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ensuite de Londonderry en 1681. Il revint depuis en Angleterre, où il fut simple ministre d'Aldermanbury, où il est mort le 19 juin 1690. Il a publié des Sermons, l'explication des commandemens, 1692, in-4o; l'Explication de l'Oraison dominicale, 1691, in-4°.

HOPKINS (CHARLES), fils du précédent, s'adonna à la poésie; il fit paraître des Epitres en vers en 1694, la tragédie de Pyrrhus en 1695, et plusieurs autres en 1697 et 1699; Histoire de l'Amour, avec des fables choisies des métamorphoses d'Ovide et l'Art d'aimer, en 1695. Il est mort à 38 ans, d'excès à table et avec le beau sexe, en 1699.

HOPKINS (JEAN), frère du précédent, né en 1675, fut aussi poète. Il a fait paraître en 1698, les Triomphes de la paix, in-8°; mais son principal ouvrage est Amasia, recueil de poésies, 1700, 3 vol. in-8°.

HORACE, surnommé Coclès, parce qu'il avait perdu un œil dans un combat, était neveu du consul. Horatius Pulvillus, et issu d'un des trois frères qui se battirent contre les Curiaces. Porsenna, faisant le siége de Rome, 507 ans avant J.-C., chassa les Romains du Janicule, et les poursuivit jusqu'à un pont de bois sur le Tibre, qui joignait la ville au Janicule. Largius Herminius et Horatins Cocles soutinrent le choc des ennemis sur le pont, et les empêchèrent d'entrer pele-mêle dans la ville avec les Romains. Largius Herminius ayant passé le pont, Horatius Cocles resta seul, et repoussa l'ennemi, jusqu'à ce que l'on eût rompu le pont derrière lui. Alors il se jeta tout armé dans le Tibre, le traversa à la nage, et rentra triomphant dans Rome H fut blessé à la cuisse dans ce combat, et en fut boiteux le reste de sa vie. Quelqu'un lui reprochant un jour ce défaut : « chaque pas que je fais, répondit-il, me rappelle le souvenir de mon triomphe. »

HORACE; le plus excellent des poètes latins dans le genre lyrique et dans le genre satyrique, et l'un des plus beaux esprits et des plus judicieux critiques du siècle d'Auguste, naquit à Venuse, 63 ans avant J.-C. Il était petit-fils d'un affranchi. Ayant

pris le parti des armes, il se trouvá à la suite de Brutus et de Cassius, et jeta son bouclier à la bataille de Philippés. Quelque temps après il se livra tout entier aux belles-lettres et à la poésie. Ses talens le firent bientôt connaître d'Auguste et de Mécène, qui eurent pour lui une estime particulière, et qui le comblèrent de bienfaits. Horace lia aussi amitié avec Agrippa, avec Asinius Pollio, avec Virgile, et avec tous les grands hommes de son siècle. Il vécut sans ambition, et mena une vie douce et tranquille avec ses amis. Il était sujet à une fluxion sur les yeux, ce qui l'obligeait à se servir de collyres. Il mourut 7 ans avant J.-C., à 57 ans. Il nous reste de lui des Odes, des Epitres, des Satyres, et un Art poétique, dont il y a eu un très-grand nombre d'éditions. Celle d'Elzevir, 1629, in-12, doit avoir un titre gravé et un titre imprimé, les notes d'Heinsius avec un titre, et De satyra Horatiana avec un faux titre. Celle de Bond, 1676, Elzevir, in-12. Celle cum notis variorum, 1670, in-8°, lettres italiques; il n'y en a pas en lettres rondes. Celle ad usum delphini, 1695, in-4°. Celle gravée par de Pine, 1733 et 1737, 2 vol. in-8°, Celle du Louvre, 1733, in-16, petit Sandby, Londres, 1749, 2 vol. in-8°, caractère, comme le Phèdre. Celle de fig.

on le joint avec le Virgile, le Térence et le Juvénal du même Sandby. Les éditions de Barbou, 1746 et 1763, tion de Dacier, de Sanadon, de Le Batin-12, sont jolies. Il y en a une traducteux, 2 vol. in-12, etc. Le nombre de poète est presque incroyable. Voy ceux qui ont travaillé sur ce grand

VIRGILE.

