Page images
PDF
EPUB

1688, son mari la fit solliciter de repasser en France, et sur son refus il lui intenta un procès dont on peut voir les Mémoires dans les œuvres de Saint-Evremond. Elle fut condamnée à retourner avec son mari; mais elle persista à rester en Angleterre, où elle est morte le 2 juillet 1699, avant son mari, qui n'est mort qu'en 1713. Ils ont laissé postérité. Les Mémoires de madame Mazarin se trouvent dans Saint-Evremond, dans Saint-Réal et séparément.

MAZARIN (PAUL), mort à Rome en 1654, était de Palerme, et père du cardinal Mazarin. Il avait un autre fils, Michel Mazarin, né en 1607, qui fut d'abord jacobin, archevêque d'Aix, et enfin cardinal, mort à Rome en 1648. Une fille, Laure-Marguerite, qui épousa Hiérome Martinozzi: elle en eut deux filles, l'une qui épousa le duc de Modène, et l'autre le prince de Conti. Voyez MARTINOZZI. Une autre fille qui épousa Michel-Laurent Mancini. Voy. MANCINI.

MAZEL (DAVID), ministre français, réfugié en Angleterre, mort à Londres en 1725, a traduit le Traité de Sherlock de la mort et du jugement dernier, in-8°;Locke,sur le gouvernement civil; la Vie de la reine Marie par Burnet.

MAZELINE (PIERRE), sculpteur, natif de Rouen, dont on voit, dans les jardins de Versailles, Europe, Apollon Pythien, ouvrages estimés. Il fut reçu de l'académie de peinture et de sculpture en 1668, et mourut en 1708, à 6 ans.

MAZEPPA (JEAN), gentilhomme polonais, s'engagea chez les Cosaques,

qui, le trouvant mieux instruit qu'eux dans l'art de la guerre, le choisirent pour leur ethman. Comme ceux qui pillent n'aiment pas à être pillés, il commença par fortifier ses frontières contre les Tartares ; et croyant se rendre indépendant de la Pologne, dont les Cosaques étaient tributaires ou même sujets, il se mit sous la protection du Czar. Il lui resta fidèle pendant vingt-quatre ans ; mais au bout de ce temps, et à l'âge de 84 ans, l'ambition d'être affranchi de toute supériorité lui fit embrasser le parti de Charles XII en 1708. La malheureuse journée de Pultawa ruina ses espérances; le Czar s'empara de Bathurin

[ocr errors]

sa capitale, et fit mourir dans les supplices un grand nombre de Cosaques. Pour Mazeppa, il suivit Charles XII à Bender, où il mourut peu après en 1709.

et

MAZIÈRES (JEAN – SIMON), né à Pontoise, entra dans l'Oratoire, mourut le 16 novembre 1761, à 82 ans. Il a publié un Traité des petits tourbillons de la matière subtile, 1727, in-40. Il a remporté le prix de l'académie des sciences en 1726. par une Dissertation sur la loi du choc des corps.

MAZZONI (JACQUES), habile et judicieux professeur de philosophie natif de Césène dont on a plusieurs ouvrages. On estime surtout celui qui a pour titre De triplici hominum vitd. Il mourut à Ferrare en 1603, à 50 ans. Voy. MOZZOLINO.

MAZZUOLI, ou LE PARMESAN (FRANÇOIS), célèbre peintre italien natif de Parme, eut l'estime du pape Clément VII, et mourut en 1540, à 36 ans. Il excellait surtout à peindre des vierges, des enfans et des paysages. Il s'attacha tellement aux ouvrages de Raphaël, et à imiter sa manière, qu'on disait qu'il avait hérité de son génie. On admire surtout la légèreté de ses figures et de ses draperies. Son talent pour la musique le détournait souvent de son travail; mais son goût pour l'alchimie le rendit misérable toute sa vie.

