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laissés de côté, parce qu'ils n'étaient pas appropriés au but que nous nous proposons. Il ne serait Il ne serait pas non plus équitable de reprocher à cet ouvrage le nombre proportionnellement trop petit des textes cités à l'appui de plusieurs doctrines importantes. Car, quiconque aura fait lui-même l'épreuve de rassembler, pour certaines théories, par exemple pour celle de la possession, de la rei vindicatio, etc., des textes qui conviennent à l'objet indiqué plus haut, et qui ne soient pas, au contraire, plus propres à embrouiller qu'à éclaircir les idées des commençants, par le mélange d'une foule de questions et de recherches spéciales, qui doivent rester en dehors du cours d'Institutes; quiconque, dis-je, aura tenté cette épreuve, en reconnaîtra la difficulté, et regardera ce défaut de proportion comme très-excusable et même presque nécessaire. Toutefois, il n'est pas douteux que, parmi les passages transcrits, il ne s'en trouve encore plusieurs qui ont besoin d'interprétation. Mais c'est l'affaire du professeur d'interpréter ces textes, tout en se livrant à l'exposition des principes. Cela lui fournira l'occasion trèsdésirable d'entremêler çà et là quelques remarques exégétiques, qui peuvent être profitables aux étudiants, en vue du cours de Pandectes qu'ils auront à suivre plus tard, et les préparer utilement à l'interprétation plus élevée, à laquelle ils devront alors se livrer1.

L'auteur a peut-être encore besoin de se justifier de n'avoir inséré quelques notices bibliographiques (Literatur), et encore très-succinctes, qu'à propos des

' Voyez la préface du traducteur.

sources du droit proprement dites, et de s'être abstenu, d'ailleurs, de toute citation d'ouvrages de jurisprudence anciens et nouveaux. Quoiqu'il soit fort éloigné de méconnaître tout ce que ces livres, et notamment ceux de ses contemporains, offrent de bon et même d'excellent, quoiqu'il soit, au contraire, très-disposé à reconnaître ouvertement qu'il y a beaucoup puisé, particulièrement pour le présent livre, il ne peut cependant se persuader qu'il appartienne à un cours d'Institutes d'offrir un tableau continu de la littérature ou bibliographie du droit civil des Romains. Cela rentre plutôt dans le plan d'un cours de Pandectes, qui comporte plus d'étendue et de développements. Il se présente, il est vrai, pour les cours d'Institutes, une sorte de terme moyen, qui consiste à initier en passant les élèves à la connaissance de ce que la littérature civilistique contient de meilleur, autant du moins que cela peut être à leur portée et répondre à leurs besoins actuels. Mais l'auteur avoue franchement qu'il ne se sent pas propre à résoudre ce problème, et qu'il regarde comme extrêmement difficile, et même, à certains égards, comme impossible d'en donner une solution satisfaisante. En effet, un livre de jurisprudence peut être excellent dans son genre, et ne pas convenir cependant aux premières études, soit à cause de son étendue, soit parce qu'il entre trop dans les spécialités et dans l'application pratique, soit parce qu'il s'adresse à des étudiants plus avancés. Cela est vrai surtout de la plupart des monographies, qui sont pourtant d'une si haute importance. D'après quels principes faudrait-il donc ici faire un choix, si l'on ne voulait pas s'exposer, soit à omettre souvent ce qu'il y a de meilleur, soit à faire beau

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coup de citations qui, évidemment, suivant le plan et le but d'un semblable livre élémentaire, ne devraient pas y figurer? Ajoutez à cela la diversité des manières de voir individuelles, non-seulement sur les limites d'un pareil choix, en général, mais encore sur le mérite particulier, si difficile à apprécier relativement à notre objet, des différents ouvrages de jurisprudence tant anciens que modernes. Comme, du reste, un cours d'Institutes ne doit contenir que très-peu d'indications bibliographiques, le meilleur parti à prendre nous paraît être d'en abandonner le choix à chaque professeur, sans chercher à le lui dicter. Cependant, si le professeur croit devoir, dès ce moment, offrir à ses auditeurs une littérature très-riche, ou même complète, sur chacune des matières du droit, il y a tant de livres propres à satisfaire ce besoin, qu'il ne lui sera pas difficile, en y renvoyant, d'atteindre ce but, sans accumuler une masse de citations, qui augmentent considérablement le volume du livre, et se répètent ensuite dans le cours de Pandectes 1.

Leipzig, janvier 1839.

Nous nous dispensons de traduire le dernier alinéa de cette préface qui serait sans intérêt pour le lecteur français ; il est relatif à la correction typographique, qu'un mal d'yeux n'a pas permis à l'auteur de surveiller suffisamment. [L'auteur l'a retranché dans sa deuxième édition.] (Note du traducteur.)

PRÉFACE DE L'AUTEUR

POUR LA DEUXIÈME ÉDITION.

Quoique le système et le plan de ce livre se trouvent, dans cette seconde édition, reproduits identiquement dans leur ensemble, sauf un petit nombre d'exceptions peu importantes, il n'est cependant aucun paragraphe qui n'ait reçu, soit dans l'expression, soit au fond, quelques améliorations, ainsi qu'il sera facile de s'en convaincre par le rapprochement de la première édition. J'adresse, à ce sujet, l'expression de ma vive reconnaissance à mes amis littéraires, qui m'ont aidé dans ce travail par leurs observations et leurs indications.

Leipzig, août 1841.

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PRÉFACE DE L'AUTEUR

POUR LA TROISIÈME ÉDITION.

J'annonce, sur le titre, que cette troisième édition est complétement refondue, et ce n'est pas sans raison, comme le prouvent, non-seulement l'étendue du volume, augmenté de plusieurs feuilles, mais surtout la comparaison attentive de son contenu avec celui des éditions précédentes. Aucun paragraphe n'est resté sans amélioration, beaucoup ont été entièrement changés, un grand nombre de nouveaux ont été intercalés. J'ai aussi introduit quelques modifications dans plusieurs parties du système; j'y ai été déterminé, soit par mes propres réflexions, soit par des observations étrangères. En général, je puis assurer que j'ai pris en consciencieuse considération les remarques qui m'ont été adressées au sujet des précédentes éditions, soit dans des critiques publiques, soit dans des communications privées. Ainsi donc je recommande aussi au public la présente édition, et je souhaite qu'elle reçoive de sa part un accueil bienveillant.

Leipzig, 4 septembre 1846.

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