niâtrément, qu'elle les accompagna à la messe de minuit; et à son retour, elle ne trouva plus que la place de sa maison réduite en cendres. A l'instant elle se jette à genoux au milieu de la rue, et, levant les mains au ciel et s'adressant à Dieu, elle dit : « Mon Dieu, je te de<< mande pardon de ces trois messes; tu sais que «< je ne voulais pas y aller, pardonne-moi. Je «< jure devant toi de n'en entendre de ma vie; « et s'il m'arrive de fausser mon serment, je «< consens à être damnée à toute éternité. » Ne prenez pas ceci pour un conte, c'est un fait que cent personnes, dignes de foi, m'ont attesté et pourraient encore vous attester. Ce qu'il y a d'aussi certain, c'est qu'elle a tenu parole, et que les bonnes gens bien intentionnés l'ont laissée en repos jusqu'à ce jour. FIN DES ROMANS ET CONTES. LE CODE DENIS, Chanson faite le jour des Rois (1). Dans ses états, à tout ce qui respire Divise pour régner, la maxime est ancienne; Vous unir est mon you : j'aime la liberté ; Et si j'ai quelque volonté, C'est que chacun fasse la sienne. Amis, qui composez ma cour, ne (1) Grimm rapporte que, dans un dîner où il se trouvait avec Diderot, la royauté étant tombée en partage à ce dernier, il voulut pas laisser languir ses sujets, et publia ses lois successivement pendant qu'on était à table; de sorte qu'avant de sortir et de déposer son sceptre, tous ses devoirs de législation se trouvèrent remplis par l'impromptu qu'il appela le Code Denis. ÉDITS. Aimez et buvez tour à tour, Et l'accent doux de la tendresse. Le choc du verre et le bruit du soupir. Il est écrit: Sois heureux à ta mode, Fait l'an septante et mil sept cent, Le cœur nu sur la main, les coudes sur la table. Roi par la grâce du gâteau. AUX DAMES. Vos yeux, depuis long-temps, m'ont appris à connaître Que le destin nous a fait naître, Moi pour servir, vous pour donner la loi. Qui veut d'un roi qui cherche maître? Personne ici ne dira-t-il, c'est moi? |