MM.

1842. V. LAMBINET, juge au Tribunal civil (1841). 1849. FONTAINE,, peintre d'histoire, professeur à l'École spéciale militaire (1847).

1857. Eud. SOULIÉ,, conservateur des Galeries historiques

(1856).

Léon BOUGLEUX, juge au Tribunal de Commerce (1841). 1858. JEANDEL, avocat (1857).

1859. COUGNY, professeur de seconde au Lycée (1858).

1860. Aug. MONTALANT, chef du bureau de la comptabilité à la Mairie (1858).

AUGER, agréé près le Tribunal de Commerce (1859). 1861. DIGARD, avocat à la Cour impériale de Paris.

1862. Emile DESCHAMPS,, homme de lettres (1861).

1863. H. DURAND DE LAUR, ancien professeur de rhétorique au Lycée de Versailles (1862).

--

CHARDON, rédacteur à la Direction générale de l'enregistrement (1861).

LACOMBE, homme de lettres (1860).

GUEULLETTE, attaché au Ministère des Finances (1861).

D'URCLÉ,

idem.

(1861).

Th. RUDELLE, substitut du Procureur impérial, à Rambouillet (1861).

Fr. BARRÉ (1862).

COURTEVILLE, commissaire-priseur (1862).

1864. NOEL,, professeur de rhétorique au Lycée (1864). 1865. DE SADOUS, professeur de troisième au Lycée (1864). 1866. BELOT, professeur d'histoire au Lycée (1864).

1867.

DOUBLET, juge suppléant au Tribunal civil (1858).
THIBIERGE, avocat.

1868. HUEBER, chef d'institution (1866).

1869. ORDINAIRE, professeur de rhétorique au Lycée (1868). RIMBAULT,, ancien principal du Collége de Chartres (1869).

1870.

MM.

MEMBRES ASSOCIÉS.

1834. REMILLY, C., ancien Maire, ancien membre des Assem

1846. LANE, professeur d'anglais au Lycée et à l'Ecole militaire. 1851. MARCHAND, ancien notaire.

1852. SAVOURÉ, ancien maître de pension.

1858. Henri LAMBERT, professeur de musique au Lycée, directeur

de l'Orpheon.

1859. HOUSAY, agréé près le Tribunal de Commerce.

1860. LAMBERT, avocat.

PESTY-REMONT, conseiller municipal.

1861.

1865.

DELAISTRE, maître élémentaire au Lycée.

RENOULT, artiste peintre..

1868. DE BINZER, artiste peintre (1867).

1870.

DE JAVEL, attaché à la Caisse des Dépôts et Consignations (1869).

1870. Em. LEGRAND, homme de lettres.

MM.

MEMBRES ASSOCIÉS LIBRES.

1867. CICILE, ancien professeur d'anglais au Lycée. V. BART, ancien commissaire-priseur.

1868.

DE SALVERT, ancien élève de l'Ecole polytechnique.
Lud. DURAND, professeur de cinquième au Lycée.

MM.

DES TOURNELLES, premier commis de la Direction des

Domaines.

DESANDRÉE, artiste peintre.

DIETZ, agrégé de l'Université, professeur adjoint à l'Ecole militaire.

1870. DE SAINT-VINCENT, capitaine du génie.

DELLE, avoué près le Tribunal de première instance.
CONSTANTIN, censeur des études au Lycée.

HAUSSMANN, avocat au Tribunal de première instance.
MERCIER, vérificateur des poids et mesures.

MEMBRES CORRESPONDANTS

Nommés depuis le 1er juin 1866.

MM. NORTH-PEAT, ancien membre titulaire, rédacteur au Ministère de l'Intérieur.

SAYOUS, ancien titulaire, professeur d'histoire au Lycée Charlemagne.

Marquis VYON DE GAILLON, ancien titulaire, maire de Gaillon (Seine-et-Oise).

César CANTU, publiciste et historien.

LOMON, homme de lettres.

MULLER DE SOLNA, professeur à l'Ecole navale de Stockholm.

L'abbé GRIMOT, antiquaire, curé de l'Isle-Adam.

DRAMARD, auteur de publications historiques.

LOYSON, auteur de poèmes satiriques et dramatiques.

RÉCIT DES JOURNÉES

DES

5 ET 6 OCTOBRE 1789

A VERSAILLES

PAR M. J.-A. LE ROI.

On a beaucoup parlé des journées des 5 et 6 octobre 1789, mais en général les historiens de la Révolution ont présenté les épisodes de ces deux journées plutôt au point de vue de leurs opinions politiqnes que comme ils se sont passés réellement. Les uns ont exagéré à plaisir les actes déjà si coupables qui s'y sont accomplis, en les attribuant à un complot dont on ne trouve pas de traces dans l'enquête minutieuse qui fut ordonnée à cette époque; les autres, cherchant à les faire retomber sur le parti vaincu, ont accusé ce parti d'avoir le premier commencé la lutte, et ont passé légèrement sur les crimes commis, et tous se sont éloignés de la vérité.

Occupé constamment de tout ce qui regarde l'histoire de Versailles, j'ai étudié avec attention tous les docu

ments qui ont rapport à ces deux journées si fatales à notre ville. Je n'ai pas la prétention, dans le tableau que je vais en donner, de faire de l'histoire générale; je veux seulement présenter les faits comme ils se sont succédé dans notre ville, en les prenant comme je les trouve, sans idées préconçues, sans esprit de parti; en un mot, c'est moins un travail d'historien que j'ai la prétention de faire que celui d'un simple historiographe.

Le 5 mai 1789, le roi Louis XVI réunit à Versailles les États généraux. Dès les premières séances, de graves conflits s'élevèrent entre les députés du Tiers-État et ceux des ordres privilégiés. Le Tiers, fort de l'immense appui qu'il trouvait dans la grande majorité de la nation, parla en maître et fit céder peu à peu les résistances que lui opposaient la noblesse et le clergé. La France assistait attentive à ce spectacle nouveau pour elle, et chacune des luttes de l'Assemblée avait son retentissement dans tous les points du royaume; mais c'était surtout dans la capitale que se faisaient ressentir les moindres mouvements de la lutte terrible qui commençait entre le peuple et la royauté. Les électeurs de Paris n'avaient pas voulu se séparer après la nomination des députés, et, ne pouvant plus se réunir dans leurs districts, ils s'assemblaient à l'Hôtel-de-Ville et correspondaient de là avec leurs députés. Partout on se réunissait pour connaître les événements du jour. Le lieu le plus fréquenté était le jardin du Palais-Royal. Là, des orateurs improvisés parlaient à la multitude, discutaient les actes du gouvernement, et excitaient le peuple par les discours les plus violents.