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On a de lui 10 divers ouvrages sur la Grâce, dans lesquels il réfute avec force la doctrine de Jansénius, quoiqu'il défende la grâce efficace, mais dans un autre sens; 20 une Traduction latine du pontifical de l'église grecque, avec de savantes notes, 1643, in-fol.; 3o des Poésies latines, Paris, 1623, in-4o; 4o des Hymnes pour la fête de saint Louis dans le bréviaire de Paris; De consensu hierarchiæ et monarchiæ adversus optatum Gallum, Parisiis, 1640, in-4°, et un grand nombre d'autres ouvrages. Suzanne Habert sa tante épousa Charles du Jardin, officier du roi Henri III, et demeura veuve à l'âge de 24 ans; elle passait pour un prodige de science, et savait l'hébreu, le grec, le latin, l'italien, l'espagnol, la philosophie et même la théologie, ce qui lui acquit une grande réputation parmi les savans. Elle mourut en 1633 dans le monastère de Notre-Dame-de-Grâce, à la Ville-l'Evêque à Paris, où elle s'était retirée depuis près de 20 ans, laissant un grand nombre d'ouvrages manuscrits entre les mains d'Isaac Habert son neveu.

HABERT (HENRI-LOUIS), Cousin des deux précédens, seigneur de Montmort, maitre des requêtes, fut reçu conseiller au parlement en 1625, et mourut doyen des maîtres des requêtes le 21 janvier 679. Il était de l'académie française, et il s'acquit une grande réputation par son intégrité et par son amour pour les lettres et pour les savans. C'est dans sa maison que mourut le célèbre Gassendi son intime ami, qu'il avait retiré chez lui depuis plusieurs années, et à qui il fit ériger un mausolée dans l'église de Saint-Nicolas-des-Champs à Paris : il se chargea aussi de l'édition de ses œuvres, la tête de laquelle il mit une courte préface latine de sa façon, qui est sensée et de bon goût. On a encore de M. de Montmort quelques Epigrammes et poésies, imprimées dans les recueils de son temps. M. Huet, dans ses Mémoires latins, dit de M. de Montmort qu'il était vir omnis doctrinæ et sublimioris et humanioris amantissimus.

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HABERT ( Louis ), pieux et savant docteur de la société de Sorbonne, natif. de Blois, fut successivement grand-vicaire de Luçon, d'Auxerre,

de Verdun et de Châlons-sur-Marne. Il se fit généralement estiuner dans tous ces diocèses par sa vertu, par son savoir et par son zèle à maintenir la discipline ecclesiastique. Il se retira ensuite en Sorbonne, où il passa le reste de ses jours à décider les cas de conscience, et où il mourut le 7 avril 1718, à 83 ans. On a de lui 10 un corps complet de théologie, en 7 vol. in-12, qui est très-estimé pour sa précision et sa solidité; mais on a blâme avec raison les additions qui ont été faites à cette Théologie depuis la mort de M. Habert; 2o la Défense de cette théologie. M. Petit-Pied se plaignit de cette défense, et adressa à M. Habert un écrit contre l'accusation de jansénisme; 30'la Pratique de la pénitence,' in-12, plus connue sous le nom de Pratique de Verdun. Il y a eu plusieurs éditions de ce dernier ouvrage : il est excellent, à quelques endroits près, qu'il ne faut pas prendre à la rigueur. Il en est de même de sa Théologie.

HABICHORST (ANDRÉ-DANIEL), savant théologien luthérien de Rostoch, mort en 1704, est auteur de plusieurs ouvrages, entre autres de plusieurs Dissertations très-estimées sur divers passages d'Isaïe, et d'autres livres de l'Ecriture sainte.

HABICOT (NICOLAS ), célèbre chirurgien, natif de Bonny en Gâtinais, s'acquit une grande réputation par son habileté et par ses ouvrages. Il mourut le 17 juin 1624. On a de lui un Traité de la peste, et d'autres ouvrages très-curieux, surtout à l'occasion du corps du géant Theutobocus, trouvé près du château de Langon en Dauphiné.

