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populations catholiques, et Clotilde l'ayant pressé sans relâche d'abandonner le culte des idoles, réussit bientôt à le convertir. A la bataille de Tolbiac, les Francs commençaient à plier lorsque Clovis, levant les yeux vers le ciel, s'écria : « O Jésus-Christ, toi que Clotilde appelle le fils de Dieu vivant, si tu me donnes la victoire, je croirai en toi et me ferai baptiser en ton nom.» Cette prière achevée, il revint à la charge, et ses soldats, animés par son exemple, mirent les ennemis en déroute. Peu de temps après, il fut baptisé par saint Remi, archevêque de Reims, et 3000 guerriers suivirent son exemple. Sicambre, dit le saint prélat à Clovis, courbe docilement la tête; adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré. » Le pape lui adressa de Rome des lettres de félicitation, et l'évêque de Vienne lui écrivit : « Quand vous gagnez une bataille, c'est la religion qui triomphe. » La puissance de Clovis fut surtout affermie par l'appui que lui prêta le clergé, en retour des priviléges importants dont Clovis dota l'Eglise; mais il souilla la fin de son règne par le meurtre de plusieurs chefs des diverses tribus franques, dont il redoutait l'ambition.

(C

Sommaire Marcien, empereur; règne de paix et de justice. Macrobe, philosophe; pensées sur les esclaves.-Léon dit le Grand; grands événements. Clovis, fondateur de la monarchie française; bataille de Soissons, de Tolbiac, conversion de Clovis; sa gloire et sa cruauté. (Voyez INVASION DES BARBARES.)

CIRCONFÉRENCE. (Voyez CERCLE.)
CITRONNIER. (Voyez AURANTIA-

CÉES.)

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trer primitivement, ou quand il doit sortir de celle où il a été placé d'abord, on aura égard, en général, non pas à l'âge de l'enfant, non pas au temps plus ou moins long qu'il aura déjà passé à étudier, mais à son état actuel et réel d'instruction. Il faut que le maître obtienne assez de confiance de la part des parents pour que ceux-ci s'en remettent entièrement à lui sur l'appréciation du mérite des enfants; il faut, dans tous les cas, qu'il soit assez ferme pour laisser de côté les petites considérations personnelles, qui nuiraient à l'élève qu'on lui présente, aussi bien qu'à ses camarades. Une fois l'enfant placé, la durée de son séjour dans la même classe ou catégorie dépend absolument de ses progrès ultérieurs. Quand nous voyons un enfant tellement audessus de ses condisciples, qu'il se maintient à leur tête sans grands efforts, il est temps de le faire passer dans une classe supérieure, où il sera seulement au niveau du plus grand nombre, où il sera par conséquent obligé de mettre au jour toutes ses facultés. Lorsque, au contraire, il reste constamment au dernier rang dans sa classe, sans espérance ni moyen d'atteindre ses camarades, c'est un grand service à lui rendre que de le replacer dans une classe inférieure, où il pourra prendre et conserver un poste plus honorable. Si un instituteur, par quelque motif que ce soit, s'obstine à laisser un élève dans une classe trop forte pour lui, il en viendra presque sûrement à le décourager, à force de revers et d'efforts malheureux; il détruira en lui, avec l'espoir du succès, le désir d'y tendre par le travail; il le jettera dans une apathie qui pourra avoir sur toute sa vie les plus funestes conséquences. Pour éviter ce danger, plus grave qu'ordinairement on ne le pense, l'instituteur tâchera d'acquérir une connaissance aussi approfondie que possible des facultés naturelles de chaque élève, et se conduira toujours d'après les observations qn'il aura faites. Il ya des enfants qui ont beaucoup de peine à acquérir les premiers

principes, mais qui, lorsqu'une fois ils les possèdent, font d'aussi rapides progrès qu'aucun de leurs camarades. Le maître retiendra de tels enfants sur les notions élémentaires plus longtemps que ceux qui conçoivent avec promptitude. Tandis qu'évidemment, s'il laisse au même rang les uns et les autres indifféremment, ou ces derniers seront injustement retardés dans l'intérêt des autres, ou bien, au contraire, il fera toujours aller ceux-ci en avant pour ne pas entraver la marche générale, sauf à leur laisser ignorer les principes les plus essentiels. Nous n'avons pas besoin de faire remarquer que la classification des mêmes enfants peut être

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différente, suivant les divers objets de leurs études. Un enfant peut être dans telle catégorie pour la lecture, dans telle autre pour l'arithmétique. Il est même assez ordinaire de voir les enfants avancer d'une manière inégale dans différentes parties de l'enseignement. » (John Wood.)