HORACES (LES), étaient trois frères Hostilius, 669 ans avant J.-C., comromains, qui, sous le règne de Tullius battirent contre les trois Curiaces de l'armée des Albains. Deux des Horaces furent d'abord tués ; mais le troisième ; sc défit par adresse successivement des trois Curiaces, et soumit par cette victoire la ville d'Albe aux Romains. On raconte qu'en retournant à Rome, il rencontra sa sœur,fiancée à un des Curiaces, laquelle, voyant les dépouilles de son amant, parut inconsolable de sa mort; et l'on ajoute qu'Horace, indigné de cette affliction, la tua, et fut depuis absous de ce meurtre; mais

ce récit a tout l'air d'un épisode fait à plaisir.

HORAPOLLON, Horus - Apollo, célèbre auteur grec, qui a expliqué en grec les Hieroglyphes, était, selon plusieurs savans, un grammairien de Panople en Égypte. Il enseigna à Alexandrie, et ensuite à Constantinople, sous l'empire de Théodose. La meilleure édition de ses Hieroglyphes est celle d'Utrecht en 1727, in-4o, en grec et en latin, avec des notes par Jean-Corneille de Paw.

HORMIS DAS, natif de Frosilone, dans la campagne de Rome, succéda au pape Symmaque le 26 novembre 514. Il envoya diverses ambassades à l'empereur Anastase, pour faire cesser le chisme; mais il ne put réussir que Sous l'empire de Justin, successeur d'Anastase. Hormisdas tint en 518 un concile à Rome, où il fut un exemple de modestic, de patience et de charité. Il mourut le 6 août 523, laissant diverses épitres que nous avons presque

toutes.

HORNECK (ANTOINE), fameux théologien, dont on a divers ouvrages de dévotion en anglais, était de Baccharach, dans le Palatinat, et mourut en 1653, à 70 ans.

30 une Histoire de l'origine des Américains, la Haie, 1652, in-8°; 4° l'Histoire de la philosophie, en sept livres, 1655, in-4; 5o une édition de Sulpice Sevère avec des notes, in-8°; 60 l'Arche de Noé, ou Histoire des monar chies. Cet ouvrage est plein de recherches curieuses sur l'origine de chaque monarchie, etc. Tous ces ouvrages sont en latin.

HORROX (JÉRÉMIE), habile astronome anglais, né à Texteth, près de Liverpool, en 1619, mourut à l'age de 23 ans après avoir achevé son traité intitulé Venus in sole visa, Gedani, 1662, in-fol, mince. Il fut regretté de tous les savans.

HORSTIUS (JACQUES), né à Torgau le 1er mai 1537, fut reçu docteur en médecine à Francfort-sur-l'Oder en 1562, et devint médecin public à Sagan, à Schweidnitz et à Iglaw, puis médecin ordinaire de l'archiduc d'Autriche en 1580. Il était professeur de médecine à Helmstadt, et directeur de l'aniversité en 1595, et mourut en 1600, ayant été marié deux fois. On a de lui une harangue De remoris discentium medicinam, et earum remediis ; 2o un commentaire sur le livre d'Hippocrate De corde; 30 un Traité sur cette question : Qualem pharmacopolam esse conveniat; 4o De morbo HORNEIUS (CONRAD), né à Bruns- epidemico febri catharrhali per totam wick le 25 novembre 1590, fut profes- Europam grassante; 5o De'vite viniseur de philosophie et de théologie à ferd, in-8°; 6 De noctambulonibus ; Helmstadt, et y mourut le 26 septem-7° De dente aureo pueri Silesii, in-8°; bre 1649, à 59 ans. Son principal ouvrage est Philosophiæ moralis, sive civilis doctrinæ de moribus libri quatuor, in-80.

