Pouffer ces cris lamentables: Montagnes, tombez fur nous.
Un livre affreux fe déplie, Où, par des traits éclatans Le doigt du Seigneur publie L'hiftoire de tous les tems. En vain l'heureux artifice Auroit fçu peindre le vice Des couleurs de la vertu; La Verité fouveraine Détruit l'apparence vaine Dont il étoit revétu.
Severe Juge et bon Pere, Dieu fépare, fans retour, Les objets de fa colere Des objets de fon amour. Son implacable vengeance Et fa divine clémence Rendent par un jufte accord L'arrêt de mort, et de vie, Qui du faint et de l'impie Fixe pour jamais le fort.
Il commande, et les abîmes A fa parole f'ouvrant, Engloutiffent les victimes Qu'il livre au feu dévorant; Et du féjour de la joie Lui-même traçant la voie, Les Elus vont triomphans, Jouir du riche héritage Qu'il a promis pour partage A fes fidèles enfans.
S. B. I. S. 256. In der Odenpoefie besaß dieser Dichter wohl unstreitig die größte Stärke, und erwarb sich um seine Nation das Verdienst, diese Gattung zu einer biss her von ihr noch nicht erreichten Höhe, Fülle und Stärke zu erheben; wenn gleich ihre Sprache zu gefesselt, und der Chas rakter ihres poetischen Ausdrucks zu wenig hervorstechend find, um die Dichter der Griechen, Engländer und Deutschen im höhern Odenfluge einzuholen. ́ ́ Das erste Buch der Oden Rousseau's enthält siebzehn poetische Uebersetzungen von Psalmen, und eine Paraphrase von dem Dankliede des Kdnigs Hiskias nach seiner Genesung.
Les Cieux inftruifent la Terre
A révérer leur Auteur.
Tout ce que leur globe enferre, Celebre un Dieu Créateur. Quel plus fublime cantique Que ce concert magnifique De tous les célestes corps? Quelle grandeur infinie, Quelle divine harmonie Réfulte de leurs accords!
De fa puiffance immortelle Tout parle, tout nous inftruit. Le jour au jour la révele, La nuit l'annonce à la nuit. Ce grand et fuperbe ouvrage
N'eft point pour l'homme un langage Obfcur et mystérieux.
Son admirable structure Eft la voix de la Nature,
Qui fe fait entendre aux yeux.
3.B. Rouf Dans une éclatante voute Il a placé de fes mains
Ce Soleil qui dans fa route Eclaire tous les humains. Environné de lumiere,
Cet Aftre ouvre fa carriere Comme un époux glorieux, Qui dès l'aube matinale De la couche nuptiale Sort brillant et radieux.
L'Univers à la préfence Semble fortir du néant.
Il prend fa course, il f'avance Comme un fuperbe géant. Bien-tôt fa marche féconde Embraffe le tour du Monde Dans le cercle qu'il décrit; Et par fa chaleur puiffante La Nature languissante Se ranime et fe nourrit.
O que tes oeuvres font belles! Grand Dieu, quels font tes bienfaits! Que ceux qui te font fidéles, Sous ton joug trouvent d'attraits! Ta crainte infpire la joie: Elle affûre notre voie: Elle nous rend triomphans Elle éclaire la jeunesse, Et fait briller la fageffe Dans les plus foibles enfans.
Soutien ma foi chancelante, Dieu puiflant; infpire-moi Cette crainte vigilante, Qui fait pratiquer ta Loi: Loi fainte, Loi défirable. Ta richeffe eft préférable A la richeffe de l'or: Et ta douceur eft pareille
Au miel dont la jeune abeille Compose fon cher tréfor.
Mais fans tes clartés facrées, Qui peut connoître, Seigneur, Les foibleffes égarées
Dans les replis de fon coeur? Prête-moi tes feux propices. Vien m'aider à fuir les vices Qui f'attachent à mes pas. Vien confumer par ta flûme Ceux que je vois dans mon ame, Et ceux que je n'y vois pas.
Si de leur trifte esclavage Tu viens dégager mes fens; Si tu détruis leur ouvrage, Mes jours feront innocens. J'irai puifer fur la trace, Dans les fources de ta grace; Et de fes eaux abbreuvé, Ma gloire fera connoitre Que le Dieu qui m'a fait naître, Eft le Dieu qui m'a fauvé,
S. B. II. S. 273. Von den zwei und zwanzig Oden geiftlichen Inhalts, die im vierten Bande seiner Werke ster hen, find die mehresten gleichfalls Nachahmungen der Pfals men und andrer poetischer Stellen der heiligen Schrift. Ihs re Poesie ist minder feurig, als die Rousseauische; aber die Sprache ist edel, und die fanfte Wendung derselben dem fanften, feinen Gefühle des liebenswürdigen Dichters völlig angemessen.
Toi qui poflédes la puiflance,
La grandeur et la majesté: Toi qui tiens fous ta dépendance Notre orgueilleufe volonté,
O Roi des Rois, Maitre des Maitres; Etre, par qui font tous les êtres, Centre, et lumiere des efprits: De toi feul nos vertus defcendent, Et de ta fource fe répandent Sur les hommes que tu cheris.
Dans l'horreur d'une nuit fi noire, Qui peut vers toi marcher fans toi? C'est toi qui m'ordonnes de croire, C'est toi qui me donnes la foi. Dans fon audace facrilége Quand l'Impie à toute heure affiége Mon coeur fidèle à te fervir; Je fais fur qui je me repofe, Et dans quelles mains je dépofe Le tréfor qu'on veut me ravir.
Sur nous que de vapeurs funèbres, A vomi l'abîme infernal!
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