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de la prédication de saint Vincent de Paule, à Saint-Louis de Versailles; il a peint encore un grand nombre de tableaux pour des églises, des maisons royales, et pour servir de modèles aux tapisseries des Gobelins. Du nombre de ces derniers sont la Course d'Hippomène et d'Atalante, Achille dans l'ile de Scyros, Silène et Églé. Il avait copié à Rome, pour le même objet, le tableau de Raphaël représentant la punition d'Héliodore et quelques autres. On remarque dans ses tableaux une composition grande, une expression heureuse et noble, une perspective parfaite, et qui plaît souvent plus que la fougue qu'on admire dans d'autres peintures. Les morceaux d'architecture qu'il y a fait entrer sont plus parfaits que chez plusieurs peintres, parce que ses premières études avaient été dirigées vers cette science. il mourut le 5 juin 1781, de palpitations de coeur.

HALLER (ALBERT), né à Berne, devint membre du grand conseil souverain de cette république, président de l'académie des sciences de Gottingen, et de la société économique de Berne. Il s'acquit une telle réputation dans la pratique de la médecine, que toutes les académies des sciences de l'Europe s'empressèrent de l'agréger dans leurs compagnies celle de Paris le choisit en 1755. Il était chevalier de l'ordre Polaire, et mourut le 13 décembre 1777, à Berne, où il avait été marié deux fois. Ses ouvrages sont réunis en 3 vol. in-4°, sous le titre d'Opuscula minora; Stirpes Helvetiæ, Gottingæ, 1742, in-fol. Indépendamment de ceux-là, il a été éditeur d'un grand nombre d'ouvrages sur la médecine ou l'histoire naturelle, de collections de thèses considérables, telles que Disputationes anatomica, 8vol. in-40; Disputationes de morbis, 7 vol. in-4°; Elementa physiologia, 8 vol. in-4o ; Disputationes chirurgica, 5 vol. in-4°. Il a donné en français la Formation du poulet, in-12; l'Irritabilité' des nerfs, 2 vol. in-12. Dans sa jeunesse, il s'était amusé de la poésie. Il y a une traduction française d'une partie de ce qu'il a fait en ce genre, 1775, in-80, avec de jolies vignettes.

HALLES (ÉTIENNE), docteur en théologie, chapclain du prince de Gal

les, et membre de la société royale de Londres, naquit en 1678. Il s'immortalisa par ses découvertes; son Ventillateur, sa Statique des végétaux, traduite en français par M. de Buffon ; Paris, 1735, in-40; celle des animaux, traduite en français par de Sauvages; Genève, 1744, in-4°; l'Art de rendre l'eau de la mer potable, en français, in-12. Il est mort en 1761, à 83 ans.

HALLEY (EDMOND), né dans un faubourg de Londres le 8 novembre 1656, alla en 1676 à l'ile Sainte-Hélène, pour faire de nouvelles découvertes en astronomie, et entreprit les années suivantes divers autres voyages sur mer. Halley fut professeur de géométrie à Oxford à la place de Wallis en 1703, secrétaire de la société royale de Londres en 1713, astronome royal à l'Observatoire de Greenwich, à la place de Flamsteed, en 1720, et associé étranger de l'académie des sciences de Paris en 1729. Il mourut à Greenwich le 25 janvier 1742, à 86 ans. Il avait été marié en 1682. Ses principaux ouvrages sont 10 Catalogus stellarum australiarum, Londres, 1678, in-4o; 2o Tabulæ astronomica, Londres, 1749,in-4o: il y en a une traduction française, par l'abbé Chappe d'Auteroche, in-80, 1754, et une par M. de la Lande, 1759, in-8°; 30 Abrégé de l'astronomie des cometes; 40 Théorie sur les variations de la boussole; 50 Méthode directe et géométrique pour trouver les aphélies et les excentricités des planètes, etc., dans les transactions philosophiques. On lui doit encore la publication de plusieurs ouvrages de M. Newton, avec lequel il était lié d'une étroite amitié, et auquel il communiquait souvent ses lumières.