HABINGTON (THOMAS), fils d'un trésorier de l'épargne de la reine Elisabeth, naquit le 3 août 1560. Il s'attacha au parti de la reine Marie d'Ecosse, et il lui en aurait coùté la vie s'il n'eût été le filleul de la reine. Son frère fut exécuté avec d'autres le 20 septembre 1586. Habington demeura six ans prisonnier à la Tour de Londres, où il charma son ennui par l'étude des belles-lettres. Il fut encore impliqué dans la conspiration des poudres sous Jacques er pour avoir caché chez lui Garnet et Oldcorne. Il obtint cependant sa grâce par le lord Monteagle,

dont il avait épousé la sœur, et à qui l'état se croyait obligé, parce qu'il avait communiqué la lettre qui tit découvrir la conspiration. Habington mourut à Hendip le 8 octobre 1647. Ses Antiquités de Worcester sont restées manuscrites. On n'a imprimé de lui que la Lettre de Guillaume Le Breton, De exscidio et conquestu Britanniæ, traduite en anglais, Londres, 1638, in-8°. On prétend qu'il a eu part à la Vie d'Edouard IV, que son fils composa à la sollicitation de Charles Ier.

HABINGTON, (GUILLAUME), célèbre historien anglais, fit ses études à Saint-Omer et à Paris, et retourna en Angleterre, où il s'appliqua à l'histoire. Il mourut en 1654. On a de lui une tragi-comédie intitulée La reine d'Aragon, l'Histoire d'Edouard IV, roi d'Angleterre, en anglais, in-fol., et d'autres ouvrages.

HACHETTE JEANNE ), illustre héroïne de Beauvais en Picardie, se mit à la tête des autres femmes, et repoussa avec une valeur extraordinaire, en 1472, les Bourguignons qui donnaient l'assaut à cette ville. En mémoire d'une si belle action, ses descendans étaient exempts de taille, et l'on fait tous les ans une procession à Beauvais le 10 juillet, où les femmes vont les premières.

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HACKET (GUILLAUME), fameux fanatique anglais au 16e siècle, après avoir mené une vie fort déréglée, s'érigea en prophète. Il attira dans son parti deux personnes de quelque savoir, Edmond Coppinger et Henri Arlington le premier fut appelé prophète de miséricorde, et le second du jugement. Ces deux nouveaux prophètes entreprirent d'égaler Hacket à J.-C., et de soulever en sa faveur le peuple contre le gouvernement en 1592; mais ils furent arrêtés, et on leur fit leur procès: Hacket fut condamné à être pendu, Coppinger se laissa mourir dans la prison, et Arlington obtint sa gràce.

HACKET (JEAN), naquit à Londres le 1er septembre 1592. Pendant qu'il faisait ses études il composa une comédie latine intitulée Loyola, qui fut jouée deux fois devant Jacques ler, et imprimée à Londres en 1648, in-80. Le sujet était trop agréable aux Anglais pour ne pas réussir chez eux. Wil

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hams, évêque de Lincoln et garde du grand sceau, le fit nommer à différens bénéfices qu'il conserva jusqu'à l'abolition de l'épiscopat et de la liturgie mais à la restauration il fut nommé évêque de Lichtfield, où il est mort le 28 octobre 1670. Il vécut assez pour voir de deux femmes qu'il épousa trente-deux enfans ou petits-enfans, ce qui ne l'empêcha pas de réparer sa cathédrale et son palais qui avait été ruiné pendant les guerres civiles On a imprimé de lui des Sermons, 1657, in-fol. ; la Vie de son protecteur Williams, Londres, 1693, in-fol. Il y en a un Abrégé dont la seconde édition a paru à Cambridge en 1703, in-8°; c'est un panégyrique plutôt qu'une histoire.

