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TABLE DES MATIÈRES.

Discours de M. le Président.

1

Rapport sur le concours de poésie, par M. Pérennès.

16

Fables, par M. le baron de Stassart.

26

Discours de réception de M. Blanc, premier avocat gé

néral.

29

46

48

Réponse de M. le Président.

Rapport sur le concours d'histoire, par M. Besson. Scène d'une tragédie de Schiller, traduite en vers français par M. Braun, président du consistoire général et du directoire de l'église de la confession d'Augsbourg à Strasbourg, membre correspondant de l'Académie.

58

Rapport sur le concours de philosophie morale, par
M. le président Jobard.

64

Les Derniers Temps, ou les signes avant-coureurs, par

M. Richard-Baudin.

75

Rapport sur le concours d'éloquence, par M. Guenard.

81

Fables et moralités, par M. Viancin.

85

Pièces dont l'Académie a voté l'impression.

Mémoire sur la chapelle Sainte-Anne, dans la commune d'Etuz, département de la Haute-Saône, par M. Marnotte, architecte.

99

Aperçu historique sur les communes de la Franche-
Comté, par M. Fleury-Bergier, pensionnaire de l'A-

cadémie.

Programme des prix.

Elections.

Besançon, imp. de DODIVERS et C, success. de L. de Sainte-Agathe, Grande-Rue, 42, imprimeurs de l'Académie.

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DES

SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS

DE BESANÇON.

SÉANCE PUBLIQUE DU 28 JANVIER 1852.

Président annuel,

M. WEISS,

REMPLACÉ PAR M. PÉRENNÈS,

VICE-PRESIDENT.

DISCOURS DE M. LE VICE-PRÉSIDENT.

MESSIEURS,

L'année 1852, qui était pour la France l'objet d'une préoccupation si vive et d'une inquiétude aujourd'hui heureusement calmée, a un intérêt particulier pour l'Académie, dont elle accomplit la première période séculaire. Pour répondre à la solennité de cet anniversaire, vous aviez appelé à l'honneur de vous présider un honorable confrère que son mérite éminent désignait à vos suffrages, et dont l'absence, si regrettable pour tous, l'est surtout pour moi qui sens mieux que personne

combien il est difficile de le suppléer, même pour quelques instants. M. Weiss, avec cette connaissance exacte de notre histoire, qui est un de ses priviléges, vous eût retracé le tableau de l'Académie naissante; il vous eût rappelé ses premiers travaux, ses premiers succès; il vous eût fait suivre d'année en année ses progrès et ses développements, et les paroles de notre savant ami, accueillies comme toujours par votre sympathie, auraient sans doute eu pour effet d'accroître encore, s'il est possible, le zèle qui vous anime pour les intérêts de cette société. ́

Pour moi, Messieurs, qui n'ai d'autre titre à vos indulgents suffrages que ma bonne volonté, mais qui sens toutefois que votre choix oblige, je viens pour répondre à votre attente, non pas essayer de faire ce qu'un autre eût si bien fait, mais retracer sommairement les principales circonstances qui présidèrent à la création de l'Académie, et les vues qui la dirigèrent dans le cours de son existence, jusqu'au moment où elle disparut avec tant d'autres institutions utiles, emportée par l'ouragan révolutionnaire qui passait sur la France. Il y a profit pour les corporations, comme pour les individus à remonter par la pensée au premier âge de leur vie, et à récapituler les faits saillants qui ont marqué leur carrière.

Le règne de Louis XIV avait donné une puissante impulsion à l'esprit français. Les arts avaient pris un vaste essor; la littérature s'était enrichie de chefs-d'œuvre immortels, et la langue assouplie et perfectionnée était devenue celle du monde civilisé. Les lumières et le goût

des lettres se répandaient insensiblement dans la nation, et le nombre des esprits cultivés s'accroissait chaque jour; mais il fallait un certain intervalle pour que la France entière reçût l'influence de cette glorieuse époque. Le mouvement intellectuel est, comme le mouvement physique, soumis aux conditions du temps et de l'espace. Ce ne fut que dans le siècle suivant que le progrès se généralisa et se fit sentir sur tous les points du royaume.

Les diverses Académies érigées à Paris, comme des foyers de lumières qui rayonnaient dans tous les sens, étaient demeurées, durant tout le xvir siècle, le privilége à peu près exclusif de la capitale (1), et leur action sur la masse de la nation avait été nécessairement limitée. Mais bientôt on vit dans la province s'allumer successi

(1) Il est vrai cependant que quelques académies s'établirent dans les provinces sur la fin du XVIIe siècle. Ces fondations furent dues à quelque circonstance particulière qui développa tout d'abord dans certaines villes l'émulation littéraire que les travaux de l'Académie française commençaient à faire naître. Celle d'Arles, instituée en 1668, eut pour protecteur un membre de cette illustre compagnie, le duc de Saint-Aignan. Celle de Soissons, fondée en 1674, tenait à honneur d'être regardée comme fille de l'Académie parisienne. Elle lui envoyait chaque année, en tribut, une pièce d'éloquence; et, pour consacrer sa filiation, elle avait fait graver sur son sceau un aiglon s'élevant vers le soleil à la suite d'un aigle, avec cette devise: Maternis ausibus audax. L'Académie de Nîmes, établie en 1682, prit pour devise une couronne de palmes, avec ces mots : Emula lauri, qui faisaient allusion à la couronne de laurier de l'Académie française.

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