Seu rixam et insanos amores, Seu facilem, pia testa, somnum; QUOCUMQUE lectum nomine Massicum Servas, moveri digna bono die, Descende, Corvino jubente, Pomere languidiora vina. NON ille, quamquam Socraticis madet Tu lene tormentum ingenio admoves Consilium retegis Lyæo. Tu spem reducis mentibus anxiis, Viresque, et addis cornua pauperi ; Regum apices, neque militum arma. TE Liber, et, si læta aderit, Venus, Segnesque nodum solvere Gratiæ, Vivæque producent lucernæ Dum rediens fugat astra Phœbus. XXII. AD DIANAM. MONTIUM custos nemorumque, virgo, ou les ris, les querelles, les amours insensés, ou le facile sommeil, descends, Corvinus l'ordonne. Que nous importe le nom du consul sous lequel ton Massique a été recueilli? Pour un aussi beau jour tu es bien digne de paraître au milieu de nous. Nos coupes attendent le vin vieux que tu renfermes. Corvinus, tout imbu qu'il est des préceptes de Socrate, n'est pas encore assez sévère pour te négliger: ne sait-on pas d'ailleurs que la vertu du vieux Caton était souvent réchauffée par le vin ? Au cœur le plus dur tu fais une douce violence; ta joyeuse liqueur rend indiscret le sage, et lui fait découvrir ses secrètes pensées. Dans les âmes inquiètes tu fais renaître l'espérance; au pauvre tremblant tu inspires la force et l'audace, et avec toi il brave la colère des rois et le glaive du soldat. Si la riante Cythérée et les Grâces inséparables daignent se joindre à Bacchus, nous prolongerons nos plaisirs à la clarté des flambeaux, jusqu'à ce que le retour de Phébus ait chassé les astres de la nuit. ERNEST PANCKOUCKE. XXII. A DIANE. GARDIENNE des montagnes et des bois, vierge puissante, qui, trois fois invoquée, entends la jeune épouse Ter vocata' audis, adimisque leto, Diva triformis; IMMINENS villæ tua pinus esto, Quam per exactos ego lætus annos Verris obliquum meditantis ictum Sanguine donem. XXIII. AD PHIDYLEN. COELO supinas si tuleris manus, Fruge Lares, avidaque porca; NEC pestilentem sentiet Africum Fecunda vitis, nec sterilem seges Rubiginem, aut dulces alumni Pomifero grave tempus anno. NAM quæ nivali pascitur Algido Devota, quercus inter et ilices Aut crescit Albanis in herbis Victima, pontificum secures CERVICE tinget. Te nihil attinet Tentare multa cæde bidentium Parvos coronantem marino Rore Deos, fragilique myrto. IMMUNIS aram si tetigit manus, Non sumptuosa blandior hostia dans les douleurs de l'enfantement, et l'arraches au trépas, déesse à triple forme, je te consacre ce pin qui domine ma maison des champs, et, chaque année, tu me verras joyeux l'arroser en ton honneur du sang d'un jeune sanglier, dont le regard oblique médite une attaque imprévue. LEON HALEVY. XXIII. A PHIDYLÉ. QUAND la lune renaît, bonne Phidylé, lève vers le ciel tes mains suppliantes; qu'un peu d'encens et de grain nouveau, que le sacrifice d'une truie avide, te rendent tes lares propices; et tu n'auras à redouter, ni pour ta vigne le souffle mortel de l'Africus, ni pour tes épis la nielle stérile, ni pour tes tendres élèves l'influence maligne de la saison des fruits. Le taureau qui paît sur l'Algide, au dessous des frimas, parmi les yeuses et les chênes, ou qui grandit dans les pâturages albains pour être immolé, teindra de son sang la hache des pontifes. Mais toi, tu ne dois pas égorger des troupeaux pour tenter la faveur de ces humbles dieux que tu couronnes de romarin et de myrte fragile. Il suffit qu'une main pure touche l'autel; ce n'est pas la magnificence de l'offrande qui fléchira les Pénates Horace, I. 14 Mollibit aversos Penates Farre pio et saliente micą. XXIV. IN AVAROS. INTACTIS opulentior Thesauris Arabum et divitis Indiæ, Tyrrhenum omne tuis et mare Apulicum; Summis verticibus dira Necessitas Clavos, non animum metu, Quorum plaustra vagas rite trahunt domos, Fruges et Cererem ferunt, Nec cultura placet longior annua; Æquali recreat sorte vicarius. Illic matre carentibus Privignis mulier temperat innocens, Nec dotata regit virum Dos est magna parentium Virtus, et metuens alterius viri |