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dans un autre, dont il voulut s'altribuer l'invention, mais elle est plus ancienne. On a de lui en latin 19 un savant Traité du cœur, du mouvement at de la couleur du sang, et du passage du chyle dans le sang, Leyde, 1722, ir-8o, en français, 1679, in-8°;: ° une dissertation de l'origine du catar he et de la saignée, Londres, 1671, in-8°; 3° une Défense de la dissertation de Willis, sur les fièvres, I ondres, 1665, in-8°; 4° une Lettre en anglais, sur l'état de la médecine en Angleterre, etc.: tous ces ouvrages sont estimés. Il était du parti des wighs, et mourut le 17 janvier 1691.

LOUVET PIERRE), habile avocat du 17e siècle, natif de Reinville, village situé à 2 lieues de Beauvais, fut maitre des requêtes de la reine Marguerite, et mourut en 1646. On a de lui 1° l'Histoire et les antiquités de Beauvais, premier volume, 1609 et 1631, in-80; second volume, Rouen, 1614, in- dans le premier volume il traite de ce qui concerne l'état ecclé siastique du Beauvaisis; le second traite de l'état civil: 20 Nomenclatura et chronologia rerum ecclesiastica

rum

diocesis Bellovacensis, Paris, 1618, in-80; 30 Histoire des Antiquités du diocèse de Beauvais, Beauvais, 1635, in-8°; 4o Anciennes ren:arques sur la noblesse beauvaisine, et de plusieurs familles de France, 1631 et 1640, in-8°, très-rare: cet ouvrage est par ordre alphabétique ; on n'a imprimé que depuis ́la lettre A jusqu'à M, inclusivement, avec une feuille de Ja lettre N; 50 le père Triboulet, prieur des dominicains de Beauvais, ensuite procureur-général de son ordre, ayant été autorisé à établir un collége dans le couvent des dominicains de Beauvais, et à y faire observer les réglemens et statuts de réforme, touchant les études, il fut emprisonné par ses confrères Louvet publia à cette occasion un Abrégé des constitutions et réglemens...... pour les études et réformes du couvent des jacobins de Beauvais, et l'adressa en 1618, par une épître dédicatoire,au roi, auquel il demande l'élargissement du père Triboulet

LOUVET (PIERRE), né à Beauvais, d'un père qui était d'Amiens, et qui 'était point parent du précédent, étu

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dia en médecine à Montpellier, et s'appliqua à l'étude des belles-lettres et de la géographie. Il enseigna long-temps la rétorique en Provence avec réputation, et la géographie à Montpellier, et publia, depuis 1657 jusqu'en 1680, un grand nombre d'ouvrages sur l'histoire de Languedoc, de Provence, etc., dont voici les titres, 1o Remarques sur l'Istoire de Languedoc, in-4o; 2o Traite en forme d'abrégé de l'His

ire d'Aquitaine, Gwenne et Gascogne, jusqu'à présent, Bordeaux, 1659, in-4; 30 La France dans sa splendeur, 2 vol. in-12; 4o Abrégé de l'Histoire de Provence, 2 vol. in-12 avec des additions sur cette histoire aussi en 2 vol in-12; 5o Projet de l'Histoire du pays de Beaujolais, in-4°; 60 Histoire de Villefranche, capitale du Beaujolais, in-8°; 70 Histoire des troubles de Provence, depuis 1481 jusqu'en 1598 2 vol. in-12; 80 Le Mercure hollandais, ou les conquêtes du 10i, depuis 1672 jusqu'à la fin de 676, en 10 vol. in-12: ce dernier ouvrage peut être utile, et est le moins mauvais de Pierre Louvet; tous les autres ne sont point estimés.

