QUÆ, velut latis equa trima campis, Tu potes tigres, comitesque sylvas Janitor aulæ CERBERUS, quamvis furiale centum QUIN et Ixion, Tityosque vultu AUDIAT Lyde scelus, atque notas Seraque fata, QUÆ manent culpas etiam sub Orco. Perdere ferro! UNA de multis, face nuptiali Digna, perjurum fuit in parentem Splendide mendax, et in omne virgo « SURGE, quæ dixit juveni marito, Telle qu'une cavale errant dans les vastes prairies, elle folâtre en liberté, trop jeune encore pour connaître l'amour; mais vous savez entraîner à votre suite les tigres et les forêts, vous savez arrêter les flots rapides des fleuves. Mercure, la douceur de tes chants dompta l'horrible gardien des portes infernales, ce Cerbère, dont la tête, comme celle des Furies, est hérissée de serpens, dont la triple langue distille le sang et les poisons. Ixion lui-même et Titye sourirent malgré eux à tes accords, et les Danaïdes, émues, laissèrent un moment reposer leurs urnes infidèles. Que la cruelle Lydé apprenne le crime de ses filles barbares, et leur supplice! qu'elle les voie penchées sur ces vases sans fond d'où l'eau s'échappe sans cesse ! qu'elle contemple le sort que les enfers eux-mêmes gardent aux cœurs implacables. Les impies (quel plus horrible forfait?), les impies purent plonger le poignard au cœur de leurs époux ! Une seule, digne du flambeau nuptial, trompa son père parjure par un mensonge sublime, et mérita l'admiration de la postérité. « Lève-toi, dit-elle à son jeune époux, lève-toi, de peur qu'une main dont tu ne saurais te méfier ne te Non times, detur: socerum et scelestas Falle sorores; QUE, velut nactæ vitulos leænæ, Mollior, nec te feriam, nec intra ME pater sævis oneret catenis, I, PEDES quo te rapiunt, et auræ, XII. AD NEOBULEN. MISERARUM est, nec amori dare ludum, neque TIBI qualum Cytherea puer ales, tibi telas, SIMUL unctos Tiberinis humeros lavit in undis, plonge dans un sommeil éternel; trompe la fureur d'un beau-père et de mes barbares sœurs. Telle que des lionnes acharnées sur de jeunes faons, chacune, hélas! déchire en ce moment son époux. Pourrais-je être aussi cruelle? te frapper? te retenir ? Non. Que mon père me charge de chaînes pour avoir épargné un époux malheureux ; qu'il m'exile au-delà des mers, aux extrémités de la Numidie! « Fuis, va où te porteront et les vents et tes pas, pendant que la nuit et Vénus te favorisent; fuis sous un heureux auspice, n'oublie pas ton épouse, et, à ton retour, grave nos malheurs sur mon tombeau. » DARU. XII. A NÉOBULÉ. QUE je plains la jeune beauté, privée des doux jeux de l'amour, et qui, redoutant sans cesse la voix menaçante d'un tuteur rigide, n'ose pas même verser sur ses peines le vin consolateur. L'enfant ailé de Cythère, charmante Néobulé, fait tomber les fuseaux de ta main. Le jeune et brillant Hebrus te force de laisser imparfaits les travaux de Minerve. Il est vrai que, toujours invincible dans les luttes du ceste et de la course, on le voit, l'épaule encore humectée de l'huile des athlètes, s'élancer dans les flots du CELER idem per apertum fugientes agitato Grege cervos jaculari, et catus alto latitantem Fruticeto excipere aprum. XIII. AD FONTEM BLANDUSIE. O FONS Blandusiæ, splendidior vitro, Cui frons, turgida cornibus PRIMIS, et Venerem et prælia destinat ; Rubro sanguine rivos Lascivi soboles gregis. TE flagrantis atrox hora Caniculæ Fessis vomere tauris Præbes, et pecori vago. FIES nobilium tu quoque fontium, Saxis, unde loquaces Lymphæ desiliunt tuæ. |