MAZURES (LOUIS DES), poète français, natif de Tournai, fut premier secrétaire du cardinal de Lorraine en 1547. Il servit ensuite en qualité de capitaine durant les guerres de Henri II et de Charles-Quint. On a de lui quel→ ques Tragédies saintes, Genève, 1566, in-80: elles ne sont pas estimées.

MÉAD (RICHARD), né en 1673, à Stephey, petit village près de Londres, se fit recevoir docteur en médecine å Padoue. De retour en Angleterre en 1696, il y exerça la médecine avec succès, et publia en 1702 des Essais sur les poisons, en latin, Leyde, 1737, in-8o, d'après les expériences qu'il avait faites sur des vipères. Il devint membre de la société royale de Londres, et fut agrégé au collège des médecins, puis nommé médecin du roi en 1727. Il passa avec raison, non-seulement pour un excellent médecin, mais aussi pour

un excellent littérateur et pour un bon citoyen. Il est mort en 1754, à 80 ans. On trouve dans ses Monila et præcepta medica, Londres, 1751, in-8°, un traité De insanid, ou de la folie, dans lequel il prétend que le sang des insensés est épais et blanc, et qu'en disséquant leur cerveau il parait toujours sec et leurs vaisseaux d'un sang noir qui coule lentement; on y trouve aussi une Médecine de la Bible, ou traité des maladies dont il est parlé dans la Bible: ce traité est fort curieux. On a imprimé ses Opuscules à Paris, 1757. 2 vol. in-8°. La Description de son cabinet a été imprimée à Londres,, 1755, in-8°. Voy. FREIND.

MÉCENE (C. CILNIUS), célè– bre favori d'Auguste et protecteur des savans et des gens de lettres, descendait des anciens rois de Toscane. Il aimait l'oisiveté et les plaisirs; et cependant lorsque les affaires le requéraient, il s'y appliquait avec une activité et une sagesse admirables. Auguste n'avait point de favori plus cher ni plus agréable. Sénèque assure que le style de Mécène aurait pu être donné pour exemple en éloquence, si sa fortune ne l'eût rendu trop mou et trop efféminé. Il fut ennemi de Pompée. Dion Cassius rapporte une excellente harangue qu'il suppose avoir été faite par

Mécène pour persuader à Auguste de retenir l'empire. On dit que ce prince, rendant un jour la justice, et ayant déjà condamné un grand nombre de criminels, Mécène, ne pouvant approcher de lui, lui jeta ses tablettes avec ces paroles écrites de sa main :' « Leve-toi, bour: eau, et sors de là. » Auguste ne s'offensa point de cette liberté, et sortit sur-le champ. Mécène protégea avec zèle les savans, surtout Virgile et Horace, qu'il mit au nombre de ses amis, et dont l'un lui dédia ses géorgiques, et l'autre ses odes. C'est cette protection, accordée aux savans par Mécène, qui a principalement immortalisé son nom, et qui a fait donner le nom de Mécène à ceux qui favorisent les gens de lettres. Il se contenta du rang de chevalier, et ne vou-Int point de plus haute dignité. Il mõurut 8 ans avant J.-C. Il avait composé quelques ouvrages qui ne sont point parvenus jusqu'à nous. On en trouve des Fragmens dans Corpus poeta

rum de Maittaire. Voy. le Mecœnas de Meibonius et le tom. XIII de l'académie des Inscriptions.

MEDA. Voy. JEAN DE MÉDA.

MÉDARD (SAINT), natif du village de Salency, à une licue de Noyon, d'une famille noble et illustre, fut élu évêque de Noyon vers 530, puis évêque de Tournai, après la mort de saint Eleuthère, en 532. On le força d'accepter et de conserver ce dernier évêché avec celui de Noyon, parce qu'il y avait encore beaucoup d'idolâtres dans le diocèse de Tournai. Le pape, ayant égard aux besoins de cette église, lui enjoignit la même chose. Saint Médard fit aussitôt changer de face au diocèse de Tournai; puis ayant converti les idolâtres et les libertins, il retourna à Noyon, où il mourut le 8 juin, vers l'an 545