HALLIER ( FRANÇOIS ), devint docteur et professeur en Sorbonne, archidiacre de Dinan, théologal de Chartres, syndic de la faculté de theologie de Paris, et enfin évêque de Cavaillon en 1656. M. Hallier voyagea en Italie, dans la Grèce et en Angleterre. "Urbain VIII conçut pour lui une si hante estime, qu'il le nomma deux fois à l'évêché de Toul, et que voulant faire deux cardinaux pour la science, l'un français et l'autre espagnol, il le pro posa en 1643 avec le père de Lugo pour cette dignité; mais une forte brigue et des raisons d'état firent passer le ch peau destiné à M. Hallier sur la tête

savant

du commandeur de Valencey. M. Hallier parut avec éclat, en qualité de promoteur, dans l'assemblée du clergé de France en 1645, où furent renouvelés les Réglemens touchant les réguliers, qu'il expliqua par un Commentaire. Dans son second voyage de Rome en 1652, il sollicita de vive voix et par écrit la condamnation des cinq fameuses Propositions de Jansénius, et obtint contre elles la bulle Cum occasione. Il mourut accable d'infirmités et de maladies en 1659, à 64 ans. Ses principaux ouvrages sont : 10 Défense d'une censure de la faculté de théologie de Paris, au sujet de l'évêque d'Angleterre contre les jésuites; 20 un Traité de la hiérarchie; 30 un Traité des élections et des ordinations, 1636, in-fol., qui passe pour un chefd'oeuvre, et qui lui acquit une grande réputation à Rome et en France; 40 différens Ecrits contre les cinq propositions de Jansenius. On remarque dans ces ouvrages une profonde érudi tion, et beaucoup de force et de solidité dans les raisonnemens : ils sont tous écrits en latin. Voy. HOSPITAL.

HALLMANN JEAN CHRÉTIEN), poète allemand du 17e siècle, dont on a diverses pièces de théâtre. Il renonça au lutheranisme pour embrasser la religion catholique, et mourut à Breslaw dans une extrême misère en 1704.

HALLOT. Voy. ALEGRE.

HALS, célèbre peintre de Harlem, excellait dans le portrait, et il aurait été le premier peintre de son temps en ce genre, s'il eût voulu donner plus de moelleux à ses couleurs; personne ne maniait le pinceau comme lui, et il n'y a pas de portraits qui présentent plus de force et de vie que les siens. Hals avait le défaut, dont es grands artistes sont rarement Exempts, qui est de n'avoir pas de conduite; il passait la plus grande partie de sa vie à la taverne, sans

embarrasser de sa femme et de ses enfans. mourut le 20 août 1666, à 67-an's.

HALYATES. Voy. ALYATES. * HAMAYDE IGNACE-FRANÇOIS DE LA ), célèbre jurisconsulte, docteur et professeur en droit à Louvain, était onsulté de toutes parts sur les mafieres les plus importantes, et fut admis dans plusieurs conseils des Pays

Bas. Il mourut à Louvain le 21 mars 1712, à 64 ans. Son ouvrage le plus connu est un Traité De recusationibus judicum, dont on fait un grand usage dans les tribunaux.

HAMBERGER (GEORGES-ALBRECHT), célèbre professeur en physique et en mathématiques à lène, naquit à Beyerberg en Franconie le 26 novembre 1662, et mourut à lène le 13 février 1716. On a de lui divers Traités de physique et de mathématiques fort estimés. Les plus connus sont : De iride diluvii; De opticis oculorum vitus; De hydraulica; De frigore ; De Basi computi ecclesiastici ; De Deo ex inspectione cordis demonstrato: une dissertation De meritis Germanorum in mathesi, etc.

