Et, sans souci d'être applaudie, De ces arias si vantés, Je voudrais que ce fût, ma chère, DE CERTAINES PRÉTENTIONS HERALDIQUES. Lorsque Jean, mon voisin, parle de ses aïeux, A-t-il vraiment le droit de porter en tous lieux On ne les conteste jamais. DE CERTAINES PROFESSIONS DE FOI ÉLECTORALES. Cléon, ce tribun fanatique, Jure au parti qu'il sert un complet dévoûment. Voici ce que vaut son serment. Cléon, de la fortune adorateur fidèle, Dans ses bras cherchant le bonheur, Saura tout immoler pour se rapprocher d'elle, DE CERTAINES REPUTATIONS USURPÉES. Quel que soit le traité que Saint-Phar négocie, Voit tous ses projets avorter. C'est le hasard, dit-on, ou c'est l'impéritie Tous maladroits, tous négligents. - Quoi! tous? Oui, tous. Méfions-nous de ces habiles gens Excuses puériles. Qui n'ont semé jamais que des graines stériles, Qui se plaignent de leurs outils. DE CERTAINS ARCHITECTES DE PARIS. Ainsi, vous bâtissez? - Malgré tes bons avis. Bons avis en effet que personne n'écoute. Vous ne savez donc pas, mon cher, ce qu'il en coûte? - Si fait, tout est prévu; j'ai là plans et devis. -Plans et devis!... Mon Dieu! quelle erreur est la vôtre ! Entre les travaux projetés Et les travaux exécutés, La différence est grande et le prix est tout autre. De Vitruve aujourd'hui maint honnête disciple DE CERTAIN BIBLIOGRAPHE DE LONDRES. C'est un savant, un érudit, Sans contredit. Sa mémoire est une boutique Où s'étalent, rangés par ordre alphabétique, OEuvre profane, œuvre ascétique, Sans contredit, Car il en a lu tous les titres. DES ACADÉMIES DE PÉKIN. Extrait du livre des paroles mémorables de l'empereur Tchien-Long, en la 47° année de son règne (1783), titre 4, chapitre 5, no 6. Un temple académique, disait en vers chinois ce grand prince, Un temple académique est un de ces endroits Tristes, brumeux et froids, Où s'embaument l'un l'autre, avec cérémonie, Que leur propre mérite au-delà du trépas Ne conserverait pas; Et c'est pourquoi, sans doute, on voit tant de momies Je finis. Vous avez pu, Messieurs, lire ces mots gravés dans un cartouche sur les murs du palais où nous sommes Obedientia felicitatis mater, de l'obéissance naît le bonheur; obéissance aux lois divines et humaines, soumission aux pouvoirs, subordination, telle est la source de la félicité publique et du bonheur de chacun. Cette inscription, qui n'est pas de nos jours, m'a suggéré le couplet suivant, par lequel je terminerai ma lecture: Voulez-vous réussir? prenez pour habitude L'ordre et la discipline, aussi bien que l'étude. DISCOURS DE RÉCEPTION. DE M. GUENARD, BIBLIOTHÉCAIRE-ADJOINT. Esquisse de l'histoire de Besançon. MESSIEURS, L'honneur d'être admis parmi vous est une douce et noble récompense pour l'homme studieux. Celui qui l'obtient ne doit point s'en croire tout à fait indigne, mais il ne peut y attacher aucune idée de supériorité sur ses concurrents. Ce sentiment d'orgueil me serait moins permis qu'à tout autre, car si j'ai été l'objet de quelque préférence, je le dois surtout, permettez-moi de le dire, à l'indulgence d'un maître que vous regrettez avec moi de ne pas voir à cette solennité, et qui a dirigé mes études autant par l'autorité de son exemple que par la sûreté de ses conseils. Dès aujourd'hui je vous apporte le tribut de ma reconnaissance, en vous soumettant une rapide esquisse de l'histoire de Besançon, dont je m'occupe depuis plusieurs années. Ce travail, tout patriotique, demanderait une plume exercée; des efforts soutenus suppléeront, je l'espère, à mon insuffisance; d'ailleurs, j'ai mis à con |