HACKSPAN ( THÉODORE ), judicieux et célèbre philologue et théologien luthérien, naquit à Weimar le 8 novembre 1607. Après s'être rendu très-habile dans l'hébreu et dans les autres langues orientales, il en fut le premier professeur à Altorf, où il devint aussi professeur de théologie, et où il mourut le 19 janvier 1659, à 52 ans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages sur la bible, qui sont trèsjudicieux, très-savans et très-estimés. Les principaux sont 10 Sylloge disputationum theologicarum et philologicarum, Altorf, 1663, in-4o; 2o Interpres errabundus, et Lucubrationes..... in difficillima utriusque Testamenti loca, Altorf, 1645, in-8° : ces deux ouvrages se trouvent aussi dans le Trésor de Thomas Crenius; 3° Miscellaneorum sacrorum libri duo; 4° Notæ philologico-theologica in rariora et difficiliora Veteris et Novi Testamenti loca, 3 vol. in-8°; Observationes arabico-syriaca in quædam loca Veteris et Novi Testamenti,in-4°; 6° Specimen theologiæ Thalmudica; 7° Fides et leges Muhammedis, etc.

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HADDON (WALTHER), né en 1516, dans le comté de Buckingham, docteur en droit, est regardé comme un des réformateurs de la langue anglaise. Sous Édouard VI il fut un des principaux promoteurs de la réformation son zèle se ralentit sous la reine Marie; mais à l'avènement d'Élisabeth il reprit son crédit. En 1566 cette princesse l'envoya à Bruxelles en qualité d'agent. Il mourut le 2 janvier 157 Ses ouvrages sont: Reformatio le

gum ecclesiasticarum, 1571, in-4°, et, sous le titre de Lucubrationes, 1567, in-40, des discours, des lettres et des poésies, la plupart en latin.

HADRIEN. Voy. ADRIEN.

HAFFENREFFER (MATHIAS), savant théologien allemand, né dans la Wirtemberg en 1560, fut professeur de théologie à Tubinge, et chancelier de l'université. Il mourut en 1619. On a de lui des Commentaires sur Nahum et sur Habacuc, des Lieux théologiques, et d'autres ouvrages de critique et de théologie.

HAGEDORN, poète allemand, dont on a des fables et des contes, qu'il a imités de La Fontaine, et dont les Allemands font grand cas.

HAGENBAHC (PIERRE DE), gouverneur de Ferette pour le duc de Bourgogne, s'y comporta si tyranni. quement, que les peuples se révoltèrent, et lui firent trancher la tête le 9 mai 1474, après lui avoir fait son procès. Le duc de Bourgogne, pour le venger, entreprit une guerre malheureuse, dans laquelle il périt.

HAGUENBOT (JEAN). Voy. COR

NARIUS.

HAGUENIER (JEAN), poète français, natif de Bourgogne, dont on a plusieurs jolies chansons. Il mourut en 1738, à 60 ans.

HAGUENOT(HENRI ), médecin de Montpellier, mort en 1776, a trouvé par le raisonnement contre l'expérience qu'il y avait du danger d'inhumer dans les églises, et a publié un Mémoire à ce sujet en 1748. Il a aussi donné Tractatus de morbis externis capitis, 1750, in-12. Il a pu en parler plus pertinemment que des in

ternes.