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LOUVIÈRES (CHARLES DE), auteur du règne de Charles V, dans le 14* siècle, auquel on attribue le livre intitulé Le Songe du Vergier, qui traite de la puissance ecclésiastique et séculiere, 1491, in-fol., et que l'on a imprimé dans le Recueil des libertés de l'Eglise gallicane, 1731, 4 vol. in-fol. On dit qu'il eut pour récompense une charge de conseiller d'état ; mais il y a lieu de douter que Le Songe du Vergier soit réellement de cet auteur, et M. Lancelot prétend qu'il est de Raoul de Presle.

LOUVILLE (EUGÈNE D'ALLONVILLE, chevalier de), après avoir servi sur mer et dans les armées de Philippe V, profita de la paix d'Utrecht pour s'adonner aux mathématiques. Il fit plusieurs voyages pour faire des observations astronomiques, et se confina dans une maison qu'il avait près d'Orléans, pour s'occuper entièrement de ses études. Il était de l'académie des sciences de Paris et de celle de Londres. Il mourut en 1732, à 62 ans. On a de lui plusieurs Dissertations curieuses dans les Mémoires de l'académie et dans les Mercures.

LOUVOIS (le marquis de). Voy.

TELLIER.

LOVE (JACQUES DANCE, dit), poète et acteur dramatique anglais, mort en 1774, n'a atteint la perfection ni du jeu ni de la composition. Il avait élevé un théatre à Richemond, qui ne lui réussit pas.

LOVELAS (RICHARD), poète élegant, mort en 1658, a fait deux pièces dramatiques, L'Ecolier, comédie; Le Soldat, tragédie.

LOWENDAL. Voy. LOEWENDAL. LOWER (GUILLAUME), né à Trémare en Cornouailles, se réfugia pendant les guerres civiles en Hollande, où il s'occupa de littérature. Il était grand admirateur de Corneille et de Quinaut, et a fait lui-même six pièces dramatiques. Il est mort en 1662.

LOWTH (ROBERT), savant théologien anglais, parvint à l'évêché de Londres, et est mort en 1788. Il est auteur d'une Grammaire anglaise, qui a été traduite en français par M. le chevalier du Sausseuil, Paris, 1783, in-12; De sacrá poesi Hebræorum, Cantabrigiæ, 1753, in-4o: cet excellent ouvrage a été réimprimé en Angleterre et en Allemagne, in-8° : cette dernière, quoique moins belle, est recherchée à cause des additions de Michaélis.

LOWTH (GUILLAUME), théologien distingué, recteur de Buriton, et possesseur de quelques autres bénéfices, avait une grande connaissance des anciens auteurs grecs. Ses Notes sur saint Clément d'Alexandrie, sur Josèphe, sur les historiens ecclésiastiques sont insérées dans les éditions de ces livres, données en Angleterre. Indépendamment de ces Notes il a publié l'Autorité et l'inspiration du Vieux et Nouveau Testament, 1699, in-12; Direction de la lecture de l'Écriture sainte, 1708, in-12; des Sermons. Il est mort en 1732.

LOYER, Lorius (PIERRE LE), conseiller au présidial d'Angers, et l'un des plus savans hommes de son siècle dans les langues orientales, naquit au village d'Huillé, dans l'Anjou, le 24 novembre 1650, et mourut à Angers en 1534, à 84 ans : il avait deux fils, On a de lui un Traité des Spectres', Paris, 1605, in-40; Edom, ou les colonies iduméanes en Europe et en Asie,

avec les phéniciennes, Paris, 1620, in-8°, et autres ouvrages dans lesquels on remarque une érudition et une lecture immense, mais un entêtement ri→ dicule pour les étymologies tirées de l'hébreu et des autres langues. Loyer prétendait trouver dans Homère le vil lage d'Huillé, lieu de sa naissance, son propre nom, et mille autres extravagances de cette espèce. Il a donné des Comédies et des OEuvres poétiques, 1579, in-12.

a

LOYS DE BOCHAT (CHARLES-GUILLAUME), mort à Lausanne le 5 avril 1754, à 59 ans, a publié à Genève en 1738 un ouvrage pour et contre les services militaires étrangers, 3 vol. in-8°; Mémoires pour servir d'éclaircissemens sur divers points de l'His toire ancienne de la Suisse, Lausanne, 1747, 1749, 3 vol. in-40: il y en avait un quatrième, manuscrit. LOYSEAU

