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en Cappadoce, suffisoient à la tranquillité de l'Orient. L'Égypte, l'Afrique et l'Espagne se maintenoient en paix chacune sous la police d'une légion. Seize mille hommes de cohortes de la ville et des gardes prétoriennes 1 protégeoient en Italie le doublé monument de la liberté et

aut ab ipso Augusto, et aliis imperatoribus, inter cæteras legiones admixtis, undè Geminarum appellatio tracta putatur.-Ac quoniam quidem semel de legionibus dicere cœpi, lubet reliquas etiam superstites, ab aliis imperatoribus deinceps lectas, hoc loco referre, ut qui de his cognoscere cupit, uno omnia loco faciliùs percipiat. Nero legionem Primam, Italicam nuncupatam, instituit in inferiori Mysia hyemantem: Galba Primam adjutricem, in inferiori Pannoniâ, Septimam in Hispaniâ : Vespasianus Secundam Adjutricem, in Pannoniâ inferiori, quartam in Syriâ Harsam: Domitianus Primam Minensiam, in Germania inferiori : Trajanus Secundam Ægyptiam, et Trigesimam Germanicam, quibus à suo nomine nomen imposuit. Marcus Antoninus Secundam in Norico, Tertiam in Rhætia : quæ etiam Italicæ vocantur Severus Parthicas Primam et Tertiam in Mesopotamiâ, secundamque Mediam in Italiâ. Nostro itaque tempore tot sunt legiones civium præter urbanos et prætorianos : sub Augusto autem seu XXIII, seu xxv ictæ alebantur, ac multæ etiam aliæ auxiliariæ, equitum peditumque et classariorum, quanon certus numerus mihi non constat. (Dion., lib. LV, chap. 23 et 54.- Hamburgi, 1752, fol., pag. 794 et suiv.)

1 Οἵ τε σωματοφύλακες, μύριοι ὄντες, καὶ δεκαχῆ τεταγμένοι,

de la servitude, le Capitole et le palais des Cé

sars.

Trois flottes, la première à Ravennes, la seconde à Misène, la troisième à Fréjus, veilloient à la sûreté de la Méditerranée orientale et occidentale ; une quatrième commandoit l'Océan entre la Bretagne et les Gaules; une cinquième couvroit le Pont-Euxin, et des barques, montées par des soldats, stationnaient sur le Rhin

καὶ οἱ της πόλεως φρουροί εξακισχίλιοί τε όντες, καὶ τετραχῆ νενεμημένοι.

Decies item mille prætoriani milites in decem divisi cohortes ultrò præsidiani, ad sex millia, in quatuor cohortes distributi. (Dion., liv. LV, chap. 24; Hamburgi, 1752, fol., pag. 797.)

Totidem (legionibus), apud Dalmatiam locatis, quæ positu regionis à tergo illis, ac si repentinum auxilium Italia posceret, haud procùl accirentur: quamquam incideret urbem proprius miles, tres urbanæ, novem prætoriæ cohortes, Etruriâ ferme Umbriâque delecta, aut vetere Latio, et coloniis antiquitùs romanis. (Tac. Ann. lib. iv, chap. 5; Suet., Hist., rom., vol. 3, pag. 185.)

Elles furent augmentées sous Vitellius.

Insuper confusus, pravitate vel ambitu, ordo militiæ. Sedecim prætoriæ, quatuor urbanæ cohortes scribebantur, queis singula millia inessent. (Tac. Hist., liv. 11, chap. 93.; Suet., Hist. rom., vol. 3, pag. 311.)

1 Ex militaribus copiis legiones et auxilia provinciatím distribuit: classem Miseni, et alteram Ravennæ, ad tute

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et le Danube : telle étoit la force régulière de l'empire. Cette force, accrue graduellement, ne s'élevoit pas toutefois au delà de quatre cent cinquante mille hommes, au moment où des myriades de Barbares se préparaient à l'attaquer. Il est vrai que tout Romain étoit réputé soldat, et que, dans certaines occasions, on avoit

lam superi et inferi maris, collocavit. (Suet. Aug., chap. 49; Suet., Hist. rom., vol. 3, pag. 30.)

