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,, ment là-deffus, que, lorfque la Cor, de d'un Pendu vient à fe rompre cela n'empêche pas l'Exécution du Criminel.

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La quatriéme Dame, fpécifiée dans le Regitre, étoit la Veuve DE LOR,,GNE, fameufe Coquette, qui, après ,, avoir tenu en fufpens une douzaine de jeunes Gaillards, l'efpace de deux années, & donné plus de marques de fa faveur à fon Chartier Jean, fut introduite au bruit des Huzzas de tous ceux qui l'avoient aimée autrefois, & qui l'environnoient.

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Mlle. ZIBELIN, revêtuë de fon ,, grand Deuil, qui paroiffoit fort pro,, pre & tout neuf, de la même couleur que celle de fon bizarre Palefroi, fit une figure très-décente dans la folemnité de ce jour.

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Une autre, qui avoit éte fommée de comparoitre, fut excufée par le Receveur, qui n'ignoroit pas que Mr l'Ecufer, Seigneur du Fief, l'avoit duement qualifiée, & mife en état de fe préfenter à califourchon fur le Bélier noir.

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Mlle. SURFIN, qui ne pouvoit ,, rien objecter contre la Citation, s'excufa fur fa groffeffe. Mais, on fe ,, rappella, qu'elle avoit allégué la même excufe l'année précédente. Là-deffus, le Receveur obferva, qu'elle ,, pourroit toûjours ajufter fes flutes d'une telle maniére, qu'elle ne feroit ,, ja..

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,, jamais en état de fatisfaire aux devoirs ,, requis de la Seigneurie.

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,, La Veuve FRETILLE infifta, en ,, préfence de la Cour, fur ce qu'elle ,, n'avoit rien fait depuis la mort de fon Mari, qu'elle n'eut toûjours fait de fon vivant; & pria d'ailleurs Mr. le Receveur de confidérer le cas de fa propre Femme, s'il venoit à mourir ,, avant elle.

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,, Celle, qui vint enfuite, étoit d'u ,, ne corpulence fi affreufe, qu'elle auroit bien voulu s'exempter de la Cérémonie, fous prétexte qu'il n'y avoit aucun Bélier qui eût la force de la porter. Ainfi, le Receveur.commua la Peine, ou plutôt la Monture; & ordonna, qu'elle feroit fon entrée fur un Taureau noir.

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La Veuve MASCLARI, qui avoit toujours eu la reputation d'une Dame très-vertueufe, n'eut pas plutôt chaffé, par une boutade, fa vieille Femme-deChambre, que cette Créature vindicative la fit monter, neuf fois le mê ,, me jour, fur le Bélier noir.

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Plufieurs Veuves du voisinage, ,, qu'on avoit citées pour fubir l'Exa,, men, firent voir, qu'elles ne relevoient pas de la Seigneurie: de forte qu'on les mit hors de Cour & de Procès.

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59 Une jeune & belle Créature qui ferroit la file, entra d'un air fi charTome VI.

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Réfé xions ur les

,, mant, que le Receveur en parut touché, & qu'il l'époufa un mois après la mort de fa Femme.

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Mlle. DE BOISPOURRI Comparut fuivant la Citation: mais, on ne mit rien à fa charge; parce qu'elle avoit toûjours vêcu d'une maniére irré,, prochable depuis la mort de fon Mari, qui la laiffa Veuve, lorfqu'elle étoit âgée de foixante-neuf ans. Je fuis &c.

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LII. DISCOURS.

Audire, atque Togam jubeo componere.
quifquis

Ambitione mala, aut Argenti pallet Amore;
Quifquis Luxurià, trifti-ve Superstitione,
Aut alio Mentis Morbo calet: huc propiùs

me,

Dum doceo infanire oinnes, vos ordine a dite.

HOR. L. II. Sat. III. 77.

Approchez, ambitieux, avares, debauchés, fu perftitieux, en un met, vous tous qui êtes les Victimes de quelque malbeureufe Paffion: venez ici les uns après les autres, & m'écoutez avec Attention. Vous allez voir, qu'il n'y a pas un de vous, qui ne foit perclus du Cerveau.

Len

E Genre Humain fe peut divifer en deux Parties, celle des Occupez

pré- HOMMES en laborieux

Ava

& les fainéans;

pez, & celle des Fainéans. Les miers fe diftinguent en Vertueux & Vicieux. Ceux-ci fe fubdivifent en res, en Ambitieux, & en Senfuels. Les fur les Fainéans font dans un état inférieur à Avares, chacun de ces Ordres-là. Tous les au- tieux, & les Ambitres, engagez à la recherche du Bon- les Sen heur, quoi que fouvent mal-placé, fem- fuels. blent par-là même mieux difposeż à recevoir les moïens qu'on leur offrira pour y parvenir. Le DR. TILLOTSON traite les Fainéans, qui n'ont aucune Prudence, ni pour cette Vie, ni pour l'autre, de véritables Fous. Ils ne fe propofent aucun but, & ils fe laiffent entrainer à tous les Vents qui fouflent. Il feroit donc inutile de leur donner des Avis, que peut-être même ils ne voudroient pas lire. Ainfi, réfolu de ne pas les fatiguer par un long Difcours, je les renvoierai à ce Mot de PLATON, quit nous dit, que le Travail eft autant préférable à l'Oifiveté; que le Poli d'un Métail l'eft à la Rouille.

Les Recherches des Hommes actifs & laborieux font, d'un côté, dans les Sentiers de la Religion & de la Vertu; ou, de l'autre, dans le grand Chemin des Richeffes, des Honneurs, ou des Plaifirs. Je comparerai donc les Pourfuités de l'Avarice, de l'Ambition, & de la Senfualité, avec les Vertus qui leur font oppofées; & j'examinerai lequel de tous ces Principes engage a plus de travail, de fatigue, & d'affiduiO 2

té. La plupart des Hommes avouent, lorfqu'ils raifonnent de fang froid,. qu'une Vie fainte & vertueufe fera couronnée à la fin d'une recompenfe toute extraordinaire; mais, ils prétendent, que le chemin en eft fort étroit & raboteux. S'il paroit donc qu'ils s'attirent autant ou plus d'embarras pour fe rendre miférables, que pour arriver au fuprême Bonheur: peut-être qu'ils s'efforceront à devenir honnêtes Gens lorfqu'ils verront qu'ils ne hafardent rien par là.

En prémier lieu, l'Avare à plus d'induftrie que le Saint; la peine d'acquérir, la crainte de perdre. & l'incapacité de jouïr de fes richeffes, ont fait, de tout tems, le fujet de la plus vive Satire. Si fon repentir, pour avoir négligé un marché avantageux, fa douleur d'avoir été la Dupe d'un autre, fon efpérance d'augmenter fon Capital, & fa crainte de tomber dans la mifére, fe tournoient vers leurs véritables Objets, elles formeroient autant de Graces & de Vertus Chrétiennes. Il peut s'appliquer une bonne partie des Souffrances que S. PAUL avoit endurées, & dire avec lui:* J'ai été en péril fur les Fleuves, en péril des Voleurs, en péril au milieu de faux Freres. J'ai jouffert des travaux & des fatigues, beaucoup de veilles, la faim, la foif, des jeunes fré,

*II. Corinth. X. 26. 27.

quens,

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