MEDE (JOSEPH), habile théologien anglais. au 17e siècle, natif d'Essex, fut membre du collège de Christ à Cambridge, et professeur en langue grecque. Il mourut en 1658, à 52 ans. Ses ouvrages furent imprimés à Londres en 1664, en 2 vol. in-fol.: on y trouve de savantes Dissertations sur plusieurs passages de l'Écriture sainte ; un grand ouvrage qu'il a intitulé la Clef de l'Apocalypse; un Traité De sanctitate relativd; une Dissertation latine sur les jo semaines de Daniel; une autre sur la Prophétie de saint Pierre ; des Dissertations ecclésiastiques, etc.

MEDES (l'empire des), fut un démembrement du premier empire des Assyriens.

*

*

Arbaces, principal auteur de la révolte contre Sardanapale en 770, ne put soutenir sa révolte; les Mèdes furent assujettis au nouveau roi d'Assyrie. Déjoces se fit déclarer premier roi des Mèdes.

* Phraortes, l'Arphaxade de Judith.

710

657

*Cyaxares, l'Assuérus de Tobie. 635 Astyages.

*

*

Cyrus avec Astyages.

Voy. PERSE.

[ocr errors]

595 560

Voy., pour les livres qui en traitent, Argos.

MÉDÉE, célèbre magicienne, était fille d'Aétas, roi de Colcos, qui possédait la Toison d'or. Elle devint amoureuse de Jason, roi de Thessalie, chef

de l'expédition des Argonautes, vers 1262 avant J.-C: elle lui livra ensuite la Toison d'or, et s'embarqua avec lui, afin d'éviter par sa fuite la fureur de son père. Se voyant alors poursuivie par Aétas, elle mit en pièces pour l'arrêter le corps de son frère Absyrte, et sema ses membres sur la route. Lorsqu'elle fut arrivée en Thessalie, elle rajeunit le roi Eson, père de Jason, selon la fable; et pour venger son mari de la perfidie de Pélias, qui l'avait envoyé à la conquête de la Toison d'or dans l'espérance qu'il y périrait, elle conseilla aux filles de ce prince d'égorger leur père, et de le faire bouillir par morceaux, leur promettant par la de le rejeunir; ce qu'elles firent inutilement. Jason indigné abandonna cette femme détestable, épousa Glaucé ou Créuse, fille de Créon, roi de Corinthe. Médée en devint si furieuse que pour se venger elle empoisonna Glaucé et Créon, et se sauva à Athènes sur un char traîné dans les airs par deux dragons ailés, et, selon la Fable, après avoir fait mourir les enfans qu'elle avait eus de Jason. Quelque temps après elle épousa Egée, de Pandion, dont elle eut un fils nommé Médus. Puis ayant été chassée d'Athènes avec son fils, elle retourna à Colchos, où ayant trouvé son père Aétas détrôné par son frère Persès, elle le rétablit sur le trône.

fils

son

MÉDICIS (COME DE), le Grand, frère de Laurent de Médicis, était fils de Jean de Médicis, gonfalonier de Florence, mort en 1428. I naquit en 1399. Il gouverna la république de Florence avec sagesse, et amassa des trésors incroyables par le grand commerce qu'il faisait faire de toutes parts. Ce bonheur suscita contre lui des envieux qui le firent exiler avec frère par leurs intrigues; mais il fut rappelé quelque temps après, et reçu avec un applaudissement universel par les Florentins, qui lui donnèrent le titre de Père du peuple et de Libérateur de la patre. Côme de Médicis aimait les sciences et les savans, et en attira par ses libéralités un grand nombre qui ont rendu son nom immortel dans leurs ouvrages. Il rassembla une très-belle bibliothèque, dont Catherine de Médicis apporta depuis une partie en France, et mourut comblé

d'honneurs et de gloire en 1464, à 65 ans. Il fut l'un des plus grands hommes et des plus grands politiques de son siècle. Il s'acquit une si grande autorité par son mérite, par ses vertus et par sa capacité dans la science du gouvernement, qu'il ne lui manquait que le nom de roi, dont il avait la puis

sance.

