Histoire des Français des divers états aux cinq derniers siècles, Volume 1

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Janet et Cotelle, 1828
 

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Page 101 - Il est profondément fossoyé dans tout son pourtour, et on n'y entre que par un pont presque toujours levé : bien que les murailles aient, comme celles du château, plus de six pieds d'épaisseur, il est revêtu, jusqu'à la moitié de sa hauteur, d'une chemise, ou second mur, en grosses pierres de taille. Ce château vient d'être refait à neuf. Il a quelque chose de léger, de frais, de riant, que n'avaient pas les châteaux lourds et massifs des siècles passés'.
Page 144 - ... sentait mourir, que c'en était fait , et mille autres niaiseries pareilles. Comme il insistait, surtout vis-à-vis de la jeune dame, dont à plusieurs reprises il baisait les mains, l'impatience m'a pris ; le commandeur s'en est aperçu. « Bon, m'at-il dit, ces vieux fous ont leurs formes et leur style , ainsi que les tabellions. Soyez d'ailleurs tranquille : peut-être ne passera-t-il pas ici la journée.
Page 10 - Je te défends d'aller dans aucune église, dans aucun moutier, dans aucune foire, dans aucun marché, dans aucune réunion d'hommes quelconque. — Je te défends de boire et de laver tes mains, soit dans une fontaine, soit dans une rivière. — Je te défends de manier aucune marchandise avant de l'avoir achetée. — Je te défends de toucher les enfants; je te défends de leur rien donner.
Page 10 - Alors le curé, d'une voix forte, lui a prononcé en ces termes les défenses prescrites par le rituel : Je te défends de sortir sans ton habit de ladre. Je te défends de sortir nu-pieds. Je te défends de passer par des ruelles étroites. Je te défends de parler à quelqu'un lorsqu'il sera sous le vent. Je te défends d'aller dans aucune église , dans aucun moutier, dans aucune foire, dans aucun marché , dans aucune réunion d'hommes quelconque.
Page 100 - II faut voir ce château, lorsqu'au soleil levant ses galeries extérieures reluisent des armures de ceux qui font le guet, et que ses tours se montrent toutes brillantes de leurs grandes grilles neuves. Il faut voir tous ces hauts bâtiments qui remplissent de courage ceux qui les défendent, et de frayeur ceux qui seraient tentés de les attaquer. " La porte se présente toute couverte de têtes de sangliers ou de loups, flanquée de tourelles et couronnée d'un haut corps de garde.
Page 135 - ... le roi. Voyez comme à cet ordre tiennent ces nombreux liens qui unissent les hommes entre eux , qui multiplient leurs mutuels rapports de bienveillance et d'amitié, qui établissent entre tous les membres de l'état , depuis le premier jusqu'au dernier, depuis le roi jusqu'au plus pauvre serf, un continuel commerce de services reçus et rendus : car, si les serfs et les tenanciers sont obligés de donner une partie de leur blé , de leur vin , de leurs bestiaux et de leur travail à leur seigneur,...
Page 101 - Entrez-vous, trois enceintes, trois fossés, trois ponts-levis à passer ; vous vous trouvez dans la grande cour carrée où sont les citernes, et à droite ou à gauche les écuries les poulaillers, les colombiers, les remises. Les caves, les souterrains , les prisons sont par-dessous ; par-dessus sont les logements ; pardessus les logements, les magasins, les lardoirs ou saloirs, les arsenaux.
Page 4 - Le novice, qui est fort et vigoureux, se débat « avec lui, et fmit par le terrasser : mais aussitôt il se « change en une belle demoiselle vêtue de satin blanc. » — Toutes les fois que l'auteur veut peindre les superstitions, la crédulité, la simplicité d'esprit, il semble railleur et exagéré ; sa couleur est moderne, à la fois fausse et sans gaieté...
Page 100 - Représentez-vous d'abord une position superbe, une montagne escarpée, hérissée de rochers, sillonnée de ravins et de précipices; sur le penchant est le château. Les petites maisons qui l'entourent en font ressortir la grandeur ; l'Indre semble s'écarter avec respect ; elle fait un large demi-cercle à ses pieds.
Page 136 - ... combinaison politique , c'est le bonheur de chacun en particulier et de tous en général. En effet le roi étant propriétaire des fiefs des comtes a intérêt que les comtés soient riches et prospèrent; les comtes ont le même intérêt à l'égard des baronnies, les barons à l'égard des seigneuries, les seigneurs à l'égard des serfs, des tenanciers , c'est-à-dire du peuple. Plus ce peuple sera bien nourri, bien vêtu, plus il sera riche, ou ce qui revient au même, plus il sera heureux,...

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