HORNES (le comte DE). Voy. EG

MONT.

HORNIUS (GEORGES), fameux historien du 17e siècle, natif du Palatinat, voyagea dans la plupart des pays de l'Europe, et fut gouverneur de Thomas Morgan, jeune gentilhomme anglais qui demeurait à la Haie. Il devint professeur d'histoire, de politique et de géographie, à Harderwich, et ensuite professeur d'histoire à Leyde. Il mourut en 1670. Ses principaux ouvrages sont 1° une Histoire ecclésiastique avec une introduction à l'Histoire universelle politique, ouvrage curieux et instructif qui a été traduit en français et continué jusqu'en 1704; 20 l'Histoire d'Angleterre dans les années 1645 et 1646, Leyde, 1648, in-8°;

80 Disputationes catholicæ de rebus secundum et præter naturam ; 9o Epistolæ philosophicæ et medicinales in-8° 10° Compendium medicarum institutionum; 110 Herbarium, 1630, in-8°, etc.

HORSTIUS (GRÉGOIRE), neveu du précédent, naquit à Torgaw en 1578, de Grégoire Horstius, l'un des principaux magistrats de cette ville. Il enseigna et pratiqua la médecine à Wittemberg, à Giessen et à Ulm, avec tant de réputation, qu'il fut surnommé l'Esculape d'Allemagne. Il avait été marié deux fois, et mourut le 9 août 1636. Ses principaux ouvrages sont 10 Institutiones logica, in-8°; 2o De natura humana, in-fol. ; 3° De naturá amoris, in-4° ; 4o Observationes medicinales et pharmaceuticæ,VIII lib. en 2 vol. in-40; 50 De morbis, eorumquè

causis et symptomatibus, in-fol.; 60 Herbarium horstianum, Marpourg,1630, in-So; 7° Marcelli donati de historid medicá naturali libri VI, avec des notes, etc. Ce médecin eut deux fils. Daniel Horstius, qui naquit à Giessen, fut professeur de médecine à Marpourg, et médecin du landgrave de Hesse-Darmstad. Il mourut le 27 janvier 1685, à 68 ans. C'est lui qui procura l'édition de Zachiæ quæstiones medico-legales, et celle de Riverii opera medica. Il est encore auteur de quelques livres de médecine. Et Grégoire Horstius, qui naquit à Ulm le 20 décembre 1626, se fit recevoir docteur en médecine à Padoue en 1650, et devint médecin et professeur de physique à Ulm. Il mourut le 31 mai 1661. Il recueillit la plupart des ouvrages de médecine composés par Grégoire Horstius son père, et les fit imprimer à Goude en 1661, en 2 vol. in-4o. Cette famille a produit plusieurs autres savans.

HORSTIUS (JACQUES-MERLON ), pieux et savant curé de Cologne, était natif de Horst dans le pays de Gueldres, ce qui lui fit donner le nom de Horstius. Il mourut en 1644, à 47 ans. Ses principaux ouvrages sont 10 une édition des œuvres de saint Bernard, qu'il avait recueillies avec grand soin; 2o un excellent traité de piété, intitulé Paradisus animæ, in-12 et in-8°, imprimé à Anvers, fig.; il a été traduit en français sous le titre d'Heures chrétiennes, 2 vol. in-12.

HORTA (GARCIE D'), ou GARCIE DU JARDIN, enseigna la philosophie à Lisbonne en 1534, et fut premier médecin du comte de Redondo, vice-roi des In'des. On a de lui d'excellens dialogues en espagnol, sur les simples que l'on trouve en Orient, 1574, in-8° et in-fol. Ils ont été traduits en latin par Charles Clusius, 1605, 36 fig. ; et en français par Antoine Colin, apothicaire de Lyon, 1619, in-8°.

HORTENSIA, dame romaine, fille du célèbre orateur Hortensius, plaida avec éloquence la cause des dames romaines devant les triumvirs, qui en avaient condamné 1400 à déclarer les biens qu'elles possédaient, afin de les taxer pour les frais de la guerre. Le beau discours d'Hortensia fut cause que les triumvirs n'obligèrent que 400

femmes à déclarer leurs biens. Ceci arriva 64 ans avant J.-C.