HAHN (SIMON-FREDERIC), fit dès son enfance des progrès si considérables qu'on peut le mettre au nombre des savans précoces. A l'âge de 10 ans il était fort avancé dans les humanités, et savait déjà plusieurs langues vivantes. Quatre ans après il prononça sur l'origine du cloitre de Bergen, où il était né, une harangue qui fut imprimée avec quelques autres pièces, et il publia en 1708 la continuation de la chronique de Bergen, par Meibomius. Il fit imprimer en 1711 deux Dissertations, l'une sur Henri l'Oiseleur, et l'autre sir le royaume d'Arles, qui lui firent

beaucoup d'honneur. Après avoir donné pendant quelques années des leçons publiques à Halle, il devint, à l'âge de 24 ans, professeur d'histoire à Helmstadt, et il fut ensuite conseiller, historiographe, et bibliothécaire du roi de la Grande-Bretagne à Hanovre. Il mourut en 1729, à 37 ans. Nous avons de lui 10 les quatre premiers volumes d'une Histoire de l'Empire; 20 Collectio monumentorum veterum et recentium ineditorum, 2vol. in-8°, etc.

HAILLAN (BERNARD DE GIRard, seigneur du ), natif de Bordeaux, d'une famille noble, après avoir fait quelque figure dans le monde littéraire comme poète et comme traducteur, s'appliqua à l'histoire avec tant de succès, que Charles IX le fit historiographe de France en 1571. Son Histoire de France s'étend depuis Pharamond jusqu'à la mort de Charles VII. L'édition la plus complète de cette histoire est celle de 1627, en 2 vol. in-fol. C'est le premier corps d'Histoire de France composé en français. Henri III, pour récompenser du Haillan, l'honora de quelques gratifications et de la charge de généalogiste de l'ordre du Saint-Esprit. Il avait promis de continuer son histoire jusqu'au règne de Henri IV, mais il n'en fit rien, et mourut à Paris le 23 novembre 1610, à 76 ans. Il avait été calviniste; il se fit catholique lorsqu'il fréquenta la cour. Outre son histoire de France, on a de lui un livre estimé de l'Etat et succès des affaires de France, 1613, in-8°; un poëme intitulé Le tombeau du roi très-chrétien Henri II, in-8°; L'union des princes, poëme, in-8°; Regum gallorum icones versibus expressæ, in-40; Histoire des ducs d'Anjou, 1580, in-8°. Ses ouvrages sont plus judicieux et plus méthodiques que la plupart des écrits composés en français avant lui. Il fut extrêmement critiqué, et traita ses censeurs avec hauteur et avec mépris.

HAINES (JOSEPH), comédien anglais, qui a plus réussi à faire rire en jouant les pièces des autres que par celles qu'il a composées. Il est mort le 4 avril

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vernement du monde, 1635, in-fol. Son frère Jean, qui était puritain, est auteur d'un livre anglais intitulé Liberté des sujets contre le prétendu pouvoir de les imposer arbitrairement, 1641, in-4o.

HAKLUYT (RICHARD), né en 1553, entra dans l'ordre ecclésiastique, devint prébendier de Bristol en 1585, et de Westminster en 1605. Il mourut le 23 novembre 1616, et fut enterré à Westminster. La seconde édition de la collection de ses voyages a trois vol. in-fol., 1598, 1599 et 1600. Il a traduit en anglais les Découvertes des Portugais jusqu'en 1555, par Galvan, portugais, Londres, 1601, in-4o; la Description de la Virginie, 1609, in-4o.

HALBAUER (FRÉDÉRIC), Savant théologien luthérien, né à Alstadt en Thuringe l'an 1692, devint professeur en éloquence et en poésie en 1713, pais professeur en théologie dans la même académie en 1738. Il mourut en 1750. On a de lui 1o Lutherus politioris litteraturæ cultor et æstimator;2o Ecclesia lutherana elegantioris litteraturæ patrona; 3o Commentationes philologica in quædam loca Veteris Testamenti, in quibus de rectá juvenum educatione statui potest; 4° un grand nombre de Dissertations académiques, des Lettres, des Recueils, de nouvelles éditions d'auteurs célèbres, etc.