CHARLES), célèbre avocat du parlement de Paris, sa pa trie, fut lieutenant-particulier à Sens, puis bailli de Châteaudun, et enfin avocat consultant à Paris, où il mourut le 27 octobre 1627, à 63 ans. On a de lui plusieurs ouvrages excellens, dont la plus ample édition est celle de Lyon, en 1701, in-fol. : son traité du Déguerpissément passe pour son chefd'œuvre.

LUBBERT (SIBRAND), né à Langoword, dans la Frise, vers 1556, fut docteur de l'université d'Heidelberg, et professeur de théologie à Francker. Il fut l'un des principaux théologiens du synode de Dordrecht, et mourut à Francker le 21 janvier 1625. On a de lui un grand nombre d'ouvrages contre Bellarmin, Gretser, Socin, Grotius, Arminius; on distingue son ouvrage De Papa romano, 1594, in-80`, etc. Scaliger, qui n'estimait presque personne, le regarde comme un savant homme.

LUBIENIETSKI (STANISLAS), Lu bieniecius, gentilhomme polonais, et l'un des plus fameux ministres qu'aient eus les sociniens, naquit à Cracovie le 23 août 1623, d'une famille illustre. Il n'oublia rien auprès des prince's d'Allemagne pour faire autoriser ou du moins tolérer le socinianisme dans leurs états; mais il n'y put réussir. Il mourut empoisonné, le 16 mai 1675, et il fut enterré à Altena, malgré l'op

position des ministres luthériens; deux de ses filles étaient mortes deux jours avant du même poison. On a de lui un Traité des comètes, Amsterdam, 1668, 2 vol. in-fol. ; l'Histoire de la réformation de Pologne, Freistadt, 1685, in-8°, pas achevée, et d'autres ouvrages en latin: il était en grand commerce de lettres par toute l'Europe.

LUBIN (SAINT ), né à Poitiers, de parens pauvres, devint abbé du monastère de Brou, puis évêque de Chartres en 544. Il mourut en 556.

LUBIN EILHARD), l'un des plus savans protestans de son siècle, naquit à Wersterstede, dans le comté d'Oldenbourg, le 24 mars 1565. Il se rendit très-habile dans les langues grecque et latine, et fut poète, orateur, mathématicien et théologien. Il devint professeur de poésie à Rostock en 1595, et on lui donna une chaire de théologie dans la même ville dix ans après. Il mourut le 2 juin 1621, à 56 ans, après avoir été marié deux fois. On a de lui 1o des Notes sur Anacréon, Juvénal, Perse et Horace; 2o Antiquarius, in-12 et in-8°; c'est une interprétation par ordre alphabétique des mots anciens ou peu usites; 3o une Version latine de l'anthologie; 4° des Commentaires sur plusieurs épitres de saint Paul; 5o des Vers latins insérés dans le 3e tome du Dèlicia poetarum germanorum; 60 Phosphorus de causá prima, et naturá mali, 1596, in-80 il y soutient qu'il faut admettre deux principes coéternels,

savoir

Dieu et le néant : Dieu en qualité de bon principe, et le néant en qualité de mauvais principe; il prétend que le mal n'est autre chose que la tendance vers ce néant, auquel il applique tout ce qu'Aristote a dit de la matière première. Grawerus et d'autres savans ont réfuté cette opinion: Lubin se défendit, surtout dans le livre De causá peccati, imprimé à Rostoch, 1607, in-4o.