Le classement des élèves, pratiqué avec discernement, est une garantie d'ordre et d'harmonie dans une classe. Le classement des choses, le goût de l'arrangement, produiront le même résultat dans l'esprit de l'élève. Le soir, par exemple, il distribuera son travail du lendemain, et son temps étant bien réglé, il produira beaucoup avec peu de peine.

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Observations. 1. Le classement comprend deux choses, les notes et les places. On fait faire des compositions sur chaque matière, soit orales, soit écrites; si l'élève a très-bien, on lui donne 10, 9 ou 8 points; s'il a bien, on lui en donne 7, 6 ou 5, selon le degré; enfin, pour les devoirs médiocres, on en donne 4, 3, 2 ou 1, selon le degré encore. Les notes sont inscrites dans la colonne horizontale de chaque élève, et dans le carré correspondant à la matière en question. Il s'agit maintenant de déterminer pour chaque élève, sa place dans chaque branche, et sa place définitive. Les premières places appartiennent à celui qui a le plus de notes, excepté dans la colonne de l'orthographe où l'on inscrit les fautes de chacun ici, naturellement, la première place appartient à celui qui a le moins de notes ou de fautes.... Les places de chaque élève dans chaque matière. étant déterminées, on additionne les chiffres qui les expriment, en inscrivant le total dans l'avant-dernière colonne. Et ici encore, les premières places appartiennent à celui qui a le plus petit nombre.

Les notes se mettent au milieu de chaque carré, et les places à l'angle inférieur de droite.

Ce classement, qui doit se faire au moins tous les trois mois, permet au maître de constater la valeur réelle de l'élève, de donner sur lui des renseignements précis, et d'exciter dans toute la classe une légitime émulation. Les élèves des divisions inférieures ne sont examinés que sur quelques matières, et leur classement n'offre pas la même importance. En disposant ce tableau de classement dans le verso, en regard du recto, où se trouve la liste d'appel du mois, on peut voir d'un coup d'œil non-seulement les places de chaque élève, sa conduite, son ardeur au travail, ses absences et ses retards, mais c'est encore une économie de temps et de papier, une tenue de journal simple et régulière, qu'on peut transcrire à son loisir sur le registre d'inscription des élèves, pour établir à la fin de l'année une balance gé

nérale des bonnes et des mauvaises notes. (Voyez REGISTRE.)

2. Quant à la liste d'appel, je ferai remarquer qu'il y a un moyen trèssimple de noter chaque jour les devoirs de chaque élève: ce qui les tient toujours en haleine, sans perte de temps pour le maître. A cet effet, on utilise les quatre angles formés par la croix qui marque les présences: les deux angles supérieurs sont destinés à noter les devoirs du matin ; les deux angles inférieurs, ceux de la classe du soir; les deux angles de droite, matin et soir, sont pour les bonnes notes; et les deux angles de gauche, pour les mauvaises. Ceci bien compris, vous mettez simplement un point à droite ou à gauche, selon que l'élève a bien ou mal fait son devoir. Et comme il y a en général trois leçons par classe, l'élève pourra obtenir par jour six bonnes ou six mauvaises notes. Seulement, pour simplifier encore ce travail, vous ne noterez que les élèves qui se feront remarquer en bien ou en mal. L'absence de notes prouvera simplement que le devoir a été passable ou médiocre, mais pas nul. A la fin du mois, on fait le total des bonnes notes d'un côté, et des mauvaises de l'autre; on cherche ensuite la différence de ces deux totaux, et on met l'excédant à droite, si l'élève a plus de bonnes notes que de mauvaises (colonne travail); tandis qu'on la met à gauche, s'il en a plus

mauvaises que de bonnes. Cette balance est significative pour juger sûrement du mérite de l'élève. Dans la dernière colonne (conduite et caractère), on marque par un point un quart d'heure de retenue; par deux points, une demi-heure; par r une heure, et par d'autres signes conventionnels, suivant qu'on punisse au pain sec, aux arrêts, etc. L'important, c'est de punir rarement. (Voyez DISCIPLINE.)