MEDICIS (LAURENT DE), surnommé le Grand et le Père des lettres, était fils de Pierre, petit-fils du précédent, et frère de Julien de Médicis. Ces deux frères jouissaient à Florence du pouvoir absolu que leur grand-père avait mérité par ses talens supérieurs, et en usaient à la satisfaction des Florentins. Cependant ils avaient pour ennemis le roi Ferdinand de Naples et le pape Sixte IV; le premier, parce qu'il ne régnait plus à Florence; le second, parce que les Médicis s'étaient opposés à l'élévation de son neveu. Ce fut à leur instigation que les "Pazzi firent éclater leur conjuration le 26 avril 1478.Julien fut assassiné en entendant la messe; Laurent ne fut que blessé et reconduit à son palais par le peuple et au milieu de ses acclamations. Il se fit tellement aimer des Florentins, qu'ils le déclarèrent chef de leur république. On le regarda comme le Mécène de son siècle, et le protecteur des Grecs exilés. Il attira à sa cour un grand nombre de savans par ses libéralités, et envoya Jean Lascaris dans la Grèce, pour y recouvrer des manuscrits dont il enrichit sa bibliothèque. Laurent de Médicis était magnifique, libéral, généreux ami et si universellement estimé, que les princes de l'Europe se faisaient gloire de le nommer pour arbitre de leurs différends. C'était une chose aussi admirable qu'éloignée de nos mœurs, de voir un citoyen continuer le commerce, recevoir des ambassadeurs, et embellir Florence par des édifices publics. Il soumit Volterre, et eut des démêlés avec le pape Sixte IV,qui ne l'aimait pas. Il mourut le 9 avril 142, à 44 ans. Sa passion pour les femmes et son irréligion ternirent sa gloire. Il laissa deux fils, Jean, qui fut pape sous le nom de Léon X, et Pierre qui lui succéda et qui fut chassé de Florence en 1494; Pierre mourut en 1504, laissant Laurent, dernier mâle de cette branche, mort en 1519, père

LC

de Catherine de Médicis, qui épousa Henri II (Voy.CATHERINE-MARIE). Celui qui fait le sujet de cet article a fait des poésies italiennes, Venise, 1554, in-12, Canzone à ballo, Firenze, 1568, in-4°; La compagnia del Mantellaccio, Beoni, avec les Sonnets de Burchiello, 1568, in-8..

MEDICIS (LAURENT OU LAUREncin DE), descendant d'un frère de Comele-Grand, affecta le nom de Populaire, et fit tuer en 1537 Alexandre de Médicis, que Charles V avait fait duc de Florence, et que l'on croyait fils na turel de Clément VII, ou de Laurent de Médicis, duc d'Urbin. Celui qui fait le sujet de cet article mourut sans postérité, et cultiva les lettres. On a de lui Lamenti, Modène, in-12; Aridosio, comedia, Florence, 1595, in-12..

MÉDICIS (COME Ier DE), petit neveu du précédent, fut fait duc de Toscane par Pie V en 1570; il prit le parti de l'empereur contre les Français dans les guerres d'Italie. C'est à lui que l'ordre militaire de Saint-Étienne est redevable de son établissement. Il aima et protégea les savans, gouverna avec sagesse, fonda l'université de Pise, et mourut en 1574, à 55 ans ; il eut pour fils François-Marie, morten 1587, qui fut père de Marie de Médicis femme de Henri IV, roi de France, et de Ferdinand, qui mourut en 1608.