HALDE (JEAN-BAPTISTE DU), célèbre jésuite, né à Paris le 1er février 1674, fut secrétaire du père Tellier, et ensuite directeur de la congrégation des artisans. Il mourut à Paris dans la maison professe des jésuites, où il demeurait depuis 1708, le 18 août 1743. Ses principaux ouvrages sont 1o Description de la Chine et de la Tartarie chinoise, 1735, 4 vol. in - fol., réimprimée à Amsterdam, 1736, 4 vol. in-40; l'atlas se relie séparément; il y en a une traduction anglaise abrégéc, Londres, 1739, 4 vol. in-30 cet ouvrage est curieux et intéressant; 2° Lettres édifiantes depuis le neuvième recueil inclusivement jusqu'au vingt-sixième; il y en a trentequatre; 30 des harangues et des poésies latines, imprimécs in-4o, à mesure qu'elles ont paru.

HALE (MATHIEU), savant écrivain anglais, lord chef de justice du banc du roi, sous le règne de Charles 11,

naquit à Alderny dans le comté de Glocester le 1er novembre 1609. Outre sa capacité dans le droit, il était habile philosophe et savant théologien. Il se conduisit avec tant d'équité et de sagesse durant les guerres civiles d'Angleterre, qu'il s'acquit l'estime des deux partis. Il fut fait baron de l'échiquier et chevalier, et mourut în 1676, à 67 ans. Ses principaux ouvrages sont 1° Première origine des hommes, 1677,infol.; 2° Contemplations morales et théologiques, in-8°, 1677 et 1679; 3o Difficiles nuga, in-8°, ou Observations sur les expériences de Toricelli; 4° Essai sur la gravitation des corps fluides, 1674; 50 Observations sur les principes des mouvemens naturels, et surtout de la raréfaction et de la condensation, 1677; 6o La Vie et la Mort de Pompo-, nius Atticus, écrite par Cornélius Nepos avec des réflexions politi ques et morales; 70 Plaidoyers de la couronne, 1685; 8° L'histoire des ordonnances royales, 1668, in-fol., etc. Tous ces ouvrages sont justement estimés. M. Burnet, évêque de Salis-. bury, a écrit sa Vie.

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HALES (JEAN), fut professeur en grec à Oxford en 1612. Six ans après il accompagna l'ambassadeur de Jacques Ier en Hollande durant la tenue du synode de Dordrecht, dont il donne la relation dans ses lettres. Hales était calviniste dans sa jeunesse ; mais ayant entendu Episcopius, il renonça à la doctrine de Calvin. Il devint ensuite chanoine de Windsor ; mais son attachement à son prince l'obligea d'y renoncer, durant les troubles d'Angleterre. Après avoir vendu à vil prix sa magnifique bibliothèque, il mourut dans une extrême misère le 19 mai 1656, à 72 ans. On a de lui en anglais un Traité du schisme, qu'il composa à la prière et à l'usage de Chillingworth son ami; des Sermons, des Lettres, des Opuscules théologiques, 1716, in-12, et d'autres ouvrages estimés, dans lesquels il fait paraitre un esprit de paix et de concorde sur les matières de l'église. Voy. ALES.

HALI, gendre de Sélim II, et général de la flotte des Turcs en 1570 et 1571, combattit la flotte vénitienne et espagnole dans le golfe de Lépante. Sa mort donna la victoire aux chrétiens." D. Jean d'Autriche fit prisonniers les

deux fils d'Hali; l'un d'eux mourut à Rome, l'autre fut renvoyé à sa mère, qui avait fait de magnifiques présens pour obtenir sa liberté.

HALL (JEAN), poète anglais, né dans le mois d'août 1627, mort le 1er août 1556, fut élevé dans le collège de Saint-Jean à Cambridge, et a passé la plus grande partie de sa vie à Durham sa patrie. Il a traduit en anglais Longin, 1652, in-8°; Hiéroclès sur Pythagore, 1657, in-8°. Il est auteur de poésies anglaises en 2 volumes.