CLASSIFICATION. 1. Dans l'étude de la nature, on distingue des classifications naturelles, dites méthodes, qui sont fondées sur le plus grand nombre possible de caractères com

muns, et des classifications artificiel, les, dites systèmes, fondées sur la considération d'un seul organe. Les systèmes de Tournefort et de Linnée, qui offrent un exemple de classification artificielle, ont cet avantage, qu'ils donnent un moyen prompt et sûr d'arriver à connaître le nom d'une plante que l'on voit pour la première fois; mais ils ne font pas connaître toutes les analogies des espèces, et exposent à réunir dans un même groupe les êtres les plus différents par leur essence, comme par exemple en zoologie, l'homme, le singe, l'oiseau, par le caractère commun de bipèdes. Dans la méthode de Jussieu, dite naturelle, les divisions ne sont pas établies sur la considération d'un seul organe: elles sont formées concurremment par les caractères tirés de toutes les parties des végétaux, mais pris dans l'ordre de leur plus grande valeur relative. Les plantes sont rangées, dans cette méthode, de manière que celles qui se conviennent par les rapports les plus importants et les plus nombreux, se trouvent rapprochées nécessairement et comme associées entre elles. De tout temps, on a remarqué qu'il existe parmi les plantes, comme parmi les animaux, des groupes dont tous les individus se ressemblent par tant de points communs, qu'ils paraissent être les membres d'une même famille; c'est à ces groupes principaux qu'on a donné le nom de familles naturelles. -La méthode de Jussieu nous offre le règne végétal partagé en trois grandes divisions, qui se subdivisent en quinze classes. Chaque classe se compose d'un nombre plus ou moins considérable de familles, formées chacune par la réunion d'un nombre plus ou moins grand de genres. (Voyez REGNES, pour le détail des familles.) Les grandes divisions primordiales reposent sur un caractère de première valeur, la structure de l'embryon. L'embryon n'a point de cotylédons; ou il en a un, ou bien il en a deux (voyez GRAINE); de là, les trois grandes divisions des plantes acotylédonées, monocotylédonées, dico

tylėdonées. Les acotylédonées forment la première classe de la méthode. Les deux autres grandes divisions sont subdivisées en classes, d'après des caractères de seconde et de troisième valeur; savoir l'insertion ou la position relative des étamines, la présence ou l'absence de la corolle, et sa forme monopétale ou polypétale. Les monocotylédonées, n'ayant point de corolle proprement dite, ont été subdivisées seulement en trois classes, d'après les trois modes d'insertion des étamines, qui peuvent être hypogynes (sous l'ovaire), épigynes (sur l'ovaire, et périgynes (sur le calice).

Les dicotylédonées ont d'abord été divisées en apétales ou sans corolle, en monopétales et en polypétales, suivant qu'elles ont une corolle d'une seule pièce ou de plusieurs pièces; puis, chacune de ces sections a été partagée en classes, d'après l'insertion des étamines ou de la corolle elle-même, lorsqu'elle est monopėtale, parce que, dans ce cas, elle porte les étamines. Les apétales donnent trois classes ap. à étamines épigynes (aristoches); ap. à étamines périgynes (polygonées); ap. à étamines hypogynes (plantaginées). Les monopétales donnent quatre classes: mo. à étamines hypogynées (labiées, solanées); mo. à étamines perigynes (campanulacées); mo. à étamines épigynes et à anthères réunies (synanthérées); mo. à étamines et à anthères libres (rubiacées).

Les polypétales ont également été divisées, d'après leur mode d'insertion, en trois classes: pol. à étamines épigynes (ombelliferes); pol. à étamines hypogynes (renonculacées); pol. à étamines périgynes (rosacées, légumineuses, etc.). Enfin, dans une dernière classe sont rangées, sous le nom de diclines, toutes les plantes dicotylédonées à fleurs unisexuelles.