HORTENSIUS (QUINTUS), célèbre orateur romain, émule et contemporain de Cicéron, plaida avec un applaudissement universel dès l'âge de 19 ans. Il continua de plaider avec le même succès pendant 48 ans, et embrassa ensuite le parti des armes. Il devint tribun militaire, préteur, et enfin consul 70 ans avant J.-C. Cicéron, auquel il disputait la gloire de l'éloquence, en parle de manière à faire regretter ses Harangues, qui ne sont point parvenues jusqu'à nous! Il lui donne cet éloge d'avoir été un excellent orateur, un bon citoyen, et un sage sénateur. Cependant Quintilien, qui avait sous les yeux les plaidoyers d'Hortensius, assure qu'ils étaient bien au-dessous de la réputation qu'il avait euc pendant sa vie; ce qui prouve que sa réputation était plus brillante que solide, et qu'il la devait principalement à son excellente déclamation. Hortensius avait une mémoire prodigieuse, et mettait beaucoup d'ordre dans ses Harangues. Il mourut fort riche,49 ans avant J.-C., un peu avant la guerre civile qu'il s'était efforcé de prévenir par toutes sortes de moyens.

HORTENSIUS (LAMBERT), natif de Montfort, dans la province d'Utrecht, fut surnommé Hortensius ou du Jardin, parce qu'il était fils d'un jardinier. Il se rendit habile dans les langues grecque et latine, et eut la préfecture du college de Naerden en Hollande. Il faillit périr dans la prise de cette ville par les Espagnols en 1572. Il vit massacrer sous ses yeux son fils naturel, et allait être égorgé lui-même, lorsque un gentilhomme qui avait été son écolier, et qui était officier dans l'armée espagnole, lui sauva la vie. Il mourut en 1574. On a de lui des satyres, des Epithalames, et d'autres ouvrages en latin, dont les plus connus sont 10 sept livres De bello germanico, sous Charles Quint, in-8°; 2° De tumultu Anabaptistarum, in-fol.; 3o De secessionibus ultrajectinis, in-fol; 4° des Commentaires sur les six premiers livres de l'Énéide de Virgile, et sur la Pharsale de Lucain, et des notes sur quatre comédies d'Aristophane.

HOSIUS ou OSIUS (STANISLAS), né à Cracovie, fut reçu docteur

Ch

droit à Bologne; le roi le fit son secrétaire avant qu'il devint chanoine de Cracovie, évêque de Culm, et ensuite évêque de Warmie. Pie IV l'ayant envoyé vers l'empereur Ferdinand pour la continuation du concile de Trente, on assure que ce prince, après s'être entretenu avec lui, s'écria en l'embrassant qu'il ne pouvait résister à un homme dont la bouche était un temple, et la langue un oracle du SaintEsprit. Pie IV, pour reconnaître un si grand service, lui envoya le chapeau de cardinal en 1561, et le chargea deux mois après d'aller ouvrir le concile de Trente, comme son légat, avec les cardinaux de Mantoue et Séripand, ce qu'Hosius exécuta heureusement. Il se retira ensuite à Warmie, et s'acquit une si grande réputation par son zèle et par ses ouvrages, qu'il fut regardé avec raison comme le plus illustre défenseur de la foi catholique en Allemagne. Le pape Grégoire XIII le rappela ensuite à Rome, et le fit grandpénitencier. Hosius mourut à Capravolo, près de Rome, le 5 août 1579, à 76 ans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages, réunis à Cologne, 1584, en 2 vol. in-fol. qui sont estimés, et qui ont été traduits en plusieurs langues. Les principaux sont 1° Confessio catholicæ fidei chrisliance; 2° De communione sub utráque specie ; 3° De sacerdotum conjugio; 40 De missá vulgari lingua celebranda, etc. Rescius a écrit sa vie. Voy. OSIUS.

