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Rapport sur le concours d'éloquence, par M. Guenard.
Rapport sur le concours relatif à la question : Des causes
qui ont altéré l'esprit de famille, et des meilleurs
moyens de le rétablir, par M. l'abbé Dartois
Pièces de vers, par M. Viancin.

Fables

Où vont-ils? ode dont l'Académie a voté l'impression, par le même.

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DES

SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS

DE BESANÇON.

SÉANCE PUBLIQUE DU 28 JANVIER 1851.

Président annuel,

M. PARANDIER.

DISCOURS DE M. LE PRÉSIDENT.

Considérations générales sur les devoirs des Académies pendant les crises politiques et sociales.

MESSIEURS,

En me retrouvant, après neuf années révolues, au sein de notre Académie, je me sens pénétré de cette inexprimable quiétude de cœur, que tout homme sensible éprouve en rentrant, après une longue séparation, dans sa famille et au milieu de ses amis.

Vos honorables suffrages, Messieurs, en m'appelant, au moment même de mon retour parmi vous, à présider

vos réunions et cette solennité, ont relevé, par une heureuse coïncidence, le prix de cet honneur à mes yeux, et j'en suis d'autant plus reconnaissant, que vous saviez d'avance ne pouvoir trouver en moi les brillants talents auxquels vous auriez pu, chez d'autres confrères, rendre un légitime hommage. Vous avez pensé, Messieurs, que quelques services rendus au pays, qu'un désir ardent de lui être utile encore, pouvaient suppléer au mérite littéraire, et cette interprétation des motifs de votre choix suffit pour m'en enorgueillir. Mais, quelles pénibles impressions ne viennent pas se mêler aux sentiments de douce satisfaction que j'éprouve et que je viens de vous exprimer, lorsque, promenant mes regards sur cette enceinte, je puis, en quelque sorte, compter une à une les pertes cruelles que la mort nous a fait essuyer! C'est à peine si, parmi tant d'hommes éminents, à côté desquels j'étais fier de m'asseoir, je puis reconnaître autour de moi, dans cette réunion, quelques-uns de ceux qui encourageaient mes premiers efforts, et donnaient leur bienveillante approbation aux travaux que je leur soumettais au début de ma carrière.

Qu'il m'eût été doux, Messieurs, de leur témoigner ma respectueuse gratitude, en revenant aujourd'hui siéger dans cette assemblée, qu'ils ont illustrée par leur savoir et leurs vertus, non moins que par l'importance de leurs recherches historiques et le charme de leurs travaux littéraires! Mais, hélas! ils ne sont plus; et, lorsque je pouvais espérer de m'enorgueillir encore ici de leur présence, je me trouve, le deuil dans l'âme, réduit à ne faire entendre à leurs ombres vénérées que

l'expression de ma douleur profonde et de mes amères regrets!

Vous avez déjà, Messieurs, honoré leur mémoire par les justes hommages que ceux qui leur ont succédé parmi nous ont été appelés à leur décerner dans vos solennités publiques; et comme pour relever encore leur gloire collective par un touchant mausolée littéraire, mon digne prédécesseur vous a reproduit le tableau de leurs vertus et l'énumération brillante de leurs travaux, avec cette chaleur d'âme et cette verve féconde qui caractérisent son talent poétique et littéraire.

Après une telle glorification, il ne me resterait, Messieurs, qu'à me taire et à m'envelopper dans ma douleur; mais ne vois-je pas autour de moi, dans les choix heureux que vous avez faits pour réparer nos pertes, de justes motifs de consolation et d'espérance?

A la vue de cette réunion des notabilités dont notre cité s'honore, les craintes qu'auraient pu faire concevoir au premier abord de si grandes pertes se dissipent, et il n'est plus permis de douter que l'Académie de Besançon ne continue à soutenir avec éclat la légitime réputation qu'elle s'est acquise.

Toutefois, on ne peut se dissimuler, que les fâcheuses périodes d'agitations politiques dont nous ne sommes pas encore entièrement sortis, n'augmentent les difficultés de notre tâche.

Il me semble en effet, Messieurs, qu'il ne suffit plus, en de telles circonstances, de rédiger des programmes et de provoquer des concours sur des questions bien choisies de littérature, d'histoire ou de morale, ni de dé

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