2. Le règne animal se partage en quatre groupes principaux ou embranchements, d'après quatre plans d'organisation bien tranchés, suivant lesquels tous les animaux connus semblent avoir été construits. Ges embranchements sont 1. Les ani

maux vertébrés, qui ont un squelette, intérieur articulé, un cerveau et une moelle épinière situés au-dessus du canal alimentaire, et renfermés dans un étui osseux formé par le crâne et les vertèbres; le corps symétrique, cinq sens; jamais plus de quatre membres; un cœur musculaire et le sang rouge. On les divise en quatre classes mammifères, oiseaux, reptiles et poissons. (Voyez ces mots. 2. Les animaux annelés ou articulés, tels que les insectes, les vers qui n'ont point de squelette intérieur, et dont la durcit de manière à constipeau se tuer une sorte de squelette extérieur, formé d'une suite de segments ou d'articles en forme d'anneaux, dont le système nerveux consiste en une double chaîne de ganglions, placée au-dessous du canal intestinal, et dont les membres, quand il y en a, sont toujours au nombre de plus de quatre. Ils se divisent en plusieurs classes, d'après leurs formes principales, la nature de leur respiration et de la circulation. On distingue les insectes, les arachnides, les crustacés et les annélides. (Voyez INSECTES et ARTICULES.) 3. Les animaux mollusques, tels que les limaces, les huîles limaces, les huitres, qui n'ont point de squelette ni de membres articulés, dont le corps est mou et en général protégé par une simple croûte pierreuse appelée coquille, dont le système nerveux ne se compose que de quelques ganglions épars sur les côtés du canal intestinal, et qui ont une circulation complète à sang blanc et les organes des sens en général incomplets. On les un certain nombre de partage en classes, dont les principales sont : les céphalopodes, les gastéropodes et les acéphales. (Voyez MOLLUSQUES.)4. Les zoophytes, tels que les étoiles de mer, les madrépores, dont le corps. présente toujours une forme plus ou moins étoilée ou rayonnante; dont le système nerveux, rarement distinct, présente également une disposition circulaire; qui vivent souvent fixés sur le sol et ressemblent plutôt à des plantes qu'à des animaux. Les principales classes sont les helminthes,

les échinodermes, les malacadermes et les polypes. (Voyez ZOOPHYTES.) Dicter ces deux leçons et faire apprendre par cœur.

en

CLAUDIEN (IVe siècle après J. C.), poëte latin, né à Alexandrie, Egypte, fut l'ami de Stilicon, premier ministre d'Honorius, et finit par être disgracié avec lui. Ses contemporains l'égalèrent à Homère et à Virgile; mais ce qui nous reste de lui ne justifie pas ces éloges, car il manque d'invention et de génie. Il ne parle guère, dans ses poésies, que des événements de l'époque. (Voyez QUATRIÈME SIÈCLE.)

Pensées choisies. « Si votre cœur est ouvert à la crainte, à des désirs honteux, aux transports de la fureur, esclave de vos vices, vous nourrirez en vous des tyrans importuns. Si vous régnez sur vous-même, vous aurez des droits à l'empire de l'univers. Un penchant malheureux entraîne l'homme au mal; la liberté sans frein lui commande le plaisir et le place dans les bras de la volupté. Que d'écueils pour l'innocence au milieu des jouissances faciles! et que de peines pour réprimer la colère quand l'occasion invite à la vengeance! Prévenez ces écarts; consultez votre honneur plus que votre autorité, et que la bienséance épure vos désirs. L'exemple des sages est la règle des peuples, et, mieux que leurs paroles, leur vie peut commander aux âmes; les caprices du maître font toujours les caprices du vulgaire. Il est encore d'autres devoirs Gardez-vous de franchir lesbarrières sacrées pour les humains; loin de vous les dédains et l'outrage; l'orgueil est une tache à la vie la plus belle. »(Fragments du panégyrique sur le quatrième consulat d'Honorius.) « Le prix de la vertu est dans la vertu même celle-ci, pour frapper les. regards, n'a pas besoin de l'éclat de la fortune; modeste au sein des dignités et peu jalouse des capricieux applaudissements de la multitude, jamais elle ne soupire après des richesses étrangères; jamais elle ne mendie les éloges; fière des trésors qu'elle

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