LUBIN (AUGUSTIN ), fameux religieux augustin, naquit à Paris le 29 janvier 1624. Il devint géographe du roi, et fut provincial de France, puis assistant-général des augustins français à Rome. Ce père avait connaissance singulière de la géographie ecclésiastique de France et d'Ita

une

mars

lie, et il nous a donné de bons ou vrages en ce genre. Il mourut dans le couvent des augustins du faubourg Saint-Germain à Paris, le 7 1695, à 72 ans. On a de lui le Mercure géographique, in-12 ; des Notes sur les lieux dont il est parlé dans le martyrologe romain, dont l'édition de 1661, in-40, est belle et exacte; le Pouillé des abbayes de France, in-12; la Notice des abbayes d'Italie, in-4o, en latin; Orbis Augustinianus, in-4o, ou la Notice de toutes les maisons de son ordre, avec quantité de cartes qu'il avait autrefois gravées lui-même; une Géographie de tous les lieux de la Bible en forme de dictionnaire, en latin sous le titre de Tabula sacræ

geographicæ, etc. in-80: il est souvent joint avec la Bible latine de Léonard; des Tables géographiques en forme de Dictionnaire, pour les vies des hommes illustres de Plutarque, sur la traduction de l'abbé de Tallemant, in-12; un Index geographicus pour les Annales d'Usserius, imprimé à la tête de ces Annales de l'édition de Paris, 1673, in-fol.; une Traduction de l'Histoire de la Laponie, par Scheffer, in-40.

LUC (SAINT), évangéliste et disciple des apôtres, était originaire d'Antioche en Syrie, et médecin de profession. Il s'attacha particulièrement à saint Paul, et fut le fidèle compagnon de ses voyages et de ses travaux. Il passa avec lui de Troade en Macédoine vers l'an 51, après la séparation des apótres d'avec saint_Barnabé, dont saint Luc prit la place; et depuis ce temps-là il ne le quitta point. Saint Luc étant dans l'Achaïe fut inspiré par le Saint-Esprit d'écrire l'Evangile vers l'an 53 de J.-C. Quoique l'apparition de l'ange à Jésus-Christ, son agonie dans le jardin des Oliviers, sa sueur de sang aient été omises autrefois dans quelques exemplaires grecs et latins, comme le remarquent saint Hilaire et saint Jérôme, on ne peut douter que ces histoires ne soint canoniques, comme le reste de l'Évangile de saint Luc, puisqu'elles ont été rapportées par saint Justin, par saint Irénée et par les autres anciens pères de l'Église. Saint Luc écrivit dix ans après les Actes des apôtres, c'est-àdire l'Histoire de leurs principales ac

tions à Jérusalem et dans la Judée, depuis l'ascension de Jésus-Christ jusqu'à leur dispersion. Il y rapporte ensuite les voyages, la prédication et les actions de saint Paulˇjusqu'à la fin des deux années que cet apótre demeura à Rome, c'est-à-dire jusqu'à l'an 63 de J.-C, ce qui donne lieu de croire que ce livre fut composé à Rome. Il contient l'histoire de trente ans, et saint Luc l'écrivit sur ce qu'il a vu luimême. Toute l'Eglise l'a toujours reconnu pour un livre canonique : il est écrit en grec avec élégance, la narration en est noble, et les discours qu'on y trouve sont éloquens et su blimes. On croit que saint Luc mourut à Rome ou dans l'A chaïe. C'est celui de tous les auteurs inspirés du Nouveau Testament, dont les ouvrages sont le mieux écrits en grec. On pense que c'est l'Evangile de saint Luc que saint Paul appelle son Evangile, dans l'épitre aux Romains. L'Église célèbre la fête de cet évangéliste le 18 octobre. LUC DE TUY, Tudensis, écrivain du 13e siècle, ainsi nommé parce qu'il était diacre, puis évêque de Tuy en Galice, fit divers voyages en Orient et ailleurs pour s'informer de la religion et des cérémonies des différentes nations. Il composa à son retour 10 un excellent ouvrage contre les Albigeois, qui se trouve dans la Bibliothèque des Pères; 2o une Histoire d'Espagne; 30 la Vie de saint Isidore de Séville, que l'on trouve dans Bollandus, au 4 avril.

