations sociales étaient rares et restreintes; l'horizon de la pensée et celui de la vie étaient extrêmement bornés. A de telles conditions, une grande société et un riche langage étaient également impossibles. De petites sociétés, des gouvernements locaux, des langues peu abondantes, des patois populaires, en un mot des gouvernements et des idiomes taillés en quelque sorte à la mesure des idées et des relations humaines, cela seul était possible, cela seul put parvenir à vivre. Quand ces petites sociétés eurent revêtu une forme un peu régulière, et déterminé tant

1. « Ut jam magnitudine laboret sua. » Tite Live, t. I, préface.

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