HOSPINIEN (RODOLPHE), fameux théologien et ministre zuinglien, naquit à Altorf, village du canton de Zurich, le 7 novembre 1547, se rendit habile dans l'Histoire ecclésiastique, et mourut en enfance le 11 mars 1626, à 79 ans, laissant plusieurs enfans. Ses ouvrages ont été imprimés à Genève, 1669 à 1681, en 7 vol. in-fol. Les plus connus sont 10 un Traité des Temples; 2o une Histoire sacramentaire, 2 vol.; 3° un Traité des Moines; 40 un Traité des fêtes des juifs et des païens; 5° un Traité des fêtes des chrétiens ; 6 une Histoire des jésuites, etc. Il y a dans tous les ouvrages d'Hospinien beaucoup d'érudition, mais trop de passion et d'emportement. Heidegger a écrit sa vie en

latin.

HOSPITAL (MICHEL DE L') naquit à Aigueperse en 1505, d'un père qui fut médecin du connétable Charles de Bourbon et de la princesse Renée de Bourbon, femme d'Antoine, duc de Lorraine. Michel de l'Hospital apprit les langues, les belles-lettres et le droit dans les plus célèbres universités de France et d'Italie. Il faisait de beaux vers latins, avait un jugement solide, une grande éloquence, beaucoup de délicatesse et d'intégrité. Il passa, par son mérite, par toutes les charges honorables de la robe; il fut conseiller au parlement de Paris, chancelier de la princesse Marguerite, sœur du roi Henri II, et enfin chancelier de France sous le règne de François II, en 1560. Michel de l'Hospital se proposa pour maxime le bien du royaume et les véritables intérêts du roi son maître. Il empêcha l'inquisition de s'introduire en France, en consentant à l'édit de Romorantin, publié en 1560 contre les protestans; établit la jurisdiction consulaire, et fit tout ce qu'il put pour empêcher les guerres civiles en France. Après l'affaire de Vassy, voyant que l'on se préparait de part et d'autre à prendre les armes, il s'y opposa de toutes ses forces; et le connétable lui ayant dit que ce n'était à gens de robe longue d'opiner sur le fait de la guerre: «Bien que de telles gens, lui répondit-il, ne sachent connaître les armes, si ne laissent-ils de connaître quand il en faut user. » Ses vues pacifiques le rendirent sus-pect à Catherine de Médicis qui avait contribué à son élévation, le firent exclure du conseil de guerre, et contribuèrent à sa disgrâce. Il se retira de lui-même en 1568, et passa le reste de sa vie à Vignai, maison de campagne qu'il avait en Beauce. Il y mourut le 13 mars 1573, à 68 ans. On a observé qu'il ressemblait de visage à Aristote. On a de lui des poésies estimées, Amsterdam, 1732, in-8°; de belles harangues prononcées aux états d'Orléans, 1561, in-4o. Dans un Recueil de pièces servant à l'Histoire, Paris, 1623, in-40, on trouve de lui un Discours des raisons et des persuasions de la paix en 1568, et son Testament, qui est curieux. Cette dernière pièce se trouve aussi dans la Bibliothèque choisie de Colomier, dans

:

la Bibliothèque du droit français de Bouchel, dans Castelnau et dans Brantóme, article du connétable de Montmorenci. Ses Mémoires sont imprimés à Cologne, 1572, in-12. On le croyait calviniste dans le cœur, ce qui faisait dire « Dieu nous garde de la messe du chancelier! » Il institua son héritière sa fille unique, qu'il avait mariée à Robert Hurault, et il légua sa bibliothèque à Michel Hurault son petit-fils, qui a été fort connu sous le nom de M. du Fay. Ce dernier avait aussi beaucoup d'esprit et d'érudition, et fut chancelier du roi de Navarre. II mourut en 1592, après avoir embrassé la religion protestante, pour laquelle le chancelier de l'Hospital avait eu beaucoup de penchant. On a de M. du Fay un livre estimé des protestans, et intitulé Excellent et libre Discours sur l'état présent de la France, dans la satire Menippée; une Réponse en latin au discours du pape Sixte V sur la mort du roi Henri III, sous le titre de Sixtus et anti-Sixtus, 1590, in-4° et in-8°; et L'anti-Espagnol, qui se trouve dans les Mémoires de la ligue, et séparément. Ses descendans joignirent le nom de l'Hospital à celui de Hurault, et finirent pour la ligne masculine en 1705.