LUC (GEOFROI DU), célèbre gentilhomme provençal au 14° siècle, savait le grec et le latin, et excellait surtout dans la poésie provençale. N'ayant pu se faire aimer de Flandrine de Flassans, qui avait été son écolière en poésie, et pour laquelle il eut toute sa vie une grande passion, il en eut tant de dépit, qu'il se mit de mauvaise humeur contre toutes les femmes, dont il dit beaucoup de mal dans ses ouvrages. Il établit une espèce d'académie, où les plus beaux esprits de la province conféraient ensemble des scien ces, et où les dames n'étaient point épargnées. Il mourut en 1340.

LUC (SAINT). Voy. ESPINAY.

LUC (LE FRÈRE), peintre, entra chez les récollets en 1644, à 29 ans. On voyait de ses ouvrages dans différentes maisons de son ordre, entre

autres à Paris, où il est mort le 17 mai 1685.

LUCA (JEAN-BAPTISTE), savant cardinal, natif de Venozza, dans la Basilicate, d'une famille obscure, s'éleva par son mérite et par sa science, et mourut le 5 février 1683, à 66 ans. On a de lui en latin des Notes sur le concile de Trente; une Relation curicuse de la cour de Rome en italien, Rome, 1680, in-4°; et un excellent ouvrage sur le droit ecclésiastique, intitulé Theatrum justitiæ et veritatis, dont la meilleure édition est celle de Rome, 21 vol. in fol., qui se relient en 12.

,

LUCAIN (MARCUS-ANNOEUS-LUCANUS), célèbre poète latin, naquit à Cordoue le 3 novembre de l'an 39 de J.-C. Il était fils d'Annous Méla, frère de Séneque le philosophe, et d'Atilia, fille de Lucain, très-fameux orateur. Il avait à peine 14 ans, qu'il se fit estimer par ses déclamations tant en grec qu'en latin, et qu'il devint l'émule de Perse. L'empereur Néron, charmé de son esprit, le fit augure et questeur; mais dans la suite Lucain ayant été maltraité par ce prince, qui était jaloux de ses vers entra dans la conjuration de Pison: cette conjuration ayant été découverte, Lucain fut condamné à mort, et cut les veines coupées, l'an 65 de J.-C., comme son oncle Sénèque les avait eues avant lui. On le blâme avec raison d'avoir accusé sa mère Atilia. II avait composé un grand nombre d'onvrages dont il ne nous reste que sa Pharsale, ou poëme des guerres civiles de César et de Pompée en dix livres, qui est plutôt une histoire en vers qu'un poëme épique: on y trouve du génie et de l'élevation, mais peu de goût et de justesse; son style est trop enflé; il donne tellement dans le brillant et le Phœbus, qu'il faut bien se garder de le mettre entre les mains des jeunes gens, crainte de leur gàter le goût la première édition est de Rome, 1469, in-fol.; l'édition cum notis variorum est de Leyde, 1669, in-8°; celle de Leyde, 1728, 2 vol. in-4o, est plus estimée que celle de 1740; mais toutes le cèdent à l'édition de Strawberry Hill, 1760, in-4o, grand papier. Il y en a une jolie édition de Paris, Barbou, 1767, in-12. La traduction en vers français, que Brebeuf en

a faite, contient les mêmes défauts. M. de Marmontel a donné une nouvelle traduction en 1766, 2 vol. in-8°; celle de Musson, 1766, 2 vol. in-12, s'oublie.

LUCAR (CYRILLE). Voy. CYRILleLUCAR.

LUCAS ou LUC DE BRUGES, Lucas Brugensis (FRANÇOIS), savant docteur de Louvain, natif de Bruges, et doyen de l'église de Saint-Omer, fut disciple d'Arias Montanus, et se rendit très-habile dans les langues, grecque, bébraïque, syriaque et chaldaïque. Il mourut le 19 février 1619. On a de lui de savantes Notes critiques sur l'Ecriture sainte, 5 tomes en 3 vol. in-fol,; la Concordance de la Bible, dont la meilleure édition est celle de " Cologne, 1684, in-8°, et d'autres ouvrages estimés.

