Page images
PDF
EPUB
[graphic][merged small][merged small]

GENERAL ET UNIVERSEL

DES ANNONCES ET DES NOUVELLES

SCIENTIFIQUES;

DÉDIÉ AUX SAVANS DE TOUS LES PAYS

ET A LA LIBRAIRIE NATIONALE ET ÉTRANGÈRE:

PUBLIE

SOUS LA DIRECTION DE M. LE BON. DE FÉRUSSAC,

OFFICIER SUPÉRIEUR AU CORPS ROYAL D'ÉTAT-MAJOR,

CHEVALIER DE SAINT-LOUIS ET DE LA LÉGION-D'HONNEUR,
MEMERE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES OU ÉTRANGÈRES.

[merged small][graphic][merged small]

AU BUREAU DU BULLETIN

RUE DE L'ABBAYE, N°. 3.

1823.

AF

[blocks in formation]

ges

AVIS.

Ox connaît les difficultés imprévues et inévitables qui arrêtent toujours la marche des choses dans le commencement d'une entreprise un peu considérable; on ne sera donc point étonné du retard qu'a éprouvé la publication du premier n°. du Bulletin. Il fallait mettre en mouvement les rouad'une machine vaste et compliquée; ce premier pas est fait, et l'on peut espérer dorénavant que ce mouvement sera de plus en plus régulier et uniforme. Ces observations peuvent s'appliquer avec plus de raison encore à la composition de ce premier n°. : c'est, dans son ensemble, une ébauche de ce que peut et doit devenir notre journal, sous le rapport de la généralité, de la variété et de la nouveauté des annonces, et sous celui de l'accord qui doit régner dans chaque partie, quant à sa rédaction et à l'uniformité de composition typographique. Mais tel qu'il est, ce premier no. suffira pour faire apprécier l'influence immense que peut avoir ce journal sur les progrès des sciences; pour prouver l'avantage qu'il doit offrir à tous les auteurs, en leur fournissant un moyen prompt et assuré de faire rapidement parvenir la connaissance de leurs ouvrages à ceux même qui sont le plus intéressés à savoir qu'ils existent, et par conséquent d'en déterminer le plus prompt débit. Ce premier no. montrera aussi à toutes les personnes qui cultivent, par goût ou par état, une branche quelconque des sciences, ce qu'elles peuvent espérer du Bulletin, en y trouvant réunies les annonces d'une foule d'ouvrages, d'expériences, de faits et d'inventions dont elles n'auraient peut-être pas eu l'idée ; et qu'il peut leur être si important de connaître pour leurs propres travaux. Le Bulletin, destiné à rassembler tout ce qui se trouve en ce genre, dans les 400 à 500 journaux ou recueils qui se publient dans le monde, doit, par cela seul devenir indispensable, nous ne dirons pas seulement aux savans par goût, toujours empressés d'être au courant des sciences qu'ils cultivent, mais même, à tous les agriculteurs, médecins, chirurgiens, pharmaciens, mécaniciens; aux mili

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

taires instruits et aux marins qui, éloignés des grands centres scientifiques, ne pourraient être au fait du progrès des arts auxquels ils sont voués par état, qu'en s'abonnant à une quantité de journaux des différens pays. Ce journal n'offrira pas moins d'intérêt aux professeurs des diverses sciences à qui il convient de saisir, pour ainsi dire, à leur naissance, les progrès qu'elles font; aux établissemens publics ou privés, destinés aux sciences ou à l'industrie, et enfin à tous les libraires même, qui, n'ayant point, pour la plupart, les journaux d'annonces des diverses contrées, sont si souvent dans l'embarras pour découvrir le lieu de publication d'un ouvrage dont on ne connaît que le titre, et le libraire auquel il faut s'adresser pour l'obtenir.

Il est d'ailleurs une vérité incontestable, c'est qu'en répandant partout, et plus généralement que cela ne se fait aujourd'hui, puisqu'il n'existe aucune entreprise qui ait ce but, la connaissance des divers travaux publiés, ou celle des faits observés, on multiplie, d'une part, les chances de débit pour les ouvrages, et nous ne craignons pas de le dire, de manière à en doubler peut-être la vente; car qui n'a pas regretté de n'avoir point été instruit à temps de la publication de tel ou tel livre? et, d'un autre côté, cette connaissance plus générale des faits augnente, dans une progression indéfinie, l'impulsion donnée aux esprits occupés des sciences; régularise la marche de leurs travaux; évite une foule d'essais, de tâtonnemens, d'écrits inutiles, fruits naturels de l'isolement où sont en général les savans. On peut présumer ce que produirait en résultats utiles le temps ordinairement perdu par cette absence d'un lien commun et d'une correspondance active, qui montrerait aux savans des parties les plus reculées, l'état de la branche des sciences qu'ils cultivent, ce qu'il reste à faire, et le point d'où ils doivent partir s'ils veulent lui faire faire des progrès.

Nous croyons qu'il nous est permis de parler nous-mêmes de l'intérêt d'une semblable entreprise sans manquer aux convenances; nous n'avons ni gloire ni profit à en espérer : point de gloire, parce que c'est une opération purement mé'canique, et qu'elle appartient tout entière à nos savans collaborateurs; point de profit présumable, parce que chacun peut aisément calculer que nous serions fort heureux de cou

« PreviousContinue »