MEDICIS (CÔME II DE), était fils de Ferdinand qui précède, et lui succéda dans le grand-duché. C'était un prince de mérite, doux, libéral et pacifique. Il mourut en 1621; son fils Ferdinand lui succéda et mourut en 1674. Côme III était fils de Ferdinand, et mourut en 1723; Jean Gaston, son fils et son successeur, mourut en 1737, sans postérité. La reine d'Espagne Elisabeth Farnèse avait des droits sur ce grand-duché, comme descendante de Come II; elle le céda à la France en 1736,

, pour le royaume des Deux-Siciles, qui fut donné à son fils Don Carlos. La France échangea ce grandduché pour la Lorraine ; c'est actuellement un prince lorrain - autrichien qui en jouit.

MEDICIS, MÉDICI ou MÉDEMÉDEQUIN (JEAN-JACQUES), chatelain de Musse, marquis de Marignan, et l'un

des plus grands capitaines de son siècle, n'était point de l'illustre maison de Médicis, mais fils de Bernardin, admodiateur des fermes ducales à Milan. Il naquit en cette ville en*1497, et s'éleva par sa valeur aux premières dignités militaires. Il se signala d'abord dans les armées de François Sforce, duc de Milan, puis dans celles du pape Clément VII, et enfin dans celles de l'empeeurr Charles V, dont il commanda souvent les troupes avec honneur, depuis 1542 jusqu'en 1553, qu'il mourut à Milan, à 58 ans. Il était frère de Jean-Jacques de Médicis, qui fut pape sous le nom de Pie IV en 1559.

MEDICIS (JEAN DE), cousin de Laurent, ayant le germain sur lui, et grand-père du grand-duc Côme Ier, était né en 1498. Il se distingua dans l'art militaire, servit François Ier et le duc de Milan. Il était rentré au service du roi, lors du siége de Pavie, où Montluc et du Bellay s'accordent de dire qu'il fut blessé, et qu'il mourut de sa blessure quelques jours après à Plaisance en 1526. Il commandait trois mille hommes de pied et trois cents chevau-légers, qui lui étaient si fort attachés qu'ils en portèrent le deuil. Horace Bailhon prit le commandement de cette troupe vaillante, qui se distingua dans les guerres suivantes, sous le nom de bandes noires, qu'on leur avait donné à cause du deuil qu'elle a continué de porter.

MEDINA (JEAN ), célèbre théologien espagnol, natif d'Alcala, enseigna la théologie dans l'université de cette ville avec réputation, et mourut en 1546, âgé d'environ 56 ans. On a de lui divers ouvrages qui sont estiméș. Il ne faut pas le confondre avec Michel Médina, autre savant théologien espagnol, de l'ordre de saint François, dont on a un Traité du purgatoire, un autre de la foi, qui est estimé, et divers autres ouvrages remplis d'érudition, et qui mourut à Tolède vers 1580, ni avec Barthélemi Médina, bablie théologien espagnol de l'ordre de Saint-Dominique, mort à Salamanque en 1581, à 53 ans. On a de ce dernier des Commentaires sur saint Thomas, et une Instruction sur le sacrement de pénitence. C'est à tort qu'on l'accuse d'avoir introduit l'opinion de la probabilité.

MEDON, surnommé le Boiteux, était fils de Codrus, dix-septième et dernier roi d'Athènes. Après la mort de Codrus, il n'y eut plus de roi à Athènes. On leur substitua les Archontes, magistrats qui au commencement gouvernaient la république pendant toute leur vie. Medon fut le premier archonte de cette espèce, et fut préféré à son frère Nelée par l'oracle à Delphes,vers 1068 avant J.-C.

MEDUS, fils d'Égée et de Médée, fut reconnu par sa mère, lorsqu'elle pressait Persès de le faire mourir, le croyant fils de Créon. Revenue de son erreur, elle demanda à lui parler en particulier, et lui donna une épée dont il tua Persès et remonta sur le trône de Colchide, que Persès avait usurpé sur Aétas, aïeul de Médus.

