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lembourg, duchesse de Brunswick-Bevern, mère du jeune empereur. Le 6 décembre 1741, Iwan fut détrôné, et la princesse Elisabeth Pétrowna, fille de Pierre-le-Grand, fut déclarée impératrice. Le prince Iwan fut élevé dans la forteresse de Schluffelbourg, dans une ignorance totale de son sort et de tout ce qui peut s'apprendre, excepté du jeu des échecs, dont il s'amusait quel quefois avec son gardien. L'impératrice

Elisabeth étant morte en 1762, et son neveu Pierre III ayant été déposé six mois après, la princesse Catherine d'Anhalt-Zerbst son épouse lui succéda. Cette princesse fut voir le prince Iwan, qu'elle trouva inepte à toutes choses. Enfin ce prince fut assassiné par son gardien le 16 juillet 1764: son motif fut l'opinion qu'il eut que des rebelles voulaient tirer ce prince de sa prison et le mettre à leur tête.

J.

JAAPHAR EBN TOPHAIL, philo sophe contemporain d'Averrocs, a composé un roman philosophique dans lequel l'auteur montre par quels de grés on peut s'élever de la connaissance des choses naturelles à celle des surnaturelles. Pocok le fils en a donné une traduction latine avec le texte arabe, Oxford, 1671, in-4o, sous le titre de Philosophus autodidactus. JABELLY (BARTHELEMY), originaire de la Marche, avocat au parlement de Paris, dans le 17e siècle, y suivit le barreau avec succès. On a de lui les Coutumes de la Marche expliquées, 1744, in-12.

JABIN, roi d'Asor, s'étant ligué avec trois rois de ses voisins contre Josué, fut défait, sa capitale prise et détruite, et tout son peuple passé au fil de l'épée.

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JABIN, roi des Cananeens, descendant du précédent, avait goo chariots de guerre, et tint pendant, 20 ans les Israélites dans une dure servitude. qui ne finit que l'an 1285 avant J.-C., par le ministère de Barac, qui défit l'armée de ce roi conduite par Sisara. JABLONSKY ( DANIEL ERNEST ) savant polonais protestant, naquit à Dantzick le 20 novembre 1660. Il fut successivement ministre de Magdebourg, de Lissa, de Koenigsberg et de Berlin, conseiller ecclésiastique de Berlin, et président de la société des sciences de cette ville. Il fit paraitre beaucoup de zèle contre les athées et les déistes, et travailla en vain à la réunion des calvinistes et des luthériens. Il mourut le 26 mai 1741. On a de lui une Traduction latine des discours anglais de Richard Bentlei contre l'athéisme; du Traité de Burnet sur la prédestination; plusieurs Dissertations en latin sur la terre de Gessen; Meditationes de divina ori gine Scripturæ sacræ ; un livre intitulé Thorn affligée, in-8°; des Homé

en

lies, in-4, et d'autres ouvrages estimés. Jablonsky était possesseur du célèbre manuscrit syriaque, écrit 66, qui avait appartenu au savant Masius. C'est le seul inanuscrit connu qui nous ait conservé l'édition donnée par Origène du livre de Josué et des autres livres historiques suivans de l'Ancien Testament. Il est enrichi des astérisques et des obèles d'Origène, et traduit mot à mot sur un exemplaire grec, corrigé de la main d'Eusèbe. Breitenger nous apprend cette anecdote dans sa préface de l'édition des septante de Grabe, pag. 4, tom. 3.

JABLONSKI (PAUL-ERNEST), célèbre professeur de Francfort-sur-l'Oder, dont on a plusieurs ouvrages estimes, entre autres Pantheon Egyp tiacum seu de religione et theologia Egypti, Francfort, 1750, 3 vol. in-8o; Institutiones historia ecclesiastica, 2 vol.in-80; De Memnone Gracorum, Francfort, 1753, in-4°, fig. Il est mort à Francfort, le 14 septembre 1757, à 64 ans.

JABLONSKI (CHARLES-GUSTAVE), membre de la société de Halle pour le progrès de l'histoire naturelle, et auteur du Système naturel des insectes, est mort à Berlin le 25 mai 1787.

JACCETIUS ou DIACETIUS (FRANÇOIS CATANÉE ), habile philosophe platonicien et orateur, naquit à Florence le 16 novembre 1466. Il fut disciple de Marsile Ficin, lui succéda dans sa chaire de philosophie, et mourut à Florence en 1522. On a de lui un Traité du Beau; un autre de l'Amour; des Epitres, et plusieurs autres ouvrages imprimés à Bâle en 1563, in-fol.

JACKSON (THOMAS), fameux théologien anglais, naquít à Witton dans l'évêché de Durham en 1579, d'une famille distinguée. Il devint docteur d'Oxford en 1622, ensuite président du collège de Christ, cha

pelain ordinaire du roi, prébendaire de Winchester et doyen de Péterborough. Ses ouvrages ont été recueillis en 1673, en 3 vol. in-fol. : le plus estimé est son explication du Symbole. JACKSON (JEAN), théologien anglais, né à Lensey le 4 avril 1686, apprit les langues orientales à Cambridge, sous le célèbre sir Ockley, et devint chancelier du duché de Lancastre et maitre de l'hôpital de Wigston, places qu'il a conservées jusqu'à sa mort, arrivée le 12 mai 1763. Il eut douze enfans. Le premier ouvrage qu'il publia fut trois Lettres pour la défense du sentiment de Clarke sur la Trinité, 1714, et ensuite Novatiani opera, 1728, in-8°; Défense de la liberté humaine, 1730; des Réfutations de Collins, de Gibson, de Tindall, etc.