HAMEL JEAN-BAPTISTE DU), naquit à Vire en 1624, de Nicolas du Hamel, avocat de cette ville. A l'âge de 18 ans il éclaircit dans un petit traité les Sphériques de Théodose, et il y ajouta une Trigonométrie trèscourte et très-claire pour servir d'introduction à l'astronomie. Etant entré chez les pères de l'Oratoire, il en sortit au bout de 8 ans pour être curé de Neuilly-sur-Marne. Pour donner plus d'intérêt à l'étude de la physique, il publia en latin son Astronomie physique, Paris, 1660, in-4°, et son traité des Météores et des Fossiles, 1659, in-40: ce sont des Dialogues ingénieux, écrits très-purement en latin. Trois ans après il quitta la cure de Neuilly, et fit imprimer le fameux livre De consensu veteris et novæ philosophia, Rouen, 1675, in-4o. En 1666 M. du Hamel fut choisi pour être le secrétaire de l'académie des sciences. Quelque temps après il accompagna M. de Croissy à Aix-la-Chapelle, et ensuite en Angleterre. Les catholiques anglais eurent tant de vénération pour sa piété, qu'en allant entendre la messe chez l'ambassadeur de France, ils disaient ordinairement : « Allons à la messe du saint prêtre. » De retour à Paris, il devint professeur de philosophie au college royal. M. du Hamel demanda à l'académie, en 1697, un successeur dans la place de secrétaire, à cause de ses infirmités. Ce fut M de Fontenelle qui lui succéda. Enfin M. du Hamel mourut à Paris d'une mort douce et paisible, ct par la né

cessité de mourir, le 6 août 1706, à
près de 83 ans. Ses principaux ou-
vrages, outre ceux dont nous avons
parlé, sont 1° un Traité De corpo-
rum affectionibus; 2° De mente hu-
mand; 3° un livre De corpore ani-
mato, où règne la physique expéri-
mentale, et surtout l'anatomie; 4o un
Cours entier de philosophie, selon la
forme usitée dans les colléges, intitulé
Philosophia vetus et nova ad usum
scholæ accommodata, 1700, 6 vol.
in-12: il composa ce Cours de philo-
sophie pour l'abbé Colbert, qui en-
seignait au collège de Bourgogne; il
est justement estimé, et il y en a eu
plusieurs éditions; 50 un Cours de
théologie intitulé Theologia specu-
latrix et practica, 1691, en 7 vol in-8°;
6o un Abrégé de ce cours de théologie
sous ce titre, Theologiæ clericorum
seminariis accommodatæ summarium,
en 5 vol.; 7o des Prolégomènes sur la
Bible, avec des Commentaires sur le
Pentateuque, sur les Psaumes, etc., et
des Notes sur toute l'Ecriture sainte,
imprimées avec le texte, 1706, in-fol. ;
So l'Histoire de l'académie des sciences,
dont la dernière édition est celle de
1701, in-4°; 9° Opera philosophica et
astronomica, Norimberge , 1681
4 tom. in-4°. Tous ces ouvrages sont
écrits en latin avec beaucoup de pu-
reté et d'élégance.

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né en Irlande, de l'illustre et ancienne maison d'Hamilton en Ecosse, est auteur de quelques jolies poésies, dont on estime surtout l'Epître au comte de Grammont, mêlée de prose et de vers, qui est regardée comme un chef-d'œuvre en ce genre. C'est le premier qui a fait des Romans (Les quatre Facardins, Le Bélier, Fleur d'Epine) dans un goût plaisant, qui n'est pas le burlesque de Scarron. On lui attribue les Mémoires du comte de Grammont, l'un des ouvrages les mieux écrits en français, et le meilleur du comte d'Hamilton. Ses œuvres ont été imprimées en 6 vol. in-12. Il en a paru un supplément en 1776, in-12. Il mourut à Saint-Germain-en-Laye le 2 avril 1720, agé d'environ 74 ans. Le comte de Grammont avait épousé M1le d'Hamilton sa

soeur.

