ODE XXXVIII AD PUERUM Persicos odi, puer, apparatus ; Simplici myrto nihil allabores Sedulus curo: neque te ministrum Dedecet myrtus, neque me sub arcta Vite bibentem. ODE XXXVIII A UN JEUNE ESCLAVE Je hais, enfant, les repas des Perses, avec tous leurs apprêts; je ne fais nul cas de ces couronnes que rattache l'écorce du tilleul. Épargne-toi le soin de savoir en quel lieu, dans cette saison tardive, séjourne encore la rose. Ne crois pas, je te l'interdis, dans ton zèle inutile, devoir rien ajouter à la simplicité du myrte le myrte n'est indigne ni de toi, mon échanson, ni de ton maître buvant sous son berceau de vignes. CARMINUM LIBER SECUNDUS ODE I AD C. ASINIUM POLLIONEM Motum ex Metello consule civicum, Beilique causas, et vitia, et modos, Ludumque Fortunæ, gravesque Principum amicitias, et arma Nondum expiatis uncta cruoribus, Tractas, et incedis per ignes Paulum severæ Musa tragœdiæ ODES LIVRE DEUXIÈME ODE I A C. ASINIUS POLLION L'État profondément ému, dès le consulat de Métellus, les causes de la guerre, les fautes, les désordres, toute la suite des événements, les jeux de la Fortune, les terribles amitiés des grands, ces armes souillées d'un sang non encore expié, voilà ce que tu oses toucher dans une œuvre pleine de périls, marchant sur des feux mal recouverts d'une cendre trompeuse. Que ta sévère Melpomène manque quelque temps à nos théâtres; puis, quand tu auras ordonné le récit des malheurs publics, tu reprendras, avec le cothurne d'Athènes, ta noble tâche poétique, ô Pollion, appui des Insigue mœstis præsidium reis Cui laurus æternos honores Jam nunc minaci murmure cornuum Terret equos, equitumque vultus Audire maguos jam videor duces Non indecoro pulvere sordidos, Et cuncta terrarum subacta, Præter atrocem animum Catonis. Juno, et Deorura quisquis amicior Rettulit inferias Jugurthæ. Quis non Latino sanguine pinguior Qui gurges, aut quæ flumina lugubris Non decoloravere cædes? Qua caret ora cruore nostro ? |