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des institutions auxquelles ces lois s'adaptent,

pour leur donner la vie, ou du moins

régler le mouvement.

pour en

Arrivant à l'exécution de ce plan, M. Carré, dans sa première partie, jette un coup d'œil rapide et profond sur les institutions judiciaires de la France; il retrace l'organisation et la compétence de chaque juridiction, et en fait ressortir des conséquences générales sans la connaissance desquelles les principes de la procédure seraient mal compris.

Après avoir ainsi préparé ses élèves à une plus juste appréciation de l'utilité et de l'étude de la procédure, il embrasse, dans une seconde partie, les Codes de procédure civile et d'instruction criminelle; il en démontre l'esprit général; puis, sous des divisions raisonnées, il s'occupe de chacune de leurs dispositions, il en explique la pensée et fait remarquer aux élèves les principales difficultés que le texte présente, en même temps qu'il leur en révèle la solution.

Cette seconde partie forme, pour chaque chapitre des Codes, les prolégomènes les plus utiles comme les plus sûrs des dispositions qu'ils renferment.

Après s'être pénétré des principes contenus dans les dictées du Cours, l'étude du texte devient facile, l'ensemble s'en saisit parfaitement, l'élève n'a pas seulement appris la lettre de la loi, il peut s'en rendre raison, et sa mémoire lui reste plus fidèle.

Mais à côté des tribunaux se trouve une autre institution non moins nécessaire; institution destinée à revêtir les conventions particulières d'une authenticité qui les mette à l'abri des dénégations de la mauvaise foi.

Nous voulons parler du notariat.

Le notariat a aussi une procédure, qui a dû d'autant plus fixer l'attention du législateur, qu'il entendait accorder une foi plus grande, plus absolue, aux actes dont cette procédure a pour but de déterminer les formes.

Ce sont ces formes que M. Carré esquisse à

grands traits dans la troisième partie de son

Cours.

Obligations des notaires, obligations des parties, origine, causes et effets des actes, nullités ou peines qu'entraîne le défaut d'accomplissement des formalités exigées, tout est expliqué et l'est méthodiquement.

Enfin, dans la quatrième partie, le professeur s'occupe de la législation pénale; législation beaucoup trop long-temps négligée dans les écoles de droit; législation qui, à elle seule, réclame beaucoup d'études, beaucoup de temps.

Dans cette dernière partie M. Carré montre à jour ce caractère si noble, ce cœur si droit qui lui valut, pendant sa vie, l'amitié franche de tous ceux qui l'entouraient, la profonde reconnaissance de tous ceux formés par ses leçons, et la haute estime de tous les jurisconsultes du pays.

En déroulant devant ses élèves notre système pénal, en les initiant aux combinaisons de morale et de nécessité sociales sur lesquelles il re

pose, en leur faisant parcourir les divers degrés de l'échelle des peines, en les guidant dans l'application qu'ils auraient à en faire, et quelquefois en leur dévoilant les améliorations dont ce système serait susceptible, il leur rappelle en même temps que c'est surtout à ceux qui se vouent à l'étude des lois à donner l'exemple de la soumission aux lois.

C'est ainsi qu'à côté des instructions savantes du professeur se trouve naturellement placée la recommandation affectueuse et paternelle du véritable citoyen, du sincère ami de la patrie. Tel est le Cours élémentaire de M. Carré.

Il était difficile de resserrer dans un cadre plus étroit les élémens d'études aussi vastes, et de le faire d'une manière plus complète.

Il reste à dire quelques mots du travail de l'annotateur.

Le livre du professeur à la main, il avait à faire entrer dans le texte, comme complément, ses propres observations, ou à les rejeter dans des notes.

Il a pensé que dans cet ouvrage il devait suivre le même plan que dans celui qu'il a fait sur les lois de la compétence; qu'il ne lui était pas permis de toucher aux dictées du professeur, et qu'il devait les transmettre fidèlement au public telles qu'elles furent sténographiées pour les élèves.

Dans ses notes, il a cherché, non à suppléer la voix pleine d'intérêt, ni les explications si érudites de M. Carré, il y aurait eu là présomptueuse témérité; mais, le prenant pour guide, l'annotateur a essayé, dans la première partie, de rappeler quelle était dans chaque juridiction l'application qu'avaient reçue les principes. posés par le professeur, ainsi que les exceptions que des lois nouvelles ou la jurisprudence y avaient apportées.

Dans la deuxième partie, il a réduit à une analyse, où les principales questions soulevées par la pratique se trouvent résolues, toutes les dispositions des Codes de procédure civile et d'instruction criminelle, dispositions dont le

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