HAMMOND (Henri), l'un des plus savans théologiens anglais, né à Chersey, dans la province de Surrey, le 26 fut reçu docteur en théologie à

,

BOL en 1638. Durant les troubles

d'Angleterre, il demeura constamment attaché à la famille royale, ce qui lui attira de fàcheuses affaires de la part du parti opposé. Hammond fut chargé de la conduite du diocèse de Worcester, lorsqu'on voulut rappeler le roi Charles II; il eût été évêque de cette ville, mais il mourut peu de temps après, le 25 avril 1660, à 55 ans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages estimés, et imprimés à Londres en 1684, 4 vol. in-fol.; la plupart sont anglais. On estime surtout son Catéchisme pratique et ses Notes sur le Nouveau Testament et sur les Psaumes. M. Le Clerc a traduit en latin les Notes d'Hammond' sur le Nouveau Testament, et les a publiées en 1697, avec quantité de notes de sa façon, 2 vol. in-fol.

HAMELMANNE (HERMAN), savant théologien luthérien, naquit à Osnabruck en 1525. Il commença à prêcher à Camen la doctrine de Luther; mais ayant été chassé de Camen, il fut reçu à Bilefeldt par les chanoines, et il instruisit la jeunesse selon le catéchisme de Luther. Ses ennemis l'obligèrent de se retirer à Rostock, où il se fit recevoir docteur en théologie. Il se trouva à la conférence d'Anvers en 1567, à la sollicitation du prince d'Orange, et fut nommé surintendant des églises du duché de Brunswick pour les régler selon la confession d'Ausbourg. Enfin il devint surintendant - général du comté d'Oldenbourg en 1593, et mou- HAMMOND (Jacques)* fils - du rut le 27 juin 1595. Ses principaux précédent, né en 1710, obtint en ouvrages sont 10 Commentarius in 1733 une pension de 400 liv. sterling Pentateuchum, Dilingae, in - fol. ; et fut député de Truro au parlement 20 Historia Westphalorum secu - en 1741. Il est mort en 1779. Ses éléli XVI; 3o Chronicum Oldenburgi-gies amoureuses ont beaucoup de répu cum, etc.

HAMMOND (ANTOINE), poète anglais, né en 1668, était commissaire de marine, et avait été orateur dans le parlement. Hopkins a publié de se poésies en 1694 et en 1720.

tation et ont été publiées depuis sa.

HAMILTON (ANTOINE, comte de), mort.

HAMON, natif de Blois, écrivain de profession, montra à écrire à Charles IX et devint son secrétaire. Il en

treprit de donner au public des Essais d'écriture de tous les siècles, qu'il prenait sur les manuscrits de la bibliothèque du roi,de Saint-Germain-des-Prés et de Saint-Denis; mais ayant été convaincu d'avoir supposé de fausses pièces, il fut pendu le 7 mars 1560. Les huguenots, supposant qu'il était mort pour cause de religion, en ont fait un martyr.

HAMON (JEAN), habile docteur en médecine de la faculté de Paris, naquit à Cherbourg au diocèse de Coutances en Normandie, et fut précepteur de M. de Harlay, premier président au parlement de Paris. Dans la suite il préféra la retraite et la vie cachée à tous les avantages où ses talens pouvaient l'élever, et ayant donné son bien aux pauvres, et vendu sa bibliothèque, il se retira dans la solitude de Port-Royal-des-Champs. Il fut le médecin de cette abbaye, où il mena pendant trente ans une vie très-austère. Il visitait à la campagne les pauvres malades, les secourait et les consolait. Il lut les pères grecs et latins, les conciles et les auteurs ecclésiastiques, et en recueillit les plus beaux endroits. Il mourut le 22 février 1687, à 69 ans. Ses principaux ouvrages sont 1o un Recueil de divers traités de piété, Paris, 1675, 2 vol. in-12; 2o deux autres Recueils, in-8°, imprimés en 1689; 3ola Pratique de la prière continuelle, ou sentimens d'une áme viHement touchée de Dieu, in-12; 4° Explication du Cantique des cantiques, avec une longue Préface de M. Nicole, Paris, 1708, 4 vol. in-12; 5o Ægræ animæ, et dolorem lenire conantis pia in psalmum 118 soliloquia, 1684,in-12; et avec quelques pièces du même auteur, sous le titre de Christiani cordis ge mitus in psalmum 118, 1732, 2 vol. in-12: M. Fontaine et M. Gouget l'ont traduit en français; 60 Un petit Traité de l'excommunication, in-4°, et réimprimé dans un Recueil de traités de piété pour la consolation des religieuses de Port-Royal, 1727 et 1730, 2 vol. in-12; une critique du père Cellot, jésuite, sous le titre d'Apologia patris Cellotii, 1648, in-12, sous le nom d'Alype de Sainte-Croix, et un grand nombre d'autres ouvrages

