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176. A L. Rabonius. Pour bien entendre tout ce qui regarde l'entretien du temple de Castor, il faut supposer que, dans les réparations publiques, on faisait estimer ces réparations; et alors celui qui prenait ou à qui on donnait cette entreprise faisait faire les réparations moyennant une somme qui lui était donnée, et dont répondaient ses biens ou ceux d'une caution. Rabonius probablement s'était chargé de faire allouer les réparations, peut-être même s'était-il constitué caution; et par conséquent les tuteurs du jeune pupille devaient lui remettre le temple de Castor bien réparé, pour qu'il le remît lui-même au préteur. (Note de l'abbé AUGER.)

LI. 177. M. Marcellus.... qui était aussi tuteur de Junius. Les Romains donnaient au moins trois tuteurs aux pupilles.

LIII. 178. L. Domitius. Il s'agit de L. Domitius Enobarbus, qui fut consul seize ans après le procès de Verrès avec Appius Claudius Pulcher, an 700. Le titre de princeps juventutis, que lui donne Cicéron, est une formule d'éloge. Sous l'empereur Auguste, ce titre devint une sorte de dignité conférée aux jeunes princes de la famille impériale.

179. Je lui avais fait gagner un procès. Asconius nous apprend que le discours que Cicéron prononça dans cette affaire ne fut jamais publié. (Voyez le sommaire du discours contre Cécilius, § 1, p. 361 du tome vi.)

LIV. 180. Lève la main. Pour traduire mot à mot, il faudrait le doigt. C'était par ce signe qu'on s'annonçait comme enchérisseur dans les ventes à l'encan.

181. Chargés d'hypothèques soit directes, soit à titre de caution. · Prædia, biens-immeubles chargés de vos hypothèques à titre personnel; prædes, biens de celui qui en a cautionné un autre.

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LV. 182. Cn. Domitius, L. Metellus, censeurs l'an 639. L. Cassius (Longinus), Cn. Servilius (Cépion), censeurs l'an 629.

183. L. Marcius, M. Perperna, censeurs l'an 678.

184. D. Brutus. Decimus Junius Brutus, parent de M. Brutus, fut, comme lui, un des meurtriers de César.

LVI. 185. Le premier entrepreneur. Le pupille, du chef de son père c'était Rabonius qui le remplaçait.

LVIII. 186. Tristes vétemens de la misère. Les accusés portaient des habits sales et déchirés, en signe de deuil.

LIX. 187. L. Metellus, le Dalmatique. (Voyez la note 173 cidessus.)

188. La statue de Vertumne. Asconius lit Vortumni. C'était, selon lui, le dieu du petit négoce.

189. La pompe de nos chars sacrés. Thensæ, brancards d'argent sur lesquels on portait les statues des dieux. Du temps même d'Asconius, on n'était pas bien d'accord sur l'étymologie de ce mot, si l'on en juge par ce que ce scholiaste dit sur ce passage.

LX. 190. D'une cause publique. (Voyez, sur la distinction des causes publiques et privées, le sommaire du plaidoyer pro Roscio Amerino.) Il suffit de rappeler ici que les préteurs n'avaient pas le droit de juger les causes publiques.

191. Q. Opimius était accusé d'avoir enfreint la loi Cornelia, qui avait ôté aux tribuns la proposition des lois. Les personnages qui s'élevèrent contre ce tribun, et que Cicéron ne veut pas nommer, sont, selon Asconius, Hortensius, Catulus et Curion. (An de Rome 679.)

LXI. 192. La cause jugée par Junius. C. Junius, au sortir de l'édilité, avait été chargé de présider le tribunal dans le procès entre Cluentius et Oppianicus. (Voyez le plaidoyer pro Cluentio, ch. xx et suiv.)

193. L'anneau d'or de votre secrétaire. (Voyez, sur ce fait, le discours de Re frumentaria, ch. xx.)

194. Q. Curtius.... qui voulait favoriser Verrès en lui donnant des juges de son choix, avait, selon Asconius, été récusé antérieurement par Cicéron, aux acclamations injurieuses du peuple qui environnait le tribunal: Dejectum convicio populi, qui in corona

aderat.

....

C D.

Juge de la question. Judex quæstionis. Ce n'était point, à proprement parler, un juge. Ses fonctions se bornaient à travailler à l'instruction et aux informations qui devaient guider le préteur dans le jugement qu'il allait rendre. Le juge instructeur n'avait point

le droit de juger, ni même de donner son avis. Les véritables juges étaient le préteur et les assesseurs qu'il se choisissait. Il fallait, pour juger, être une personne publique.. (Note de M. GUEROULT.)

195. Lui résister. Ce qui suit dans le texte est trop altéré pour présenter un sens satisfaisant. M. Gueroult ne l'avait pas traduit; il s'était même arrêté à ces mots Ejusdem modi, qui commencent une phrase que nous avons cru devoir rétablir en combinant les versions de Binet et de M. Le Clerc, puis en adoptant comme ce dernier éditeur, au lieu de quos iste annuerat, cette leçon, quos, ubi iste, etc., qui donne un sens moins incomplet à la phrase.

196. De notre noble décurie. Il y avait trois grandes décuries, d'où l'on tirait les juges: celle des sénateurs, celle des chevaliers, et celle des tribuns du trésor. Cicéron dit nostra, en sa qualité de sénateur.

SECONDE ACTION

CONTRE VERRÈS

SECOND DISCOURS

SUR LA PRÉTURE DE VERRÈS EN SICILE

TRADUIT PAR M. GUEROULT

PUBLIÉ ET AnnotÉ

PAR M. CH. DU ROZOIR.

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