Les ruines, ou, Méditation sur les révolutions des empires, suivies de La loi naturelle

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Canongette et Comp., 1830 - History - 359 pages
 

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Popular passages

Page 24 - L'ombre croissait, et déjà, dans le crépuscule, mes regards ne distinguaient plus que les fantômes blanchâtres des colonnes et des murs... Ces lieux solitaires, cette soirée paisible, cette scène majestueuse , imprimèrent à mon esprit un recueillement religieux. L'aspect d'une grande cité déserte , la mémoire des temps passés, la comparaison de l'état présent, tout éleva mon cœur à de hautes pensées.
Page 25 - ... des dieux !. . .Ah ! comment s'est éclipsée tant de gloire? Comment se sont anéantis tant de travaux?. . .Ainsi donc périssent les ouvrages des hommes ! ainsi s'évanouissent les empires et les nations...
Page 319 - D. Est-ce que la vertu et le vice n'ont pas un objet purement spirituel et abstrait des sens ? R. Non : c'est toujours à un but physique qu'ils se rapportent en dernière analyse , et ce but est toujours de détruire ou de conserver le corps.
Page 24 - Ici, me dis-je, ici fleurit jadis une ville opulente; ici fut le siège d'un empire puissant. Oui, ces lieux, maintenant si déserts, jadis une multitude vivante animait leur enceinte; une foule active circulait dans ces routes aujourd'hui solitaires. En ces murs, où règne un morne silence, retentissaient sans cesse le bruit des...
Page 20 - Ah ! quand le songe de la vie sera terminé , à quoi auront servi ses agitations , si elles ne laissent la trace de l'utilité? 0 ruines ! je retournerai vers vous prendre vos leçons ! je me replacerai dans la paix de vos solitudes ; et là , éloigné du spectacle affligeant des passions , j'aimerai les hommes sur des souvenirs ; je m'occuperai de leur bonheur, et le mien se composera de l'idée de l'avoir hâté.
Page 26 - Ah! que sont devenus ces âges d'abondance et de vie ? Que sont devenues tant de brillantes créations de la main de l'homme ? Où sont-ils ces remparts de Ninive, ces murs de Babylone, ces palais...
Page 27 - Grand Dieu ! d'où viennent de si funestes révolutions ? Par quels motifs la fortune de ces contrées at-elle si fort changé ? Pourquoi tant de villes se sontelles détruites ? Pourquoi cette ancienne population ne s'est-elle point reproduite et perpétuée?
Page 334 - Par l'effet certain de tous ces vices , il ruine sa fortune , consume sa santé , et termine sa vie dans toutes les angoisses des maladies et de la pauvreté. D. A vous entendre , il semblerait que la pauvreté fût un vice ? R. Non : elle n'est pas un vice , mais elle est encore moins une vertu ; car elle est bien plus près de nuire que d'être utile : elle est même communément le résultat du vice , ou son commencement; car tous les vices individuels ont l'effet...
Page 29 - Qui sait si sur les rives de la Seine, de la Tamise, ou du Sviderzée, là où maintenant, dans le tourbillon de tant de jouissances, le cœur et les yeux ne peuvent suffire à la multitude des sensations ; qui sait si un voyageur comme moi ne s'asseoira pas un jour sur de muettes ruines et ne pleurera pas solitaire sur la cendre des peuples et la mémoire de leur grandeur?
Page 19 - C'est dans votre enceinte , qu'amant solitaire de la LIBERTÉ , j'ai vu m'apparaître son génie , non tel que se le peint un vulgaire insensé , armé de torches et de poignards, mais sous l'aspect auguste de la Justice, tenant en ses mains les balances sacrées où se pèsent les actions des mortels aux portes de l'éternité.

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