de morale, etc. Le célèbre Boileau fait les vers suivans en son honneur:

Tout brillant de savoir, d'esprit et d'élequence,

Il courut au désert chercher l'obscurité, Aux pauvres consacra son bien et sa science •

Et trente ans dans le jeûne et dans l'austérité,

Fit son unique volupté

Des travaux de la pénitence.

HAMPDEN (JEAN), né à Londres en 1594, était un riche gentilhomme du comté de Buckingham, cousin de Cromwel. Il eut le courage de s'opposer seul à la taxe des vaisseaux que Charles Ier avait imposée: quoiqu'il ne dût que quelques schellings pour sa part, il se laissa assigner au paiement et perdit sa cause en la chambre de l'Echiquier. Cet événement fut moins favorable au roi qu'il ne fit de réputation à Hampden. Ayant été nommé député au parlement par son comté, il attirait les regards de tout le monde, qui ne pouvait se lasser de considérer un homme qui, à ses risques, avait assez de fermeté pour maintenir la liberté des sujets, et les empêcher de devenir la proie de la cour. C'é tait un homme fin, d'une modération apparente, qui ne laissait pas paraître son opinion, mais y attirait les opposans en les interrogeant, sous prétexte de s'instruire, et déguisant, sous les interrogations, les plus forts argumens contre l'opinion contraire. Cependant il n'adoptait pas les partis extrêmes que prenait le parlement, et il sortait plutôt que d'y donner sa voix. Ce fut lui qui leva le premier l'étendard de la révolte contre le roi, en armant le comté de Buckingham ; mais il fut blessé l'année suivante à la bataille de Chalgrove, et en mourut le 24 juin 1643.

HAMZA, docteur mahométan, vivait l'an 1020, sous le calife Hakim. Mécontent du gouvernement, il voulut exciter une révolution, et pour y parvenir il composa le livre des Mystères de l'unité pour l'opposer à l'Alcoran et faire tomber, le mahométisme : quoique M. Petit de la Croix dise que c'est la crême de l'éloquence arabique, l'Aicoran lui fut toujours préféré.

HANCKIUS (MARTIN), naquit à Breslaw le 16 février 1633. Des thèses

qu'il soutint lui firent tant d'honneur qu'il fut appelé à Gotha pour y être professeur en morale, en politique et en histoire. Il devint ensuite professeur en histoire, en politique et en éloquence à Breslaw en 1661, bibliothécaire de la bibliothèque d'Elisabeth dans la même ville en 1670, protecteur du collége d'Elisabeth en 1681, enfin recteur et inspecteur de toutes les écoles de la confession d'Ausbourg dans ce pays-là en 1688. Il mourut à Breslaw le 24 avril 1709, à 77 ans, ayant eu deux garçons et deux filles. On a de lui un grand nombre de fort bons ouvrages dont les principaux sont 10 De romanarum et bisantinarum rerum scriptoribus, 1667, 1675, 1677, 3 vol. in-4°; 2o Antiquitates silesiasæ ad annum 1170, 1707, 2 vol. in-40; 3° De Silesiis indigenis eruditis, depuis 1165 jusqu'en 1550, 1702 et 1705, in-4o; 4o Des Harangues, etc.