HALL BEIGH, premier drogman ou interprète du Grand-Seigneur au 17e siècle, était né chrétien en Pologne, et se nommait Albert Bobowski; ayant été pris fort jeune par les Tarraces, il fut vendu aux Turcs, qui l'éreverent dans leur religion au sérail. Il savait un très-grand nombre de langues; F'on croit que c'est lui qui fournit à Paul Licant des mémoires pour son livre intitulé L'état présent de l'empire otoman. Il fut en grande relation avec les Anglais, et traduisit en turc la Bible et le catéchisme de l'église anglicane il composa une grammaire et un dictionnaire turcs, et d'autres ouvrages dont la plupart sont restés manuscrits. Il avait dessein de rentrer dans la religion chrétienne, mais il mourut auparavant vers 1675. Son principal ouvrage est un Traité de la liturgie des Turcs, de leur pélerinage à la Mecque, de leur circoncision et de la manière dont ils visitent les malades. Thomas Smith publia ce traité en latin dans les Appendix de la Cosmographie d'Abraham Peritsol, à Oxford, en 1691, in-4o.

HALL (JOSEPH), né à Ashby dans le comté de Leicester le 1er juillet 1574, fut successivement professeur de rhétorique, doyen de Worcester, puis evêque d'Excester et enfin évêque de Norwich. Il voyagea en France et en Hollande, et souffrit beaucoup pendant les guerres civiles à cause de son attachement an roi. Il fut emprisonné et dépouillé plusieurs fois de ses biens. Il est mort en 1656. On a de lui un Traité contre les voyages, un livre ingénieux sur les mœurs ou caractère des différentes nations, intitulé Mundus al

et idem, Utrecht, 1543, in-12; des Traités de consolation, des Ser

mons,

des Commentaires sur la Bible, en anglais, des Méditations et d'au tres ouvrages, réunis en un vol. in-fol., Londres, 1662, dont le style lui a mérité le nom de Sénèque d'Angleterre. Plusieurs des écrits de ce prélat ont été traduits en français par Jacquemot, entre autres ses Lettres, Genève, 1627, in-12.

HALLÉ ou HALLEY, Hallæus (PIER RE), né à Bayeux le 8 septembre 1611, fut nommé professeur de rhétorique et recteur de l'université de Caen. M. Seguier l'ainena àParis. Hallé devint régent de rhétorique au collège d'Harcourt puis lecteur en grec au collège royal, et enfin professeur en droit canon. I mourut le 27 décembre 1689, à 78 ans. On a de lui un Recueil de poésies et de harangues latines, 1655, in-8°, qui sont estimées, et plusieurs ouvrages de droit.

HALLÉ ou HALLEY (ANTOINE), fut professeur d'éloquence dans l'université de Caen, et l'un des plus excellens poètes latins de son siècle. Il mourut à Paris le 3 juin 1575, à 83 ans. On a de lui plusieurs pièces de poésie, in-8o, et quelques Traités sur la grammaire

latine.

HALLÉ (CLAUDE GUY ), habile peintre, naquit à Paris en 1551, et fut élève de Daniel Hallé son père, qui était bon peintre. Il devint directeur de l'académie de peinture, se fit estimer par ses talens, et mourut à Paris en 1736. Ses compositions sont riches, ses têtes gracieuses, son dessin correct, son coloris agréable. On voit de ses tableaux à Paris, à Notre-Dame, à Saint-André, etc. On a gravé d'après lui.

HALLÉ (NOEL), fils et petit-fils de peintres habiles, naquit le 2 septembre 1711. Après avoir visité l'Italic, il fut agréé de l'académie en 1747, et reçu académicien en 1755. Son merite le fit parvenir à tous les grades de l'académie, et lui fit donner, en 1771, la place de surintendant des tapisseries de la couronne. En 1775 il fut choisi pour aller mettre la réforme dans l'académie de France qui est à Rome; son succès lui valut le cordon de SaintMichel à son retour en 1777. Le plafond de la chapelle des fonts de SaintSulpice est de lui, ainsi que le tableau

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