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opere suo et hanc esse partem illius. Qui enim eum adducet ut post se futura congnoscat?

« Et j'ai reconnu qu'il n'y a rien de meilleur à l'homme que » de se réjouir dans ses œuvres, et que c'est là son partage; » car qui le pourra mettre en état de connaître ce qui doit » arriver après lui? »>

Les mots cætera extra te rappellent le laconisme de la première inscription terminée en ces termes : cætera securum. C'est du latin de Montaigne.

35

ΠΑΝΤΙ ΛΟΓΩ ΛΟΓΟΣ ΙΣΟΣ ΑΝΤΙΚΕΙΤΑΙ.

(SEXTUS EMPIRICUS, Hypotyp., liv. 1, ch. 6 et 27.)

« Il n'y a nulle raison qui n'en aye une contraire, dit le plus »sage parti des philosophes. » (Essais, liv. 1, ch. 15.)

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IN TENEBRIS, NEC CECA POTEST MENS CERNERE VERUM.

(MICHAELIS HOSPITALII epistolarum scu sermonum

libri sex. Lugduni, 1592, in-8°, page 96.)

<«< Notre esprit erre dans les ténèbres; privé de lumière, il ne

>> peut apercevoir la vérité. >>

37

FECIT DEVS HOMINEM SIMILEM VMBRÆ DE QVA POST SOLIS OCCASVM QVIS IVDICABIT?

ECCL. 7.

<< Dieu a fait l'homme semblable à l'ombre de laquelle qui » jugera, quand par l'éloignement de la lumière elle sera » évanouie. » (Essais, liv. 11, ch. 12.)

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SOLVM CERTVM NIHIL ESSE CERTI ET HOMINE NIHIL MISERIUS AVT SVPERBIVS.

Montaigne traduit:

(PLINE, Hist. Natur., lib. II, cap. 7.)

<< Il n'y a rien de certain que l'incertitude, et rien de plus >> misérable et de plus fier que l'homme. » (Essais, livre I, ch. 14.)

Il a un peu modifié le texte de Pline :

Solum ut inter ista certum sit, nihil esse certi, nec miserius quicquam homine, aut superbius.

Dans les éditions de 1580, 82, 87 et 88, il donnait tout à la fois le texte latin et la traduction. Dans l'édition de Mlle de Gournay (1595) et les suivantes, on a laissé le texte de Pline et retranché la traduction de Montaigne,

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EX TOT DE OPERIBUS NIHILOM MAGIS CVIQVAM HOMINI INCOGNITVM QVAM VENTI VESTIGIVM.

(Sur une inscription grecque.)

ECCL. II.

«De toutes les œuvres de Dieu, rien de plus inconnu à >> l'homme que la trace du vent. »

Montaigne a composé un texte avec les versets 4 et 5 du ch. xi de l'Ecclésiaste.

4. Qui observat ventum, non seminat, et qui considerat nubes, numquam metet.

5. Quomodo ignoras quæ sit via spiritûs..... sic nescis opera Dei qui fabricator est omnium.

40

ΑΛΛΟΙΣΙΝ ΑΛΛΟΣ ΘΕΩΝ ΤΕ Κ ΑΝΘΡΩΠΩΝ ΜΕΛΕΙ.

(EURIPIDE, Hippolyte, v. 104.)

Aliis alius deorum hominumque cura est. (Traduction latine donnée par T. Fix dans l'Euripide de la collection Didot.)

« Chacun s'occupe à sa manière des dieux et des hommes. >>

41

ΕΦΏ ΦΡΟΝΕΙΣ ΜΕΓΙΣΤΟΝ ΑΠΟΛΕΙ ΤΟΥΤΟ ΣΕ ΤΟ ΔΟΚΕΙΝ ΤΙΝΑ ΕΙΝΑΙ.

(STOB., De superbia, page 188, MENANDER.)

« L'opinion que tu as de ton importance te perdra, parce » que tu te crois quelque chose. »>

Celte inscription, dont on peut lire les mots Εφ'ω... φρωνε... μεγιστον... λει... σε... το δοκειν... ειναι, a pu être rétablie en consultant Stobée, où Montaigne a pris tant d'excellentes choses.

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ΤΑΡΑΣΣΕΙ ΤΟΥΣ ΑΝΘΡΩΠΟΥΣ ΟΥ ΤΑ ΠΡΑΓΜΑΤΑ ΑΛΛΑ ΤΑ ΠΕΡΙ ΤΩΝ ΠΡΑΓΜΑΤΩΝ ΔΟΓΜΑΤΑ.

(EPICT. Enchirid., c. x. -STOв., de Morte, Sermo 117.)

« Les hommes sont tourmentez par les opinions qu'ilz ont » des choses, non par les choses mesmes. » (Essais, liv. 1, chap. 40.)

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ΚΑΛΟΝ ΦΡΟΝΕΙΝ ΤΟΝ ΘΝΗΤΟΝ ΑΝΘΡΩΠΟΙΣ ΙΣΑ.

(STOBÉE, De superbiâ, p. 188.)

« L'homme élève sa pensée, mais il reste mortel. »

C'est un vers d'une pièce de Sophocle dont il ne nous est

parvenu que quelques fragments. (Voy. le Sophocle de la collection Didot, pag. 325.)

« Quoy qu'on nous presche, quoy que nous apprenions, il » faudroit tousjours se souvenir que c'est l'homme qui donne >> et l'homme qui reçoit. C'est une mortelle main qui nous le » présente, c'est une mortelle main qui l'accepte. » (Essais, liv. II, ch. 12.)

44

QVID ÆTERNIS MINOREM CONSILIIS ANIMVM FATIGAS ?

(Sur une inscription latine.)

(HORATIUS, Carm., lib. II, od. 11.)

« A quoi bon charger son âme d'une ambition qu'elle ne sau>> rait porter? »

(Horace, trad. par M. Jules Janin.)

45

JUDICIA DOMINI ABYSSVS MULTA.

PSALM. 35.

Voici le texte biblique : « Justitia tua sicut montes Dei, judicia tua abyssus multa.» (Psalmorum, cap. xxxv, v. 7.)

« Votre justice pour nous est élevée comme les montagnes ; >> vos nombreux jugements sont profonds comme un abîme. » (Trad. de Le M. de Saci.)

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