MEDUSE, fille aînée de Ceto et du dieu marin Phorcus, alla avec ses deux sœurs habiter les îles des Gorgones, dont elles retinrent le nom. Neptune ayant conçu de l'amour pour Méduse, surtout à cause de la beauté de ses cheveux, l'enleva et la mena dans le temple de Minerve, où il eut commerce avec elle. Minerve, irritée de ce sacrilege commis dans son temple, changea les cheveux de Méduse en serpens, et fit changer en pierre tous ceux qui regardaient Méduse. Mais Persée, muni des talonnières de Mercure et de l'épée dont il avait tué Argus, attaqua Méduse et lui coupa la tête : son sang produisit Pégase et Chrysaor, selon la fable.

[ocr errors]

MEGALOSTRATE. Voy. ALCMAN. MEGANCK (FRANÇOIS-DOMINIQUE) Menin, entra dans l'état ecclésiastique, et devint successivement archiprêtre de Rhynland, pasteur à Schowen et ensuite à Leyde, où il est mort le 12 octobre 1775. Il a eu beaucoup de part aux actes du second concile d'Utrecht en 1763, et à la condamnation qui y fut prononcée contre les erreurs du sieur Pierre Le Clere, sous-diacre du diocèse de Rouen, zélé convulsioniste. M. Meganck avait fait un ouvrage latin pour défendre les propositions condamnées du père Quesuel, et la réfutation du dixième chapitre du Traité du schisme.

MEGAPENTHE, fils de Proctus, roi de Tyrinthe, changea ses états contre eux de Persée, quand celui-ci eut

tué son père Acrise. Il y eut un autre Mégapenthe, fils de Ménélas.

MEGARE, fille de Créon et femme d'Hercule, fut massacrée par ce héros, avec les enfans qu'il avait eus d'elle, dans un accès de fureur que Junon lui avait inspiré; sa fureur pouvait avoir pour objet l'intrigue qu'elle avait eue ayec Lycus.

MEGARIQUE (SECTE). Voy. Ev

CLIDE.

[ocr errors]

MEGASTHENE, célèbre historien grec, du temps de Séleucus Nicanor vers 292 avant J.-C., composa une Histoire des Indes, qui est souvent alléguée par les anciens, mais qui s'est perdue. Annius de Viterbe en a supposé une.

MEGE (DOM ANTOINE-JOSEPH), de Clermont en Auvergne, entra chez les bénédictins de Saint-Maur en 1643, à 18 ans, et mourut à Saint-Germaindes-Prés en 1691, à 66 ans. Uniquement occupé de ses devoirs, il employa les momens de loisir que lui laissait l'exercice de son état religieux à méditer la règle et la vie de saint Benoît. Il a publié un Commentaire sur cette règle, Paris, 1687, in-4o, et la Vie de saint Benoit, 1699, in-4°; une traduction du livre de la Virginité de saint Ambroise, 1655, in-12, réimprimée avec des additions en 1689; du Pseautier de dom Antoine, Toulouse, 1671, in-16; La Sainte montagne de Notre Dame de Rochefort, Toulouse, 1671, in-12; une Vie de, sainte Gertrude, 1671, in-8°.

MEGERE. Koy. FURIES.

MEHEGAN (GUILLAUME - ALEXANDRE), né à la Salle dans les Cévennes, mourut à Paris en 1766, à 54 ans. Il était marié. Ses écrits sont pleins d'afféterie comme sa personne on a de lui La Marquise de Terville, Lettres d'Aspasie, Origine des Guèbres, qui tient de la philosophie de ce siècle, Origine de l'idolatrie, L'Histoire considérée vis-à-vis de la religion, 1767, 3 vol. in-12; Tableau de l'Histoire moderne, 1766, 3 vol. in-12.

MEIBOM (JEAN-HENRI), habile professeur en médecine à Helmstadt sa patrie, et ensuite premier médecin de Lubeck, est auteur d'une Vie de Mécène, en latin, 1653, in-4o; De Cerevisiis, Helmstadii, 1668, in-4o; De usa flagorum in re medica et vene

« PreviousContinue »