HOSPITAL (GUILLAUME-FRANÇOISANTOINE DE L'), naquit en 1661, d'une maison illustre, ancienne, et différente de la famille du chancelier de l'Hospital. Il entra d'abord au service, et fut capitaine de cavalerie; mais ayant la vue extrêmement courte, il quitta les armes pour se livrer tout entier aux mathématiques. M. le marquis de l'Hospital fut reçu membre honoraire de l'académie des sciences en 1693, et mourut à Paris le 2 février 1704, à 43 ans, laissant un fils et trois filles; sa veuve Marie Charlotte de Romilley de La Chesnaye mourut en 1737, à 66 ans. On a de lui deux excellens traités: 10 l'Analyse des infiniment petits, imprimée en 1696, in-4o; 20 un Traité des sections coniques, dont la meilleure édition est celle de 1707, in-4°;

HOSPITAL (LOUIS DE L'), dit le brave l'Hospital, d'une ancienne famille,différente de celle du précédent, fut marquis de Vitry et gouverneur de Meaux pour la ligue; il a été le premier gouverneur de ville qui recon

nut Henri IV en 1593. Il était chevalier des ordres du roi et capitaine des gardes du corps; ce fut lui qui fut chargé d'arréter le maréchal de Biron en 1602.

HOSPITAL (NICOLAS DE L'), fils du précédent, fut, comme son père, chevalier des ordres du roi, capitaine des gardes du corps, etc. Louis XIII le fit maréchal de France en 1617, et gouverneur de Provence en 1632; mais ayant eu un grand différend avec Henri d'Escoubleau de Sourdis, archevêque de Bordeaux, il fut renfermé à la Bastille en 1637, d'où il ne sortit qu'en 1644. Le roi érigea pour lui la terre de Château-Villain en duché pairie, sous le nom de Vitry; mais il ne jouit pas long-temps de cette dignité, étant mort le 28 septembre suivant, 1645, à 63 ans.Son petit-fils Louis-Maric-Charles, tué à Paris en 1674, termina sa postérité masculine.

HOSPITAL (FRANÇOIS DE L'), seigneur de Hallier, frère du précédent, fut d'abord destiné à l'état ecclésiastique. Il eut même l'abbaye de SainteGeneviève de Paris, et fut nommé par Henri IV à l'évêché de Meaux; mais il renonça à ces dignités pour suivre son inclination, qui le portait aux armes. Il défit le duc de Lorraine au combat de Morhange en 1639, eut le commandement de l'aile gauche à la bataille de Rocroy, et fut fait maréchal de France en 1643. Il prit alors le nom de maréchal de l'Hospital, son frère ayant celui demaréchal de Vitry.Six ans après il fut pourvu du gouvernement de Paris, s'étant défait de celui de Champagne. Il rendit au roi des services importans, et mourut à Paris le 20 avril 1660, à 77 ans.

HOSSCH, Hosschius (SIDRONIUS), célèbre jésuite du 17e siècle, naquit la Mark, au diocèse d'xpres, en 1596, et mourut à Tongres 4 septembre 1653. On a de lui des Elégies, des Odes, des Eglogues, et d'autres poésies en latin, écrites avec beaucoup de pureté et d'élégance, 1656, in-8°. Le pape Alexandre VII en faisait un grand cas.

HOSTASIUS DE RAVENNE, soldat de l'armée française qui prit Pavic en 1527; il entra le premier dans cette ville, et demanda pour récompense une statue équestre de cuivre qui était

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