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ustice est sa règle, et l'orgueil est la nôtre.
eut-être voudrais-tu ces deux mondes parfaits,
la mer fût tranquille et les mortels en paix;
le cœur fût sans vice et les airs sans orage.
sé! ce désordre est l'ordre le plus sage;
hoc des éléments, tout reçoit sa vigueur ;
passions, voilà les éléments du cœur ;

our la paix de l'Homme, et pour la paix du monde, nourrit de tout temps cette guerre féconde.

I. L'Homme! que prétend-il? s'il regarde les cieux, anges presqu'égal, il veut être plus qu'eux ; regarde sous lui, ce roi de la nature

ie au boeuf sa force, au tigre sa fourrure. es animaux, dit-il, sont formés pour leur roi. » s s'il a tous leurs dons, quel sera leur emploi ? nature envers eux sagement libérale,

erse en ses faveurs, mais jamais inégale,

Nature to these, without profusion, kind,
The proper organs, proper pow'rs assign'd;
Each seeming want compensated of course,
Here with degrees of swiftness, there of force;
All in exact proportion to the state;

Nothing to add, and nothing to abate.
Each beast, each insect, happy in its own:
Is Heav'n unkind to Man, and Man alone?
Shall he alone, whom rational we call,

Be pleased with nothing, if not bless'd with all?

The bliss of Man (could Pride that blessing find) Is not to act or think beyond mankind;

No pow'rs of body, or of soul to share,
But what his nature and his state can bear.
Why has not Man a microscopic eye?

For this plain reason, Man is not a Fly.
Say what the use, were finer optics giv'n,
'T' inspect a mite, not comprehend the heav'n?
Or touch, if tremblingly alive all o'er,
Or smart and agonize at ev'ry pore?
To quick effluvia darting thro' the brain,
Die of a rose in aromatic pain?

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ait-ce de sentir, serait-ce de connaître

-delà du degré qui convient à son être, prendre aux esprits purs, de prendre aux animaux e autre intelligence, et des ressorts nouveaux ? on; c'est de mesurer ses vœux sur sa nature. Pourquoi ce moucheron, abjecte créature, Voit-il ce que mon œil n'aperçoit pas ? » Pourquoi? est qu'un homme n'est pas un insecte. Dis-moi, è quoi te servirait que de ta faible vue

e

a double microscope augmentât l'étendue ?
saisis le ciron agrandi pour tes yeux,
ne peux embrasser le vaste aspect des cieux.
ue ton tact plus sensible augmente sa finesse;
es corps les plus polis accusant la rudesse,
sensé ! la douleur viendra de toutes parts

ans ton corps frissonnant enfoncer tous ses dards

If Nature thunder'd in his op'ning ears,

And stunn'd him with the music of the spheres, How would he wish that Heav'n had left him still The whisp'ring Zephyr, and the purling rill? Who finds not Providence all good and wise, Alike in what it gives, and what denies?

VII. Far as Creation's ample range extends, The scale of sensual, mental pow'rs ascends: Mark how it mounts, to Man's imperial race, From the green myriads in the peopled grass: What modes of sight betwixt each wide extreme, The mole's dim curtain, and the lynx's beam : Of smell, the headlong lioness between, And hound sagacious on the tainted green : Of hearing, from the life that fills the flood, To that which warbles thro' the vernal wood? The spider's touch, how exquisitely fine! Feels at each thread, and lives along the line : In the nice bee, what sense so subtly true From pois'nous herbs extracts the healing dew?

II. De l'univers entier contemple les accords, r les dons de l'esprit et pour les dons du corps; erve avec quel art Dieu de sa main féconde, ribua les rangs et nuança le monde,

uis l'homme, ce roi si fier de sa raison, u'à l'insecte vil qui peuple le gazon.

our est pour la taupe un crépuscule sombre;

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eil perçant du lynx la nuit même est sans ombre ; chien poursuit sa proie averti par l'odeur ; ionne au seul bruit s'élance avec ardeur; poisson est sans voix et presque sans oreille, dis que l'oiseau chante et qu'un zéphir l'éveille. elle gradation des mêmes facultés

cupe le milieu de ces extrémités!

mme elle croît, décroît, et s'élève et s'abaisse! l'agile Arachné combien j'aime l'adresse!

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