LUCAS, de Leyden ou de Hollande, habile peintre et graveur, ainsi nommé du lieu de sa naissance, s'acquit l'estime d'Albert Durer et des autres célèbres peintres de son temps. Il était extrêmement laborieux, ce qui ne l'empêchait point d'être magnifique et homme de bonne chère Il devint fort riche, et mourut en 1533, à 39 ans, étant né en 1494.

LUCAS (PAUL), fameux voyageur, naquit à Rouen le 31 août 1664, d'un marchand de cette ville. Il voyagea dès sa jeunesse dans le Levant, et devint antiquaire du roi en 1714. Il retourna au Levant en 1723, et en rapporta des manuscrits et des médailles. Il mourut à Madrid le 12 mai 1737, à 73 ans. On a de lui 7 vol. des Relations de ses voyages au Levant, en Egypte, etc.; son premier Voyage en 1699, Paris, 1714, 2 tom. in-12, qui se relient en un; son second Voyage en 1704, Paris, 1712, 2 vol. in-12; son troisième Voyage fait en 1714, Rouen, 1724, 3 vol. in-12: ces Relations sont curieuses et assez bien écrites, l'auteur, qui n'était pas en état d'écrire lui-même, s'étant fait aider par MM. Baudelot, Fourmont l'aîné et Banier; mais il ne faut pas toujours compter sur son exactitude. LUCAS (RICHARD), habile théologien anglais, et docteur d'Oxford au 17e siècle, dont on a des Sermons, une Morale sur l'Évangile, des Pensées chrétiennes, le Guide des cieux, et

d'autres ouvrages en anglais qui sont estimés.

LUCE. Foy. LUCIUS.

LUCENA (LOUIS ne), né à Guadalaxara dans 1 Vieille-Castille, docteur en médecine, employa plusieurs années à faire de longs voyages, dans lesquels il examinait avec attention tout ce qui pouvait lui faire connaitre la nature; les plantes, les animaux, les mœurs des peuples étaient les objets de ses observations. I exerça son art en Espagne, à Rome, à Toulouse, où il fit paraitre son livre intitulé Te tuendå præsertim à pesie integrá vale udine, deque hujus morbi remediis, 1523, in-4°. Il mourut en 1552 à Rome.

LUCIDE (JEAN), lucidus Samotheus, ou Samosathenus, fameux mathématicien du 16e siècle, dont on a plusieurs ouvrages de chronologie en latin.

LUCIEN, célèbre écrivain grec du 2° siècle, et l'un des plus beaux espits de l'antiquité, naquit à Samosate, de parens obscurs, sous le règne de l'empereur Trajan. Son père voulut lui faire apprendre le métier de sculple mari de sa sœur ; mais Lucien ayant teur, et le mit en apprentissage chez été maltraité par son oncle pour avoir rompu une table en voulant la polir, se dégouta de la sculpture, et ne s'attacha plus qu'aux belles-lettres et à la philosophie, où son goût le portait. Dans la suite, il se fit avocat; mais les disputes du barreau ne lui plaisant point, il y renonça et fit la profession de rhéteur. Il s'établit d'abord à Antioche, d'où il passa en Ionie dans la Grèce, puis dans les Gaules et en Italie, et retourna dans son pays par la Macédoine. Marc-Aurèle,instruit de sou mérite, le fit intendant d'Egypte.Lucien mourut sous le règne de ce prince, à go ans. Il nous reste de lui des Dialogues et d'autres ouvrages bien écrits en grec, dans lesquels il a su joindre l'utile à l'agréable, l'instruction à la satire, l'érudition à l'éloquence. On y trouve partout ces railleries fines et délicates qui caractérisent le goût attique. II jette perpétuellement un tel rídicule sur les dieux, sur les philosophes du paganisme et sur les vices des hommes qu'il en inspire partout de la haine et du mépris. Ceux qui ont dit qu'il était

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