Italiam utroque mari duæ classes, Misenum apud et Ravennam, proximumque Galliæ littus rostratæ naves præsidebant, quas actiacâ victoriâ captas Augustus in opidum Forojuliense miserat, valido cum regimine. (Tac. Ann. lib. iv, chap. 5; Suet., Hist. rom., vol. 3, pag. 185.)

Apud Misenum ergo et Ravennam singulæ legiones cum classibus stabant, ne longiùs à tutelâ urbis abscederent et cum ratio postulasset, sine morâ, sine circuitu ad omnes mundi partes navigio pervenirent. (Veget., lib. IV, chap. 31. Vesalia Clivorum, 1670, 8, pag. 133.) 1 Igitur digressus castellis Vannius, funditur prælio; quamquam rebus adversis, laudatus quod et pugnam manu capescit, et corpore adverso vulnera excepit. Ceterum ad classem in Danubio opperientem perfugit. (Tac. Ann. liv. XII, chap. 30; Suet., Hist. rom., vol. 3, pag. 224.)

Nam per Rheni quidem ripam quinquaginta ampliùs castella direxit, Bonnam et Geconiam cum pontibus junxit, classibusque firmavit. (Hor. liv. Iv, chap. 12; Suet., Hist. rom., vol. 2, pag. 51.)

recours aux levées extraordinaires, connues sous le nom de conjuration ou d'évocation, et exécutées par les conquisitores 1. On arboroit dans ce cas du tumulte deux pavillons au Capitole : un rouge pour rassembler les fantassins, l'autre bleu pour réunir les cavaliers.

Une ligne de postes fortifiés, surtout au bord du Rhin et du Danube; dans certains endroits des murailles; des manufactures d'armes placées à distance convenable, complétoient le système défensif des Romains. Ce système changea peu depuis le règne d'Auguste jusqu'à celui de Dèce. On ajouta seulement à la défense ce que l'expérience avait fait juger utile.

Sous Auguste s'alluma cette guerre de la Germanie, où Varus perdit ses légions.

Lorsque Auguste entroit dans son douzième consulat, et que Caïus César étoit déclaré prince de la jeunesse, que se passoit-il dans un petit coin de la Judée?

<< Vers ce même temps, on publia un édit de » César Auguste pour faire le dénombrement >> des habitans de toute la terre.

1 Qui rempublicam salvam esse vult, me sequatur, disait le consul. Tumultus quasi timor multus, vel à tumeo. (Cic. Phil.)

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Joseph partit aussi de la ville de Nazareth,

» qui est en Galilée, et vint en Judée à la ville de

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David, appelée Bethleem, parce qu'il était de la » maison et de la famille de David;

» Pour se faire enregistrer avec Marie, son » épouse, qui étoit grosse.

>> Pendant qu'ils étoient en ce lieu, il arriva » que le temps auquel elle devoit accoucher >> s'accomplit.

» Et elle enfanta son fils premier né; et, » l'ayant emmailloté, elle le coucha dans une » crèche, parce qu'il n'y avoit point de place pour >> eux dans l'hôtellerie.

>>

» Or, il y avoit, aux environs, des bergers qui passoient la nuit dans les champs, veillant » tour à tour à la garde de leur troupeau.

>> Et tout d'un coup un ange du Seigneur se » présenta à eux, et une lumière divine les en»vironna, ce qui les remplit d'une extrême >> crainte.

» Alors l'ange leur dit: Ne craignez point, » car je vous viens apporter une nouvelle qui >> sera pour tout le peuple le sujet d'une grande » joie.

» C'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, » il vous est né un sauveur, qui est le CHRIST. »

Ces merveilles furent inconnues à la cour

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