Quid Rhoetus, evulsisque truncis Enceladus jaculator audax, Possent ruentes? Hinc avidus stetit Nunquam humeris positurus arcum, Qui rore puro Castaliæ lavit Omne nefas animo moventes. Virginea domitus sagitta. INJECTA monstris Terra dolet suis, Mæretque partus fulmine luridum Missos ad Orcum : nec peredit Impositam celer ignis Ætnam; INCONTINENTIS nec Tityi jecur Relinquit ales, nequitiæ additus Custos amatorem trecentæ : Pirithoum cohibent catenæ. çant d'un bras audacieux les arbres déracinés? que pouvaient-ils, dans leur choc aveugle, contre l'égide retentissante de Pallas? Près d'elle se tenaient Vulcain, avide de carnage, la majestueuse Junon, et ce dieu dont l'épaule est toujours armée d'un carquois, ce dieu qui baigne ses cheveux flottans dans l'onde pure de Castalie, qui habite les bois de Lycie et la forêt qui le vit naître, Apollon, dieu de Patare et de Délos. La force sans prudence succombe sous son propre poids; la force que la sagesse modère s'accroît chaque jour par la protection des dieux : les dieux détestent le pouvoir qui ne médite que des forfaits. Je prends à témoin de mes paroles Gyas aux cent bras, et le trop fameux Orion, qui osa porter sur la chaste Diane une main sacrilège, et tomba sous les traits de la vierge divine. La terre pèse avec douleur sur ces monstres qu'elle enfanta; elle pleure ses fils lancés par la foudre dans le noir Tartare le feu rapide que vomit Encelade ne peut dévorer l'Etna qui l'écrase. : Le vautour, vigilant gardien du crime, n'abandonne pas les entrailles de l'impudique Titye; et trois cents chaînes d'airain retiennent à jamais Pirithoüs, l'audacieux amant de Proserpine. LEON HALEVY. V. COELO tonantem credidimus Jovem Incolumi Jove et urbe Roma? Perniciem veniens in ævum, Punicis Si non periret immiserabilis : Retorta tergo brachia libero, Portasque non clausas, et arva Marte coli populata nostro. « AURO repensus scilicet acrior Miles redibit? flagitio additis V. JUPITER règne aux cieux, les éclats de son tonnerre nous l'annoncent; mais Auguste est le dieu de la terre, lui qui a soumis le fier Breton et le Perse redoutable. Quoi! le soldat de Crassus a formé de honteux liens et a pu vivre avec la femme étrangère! O sénat! quel changement fatal dans les mœurs! Le Marse, l'Apulien, alliés aux familles ennemies, ont vieilli dans leurs champs; ils ont oublié les ancilles, leur nom, la toge, l'éternelle Vesta, et ils obéissent à un roi mède : cependant Rome et le Capitole sont encore debout! Voilà ce que voulait prévenir la grande âme de Regulus, en s'opposant à des conditions déshonorantes, et en empêchant un exemple qui deviendrait fatal pour l'avenir, si on ne laissait périr une jeunesse captive, indigne de pitié. « Les enseignes, disait-il, les armes que nos lâches soldats ont rendues sans combattre, je les ai vues attachées en trophées aux murailles des temples carthaginois; j'ai vu des citoyens, des hommes nés libres, se laisser honteusement lier les mains derrière le dos. Les portes de Carthage sont ouvertes, et on cultive les champs que nos guerres avaient ravagés. « Le soldat racheté par votre or reviendra-t-il plus courageux? Non : à la honte vous ajouteriez une perte Damnum. Neque amissos colores Lana refert medicata fuco : << NEC vera virtus, quum semel excidit, Curat reponi deterioribus. Si pugnat extricata densis Cerva plagis, erit ille fortis, « QUI perfidis se credidit hostibus; Er Marte Pœnos proteret altero, Qui lora restrictis lacertis Sensit iners, timuitque mortem. FERTUR pudicæ conjugis osculum, Torvus humi posuisse vultum : Firmaret auctor nunquam alias dato, Interque moerentes amicos Egregius properaret exul. ATQUI Sciebat quæ sibi barbarus Et populum reditus morantem, QUAM si clientum longa negotia Dijudicata lite relinqueret, Tendens Venafranos in agros, Aut Lacedæmonium Tarentum. |