Montaigne chez lui: Visite de deux amis à son chateau. Lettre à M. le docteur J.-F. Payen

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J. Bounet, 1861 - 69 pages

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Page 23 - Accepte, dit l'Ecclesiaste, en bonne part les choses au visage et au goust qu'elles se présentent à toy, du jour à la journée ; le demeurant est hors de ta connoissance1. III n. Dominas novit cogitationes hominum, quoniam vanœ sunta.
Page 13 - ... ces sottes imaginations, qui ne peuvent faillir à quiconque a l'impudence de les alléguer.
Page 62 - Et j'ai reconnu qu'il n'ya rien de meilleur à l'homme que de se réjouir dans ses œuvres, et que c'est là son partage ; car qui le ramènera de la mort, pour connaître t'avenir? » 2. « Nonne melius est comedere , et bibere, et ostendere animrc sus « bona de laboribus suis
Page 38 - Montaigne , ennuyé déjà de» puis long-temps de l'esclavage de la cour et des » charges publiques , alors qu'il se sentait encore » dispos , vint à part se reposer sur le sein des » doctes vierges , dans le calme et la sécurité ; il y » franchira les jours qui lui restent à vivre.
Page 37 - Jà, à Dieu ne plaise que je laisse faillir entre mes mains aucune image de vie que je puisse rendre à un si bon père...
Page 32 - Considérant la conduite de la besongne d'un peintre que j'ay, il m'a pris envie de l'ensuivre. Il choisit le plus bel endroit et milieu de chaque paroy, pour y loger un tableau élabouré de toute sa suffisance; et, le vuide tout au tour, il le remplit de Grotesques, qui sont peintures fantasques, n'ayant grâce qu'en la variété et estrangeté.
Page 66 - Quoy qu'on nous presche, quoy que nous aprenons, il faudroit tousjours se souvenir que c'est l'homme qui donne et l'homme qui reçoit; c'est une mortelle main qui nous le présente, c'est une mortelle main qui l'accepte.
Page 68 - Qui voudra se desfaire de ce violent préjudice de la coustume, il trouvera plusieurs choses receues d'une resolution indubitable, qui n'ont appuy qu'en la barbe chenue et rides de l'usage qui les accompaigne; mais, ce masque arraché, rapportant les choses à la vérité et à la raison, il sentira son jugement comme tout bouleversé, et remis pourtant en bien plus seur estât.
Page 28 - ... pied, ayant trouvé tous les murs montés, pour autre usage, à la hauteur qu'il me faut. Tout lieu retiré requiert un promenoir. Mes pensées dorment si je les assieds. Mon esprit ne va, si les jambes ne l'agitent.
Page 21 - En mes escris mesmes je ne retrouve pas tousjours l'air de ma première imagination; je ne sçay ce que j'ay voulu dire, et m'eschaude souvent à corriger et y mettre un nouveau sens, pour avoir perdu le premier, qui valloit mieux.

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