HANDEL GEORGES - FRÉDÉRIC), très-célèbre musicien, naquit à Halle en Saxe, de Georges Handel, valet de chambre du duc Auguste de Saxe, administrateur de l'archevêché de Magdebourg. Il apprit la composition et à toucher du clavecin du faneux Frédéric-Guillaume Zachan, et passa de bonne heure en Angleterre, où il fit, par ses opéras, les délices des Anglais. Ils le comblèrent de biens et d'honneurs jusqu'à sa mort, arrivée à Londres le 14 avril 1759. Il avait alors 74 ans. Il laissa une succession de 20 mille livres sterling. Les Anglais lui ont élevé un monument public. Ses opéras sont très-estimés.

HANGEST ( JÉRÔME DE ), savant docteur de la maison de Sorbonne, natif de Compiègne, d'une famille noble et ancienne, fut chanoine, écolatre et grand-vicaire de l'église du Mans sous le cardinal de Bourbon, évêque de cette ville. Il se distingua par son zèle contre les luthériens, et mourut au Mans le 8 septembre 1538. On a de lui plusieurs ouvrages, dont le plus curieux est un traité des Académies contre Luther, dans lequel Hangest défend les universités, et justifie la bonne théologie scolastique, qu'il définit la science des Ecritures divines, suivant le sens que l'Eglise approuve, en se servant des interprétitions des docteurs orthodoxes, sans

mépriser le suffrage des autres disciplines. On a encore de lui un Traité de controverse intitulé Lumière évangélique sur la sainte Eucharistie : un autre De libero arbitrio, etc. HANIFITES. Voyez ABOUL-HA

NIFAH.

HANKIUS. Voy. HANCKIUS.

HANMER (THOMAS), né en 1676, fut pendant trente ans député au parlement d'Angleterre, avec une grande réputation d'intégrité. Il est mort à Suffolck le 5 avril 1746. C'est lui qui a donné la belle édition de Shakespeare, avec les figures de Gravelot, 1744,6 volumes in-4°.

HANNEKEN ( MEMNON), célèbre théologien luthérien, naquit à Blaxen, dans le pays d'Oldenbourg, le premier mars 1595. Ses ancêtres avaient introduit le lutheranisme dans l'Oldenbourg et le Delmenhorst. Il devint professeur de morale, puis de théologie et de langues orientales à Marbourg, et enfin surintendant des églises de Lubeck, où il mourut le 17 février 1671. Ses principaux ouvrages sont 10 Scu tum catholicæ veritatis, contre le jésuite Thomas Henrici; 2o Examen du manucl du jésuite Becan ; 3o une Grammaire hébraïque; 4° Expositio epistolæ Pauli ad ephesios, Marbourg, 1631, in 4o; 50 Synopsis theologiæ; 60 Irenicum catholico-evangelicum; 70 De justificatione hominis, etc. Philippe-Louis Hanneken son fils, mort professeur de théologie à Wit temberg, le 16 juin 1706, est aussi auteur de divers ouvrages sur l'Ecriture, in-4° et in-12.

HANNEMAN (ADRIEN ), peintre flamand, né à la Haie vers 1610, fut élève de Vandyck; du moins il l'a imité, et a beaucoup copié de ses portraits, que l'on confond quelquefois avec les originaux.

HANNIBAL. Voy. ANNIBAL.

HANNON, l'un des plus puissans citoyens de Carthage, voulant se rendre maitre de la république, invita les sénateurs aux noces de sa fille, dans le dessein de les empoisonner; son projet ayant été découvert, le sénat, qui craignait son crédit, se contenta de défendre la trop grande ina gnificence des noces. Hannon voulut obtenir par la force ce qu'il avait❤. manqué par la ruse, il se retira dans

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