Heures de poésie

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Delloye, 1841 - 177 pages
 

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Popular passages

Page 159 - Ave Maria ! blessed be the hour ! The time, the clime, the spot, where I so oft Have felt that moment in its fullest power Sink o'er the earth so beautiful and soft, While swung the deep bell in the distant tower. Or the faint dying day-hymn stole aloft, And not a breath crept through the rosy air, And yet the forest leaves seem'd stirr'd with prayer.
Page 160 - The shrill cicalas, people of the pine, Making their summer lives one ceaseless song, Were the sole echoes, save my steed's and mine, And vesper bell's that rose the boughs along...
Page 175 - Cybèle, soit dans le lit des vallées, soit à la cime des montagnes, je bondissais partout comme une vie aveugle et déchaînée. Mais lorsque la nuit, remplie du calme des dieux, me trouvait sur le penchant des monts, elle me conduisait à l'entrée des cavernes et m'y apaisait comme elle apaise les vagues de la mer, laissant survivre en moi .de légères ondulations qui écartaient le sommeil sans altérer mon repos. Couché sur le seuil de ma retraita, les flancs cachés dans l'antre et la tête...
Page 174 - Voilà tout au plus, me dis-je, la moitié de mon être! Que ses pas sont courts et sa démarche malaisée ! Ses yeux semblent mesurer l'espace avec tristesse. Sans doute, c'est un centaure renversé par les dieux et qu'ils ont réduit à se traîner ainsi.
Page 173 - ... endommagée. Je vous ai exprimé aisément les premières années , parce qu'elles furent calmes et parfaites; c'était la vie seule et simple qui m'abreuvait, cela se retient et se récite sans peine. Un dieu, supplié de raconter sa vie, la mettrait en deux mots, ô Mélampe.
Page 166 - Nous en citerons plusieurs fragments, regrettant beaucoup que leur caractère confidentiel ne nous permette pas de les transcrire en entier. On n'y trouverait pas un détail de l'intimité la plus délicate à révéler qui ne fût senti et présenté avec grandeur et poésie. Ce sont peut-être ces détails que, comme artiste, nous regrettons le plus de passer sous silence « Je vous dirais bien des choses, du fond de l'ennui où je suis plongé, de profundis clamarem ad te ; mais il faut que je...
Page 174 - La jeunesse est semblable aux forêts verdoyantes tourmentées par les vents : elle agite de tous côtés les riches présents de la vie, et toujours quelque profond murmure règne dans son feuillage. Vivant avec l'abandon des fleuves, respirant sans cesse Cybèle, soit dans le lit des vallées, soit à la cime des montagnes, je bondissais partout comme une vie aveugle et déchaîinée. Mais lorsque la nuit, remplie...
Page 169 - J'ai le cœur si plein, l'imagination si inquiète, qu'il faut que je cherche quelque consolation à tout •cela en m'abandonnant avec vous. Je déborde de larmes, moi qui souffre si singulièrement des larmes des autres. Un trouble mêlé de douleurs et de charmes s'est emparé de toute mon âme. L'avenir plein de ténèbres où je vais entrer, le présent qui me comble- de biens et de maux, mon étrange cœur, d'incroyables combats, des épanchements d'affection à entraîner avec soi l'âme...
Page 175 - Mes regards couraient librement et gagnaient les points les plus éloignés. Comme des rivages toujours humides, le cours des montagnes du couchant demeurait empreint de lueurs mal essuyées par les ombres. Là survivaient, dans les clartés pâles, des sommets nus et purs.
Page 167 - ... la nouveauté dans les termes usés; l'imprévu, l'image dans le mot, et le contour, la justesse des proportions, enfin tout, le don d'écrire, le talent; et de tout cela, je n'ai guère que la bonne volonté.

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