JACOB, célèbre patriarche, fils d'Isaac et de Rébecca, naquit vers 1836 avant J.-C. Sa mère avait plus d'inclination pour lui que pour Esau, à cause de son naturel doux et tranquille. Il acheta le droit d'aînesse de son frère, surprit la bénédiction d'lsaac par le conseil de Rébecca, et s'en alla chez Laban, son oncle, en Mésopotamie. C'est pendant ce voyage que Jacob eut la vision miraculeuse d'une échelle qui s'étendait depuis la terre, jusqu'au ciel. Ayant ensuite rencontré Rachel, fille de Laban, dans l'endroit où les habitans de Haran abreuvaient leurs troupeaux, il lui apprit qu'il était son parent. Elle courut aussitôt pour en avertir son père, qui alla au-devant de Jacob et l'emmena chez lui. Jacob demeura chez Laban et le servit sept ans pour avoir Rachel en mariage; mais quand ce temps fut écoulé Laban lui donna Lia au lieu de Rachel, ce qui obligea Jacob de s'engager à servir sept autres années pour épouser Rachel. Il l'épousa en effet, et l'aima plus que Lia. Jacob devint ensuite si puissant qu'il causa de la jalousie aux enfans de Laban, ce qui le détermina à s'en retourner dans la terre de Chanaan, auprès d'Isaac son père. Il partit sans en avertir Laban, qui, en ayant été informé au bout de trois jours, courut après Jacob, l'atteignit à la montagne de Galaad, et fit alliance avec lui. Le saint patriarche lutta ensuite avec un ange, rencontra son frère Esau, et alla s'établir proche de

Salem, d'où le Seigneur lui ordonna d'aller à Bethel, et changea son nom de Jacob en celui d'Israël. C'est de là que les descendans de ce saint patriarche ont été appelés Israélites. Enfin Jacob, étant âgé de 130 ans, alla en Egypte avec toute sa famille, ayant appris que Joseph son fils, qu'il avait cru mort, était premier ministre de ce royaume. Il y vécut 17 ans, adopta Manassés et Ephraïm, fils de Joseph; donna à chacun de ces enfans une bénédiction particulière ; leur prédit ce qui leur arriverait avant la naissance du Messie; et mourut 1690 ans avant J.-C., à 147 ans. Joseph le fit embaumer, et l'ensevelit dans la terre de Chanaan, dans la caverne qu'Abraham avait achetée d'Héphron. Les enfans qu'il eut de Lia sont Rubens, Siméon, Lévi, Judas, Issachar, Zabulon, et une fille nommée Dina; ceux qu'il eut de Rachel sont Joseph_et Benjamin; de Bala, servante de Rachel, il eut Dan et Nephtali; de Zelfa, servante de Lia, il eut Gad et Aser.

JACOB BEN - NEPHTALI célèbre rabbin du 5e siècle. Lui et BenAser furent les deux principaux masorètes de l'ecole de Tibériade, dans la Palestine. C'est à ces deux rabbins que l'on attribue l'invention des points hébraïques, vers 476 de J.-C.

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JACOB AL BARDAI, disciple de Sévère, patriarche d'Antioche fut surnommé Bardai, parce qu'il était natif ou originaire de Bardaa, ville d'Arménie. Il répandit la doctrine d'Eutychès dans la Mésopotamie et dans l'Arménie; et c'est de lui, à ce que l'on croit, que les eutychiens prirent le nom de jacobites, qu'ils portent encore aujourd'hui. Il vivait du temps de l'empereur Anastase. Il ne faut pas le confondre avec un autre Jacob, disciple de Dioscore et d'Eutychès, d'où quelques savans ont aussi prétendu que les euty thiens avaient pris le nom de jacobites.

JACOB BEN-HAIIM ou CHAIIM, célèbre rabbin du 16e siècle, s'est acquis beaucoup de réputation par le recueil de la Massore, qu'il fit imprimer à Venise en 1525,4 vol. in-fol., chez Bomberg, avec le texte hébreu de la Bible, les paraphrases chaldaïques, et les commentaires de quelques rabbins sur l'Écriture. Cette édition de la

Bible en hébreu et celles que ce rabbin donna ensuite sont très estimées. C'est dans ces éditions que l'on trouve la Massore dans toute sa pureté.

JACOB (Louis), célèbre religieux de l'ordre des carmes, natif de Châlons-sur-Saône, était très-laborieux. Il se rendit habile dans les belles-lettres et la théologie, et devint conseiller et aumônier du roi. Il mourut à Paris le 10 mai 1670, à 62 ans, chcz M. de Harlay, alors procureur-général, et depuis premier président. Ses principaux ouvrages sont 1° Bibliotheca pontificia, Lyon, 1643, réimprimée en 1647, in-4°, en deux livres, dans lesquels il traite des papes et des anti-papes jusqu'à Urbain VIII, avec une liste des écrits faits pour et contre les papes; 20 un Traité des plus belles bibliothèques, Paris, 1644, in-8°; 30 Bibliographia parisina, depuis 1643 jusqu'en 1650; Bibliographia gallica universalis, pour les années 1643 ǎ 1651, in-4o; 4° De claris scriptoribus cabilonensibus, 1652, in-4°; 5o Gabrielis Naudæi tumulus in-4o, etc.

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JACOB (JEAN), arménien, chef des menuisiers du roi de Perse en 1614, était de Zulpha. Dans un voyage qu'it fit en France, il comprit si bien la mécanique de l'imprimerie, qu'à son retour il fit des matières et éleva une imprimerie où l'on imprima les Épitres de saint Paul et les Psaumes pénitentiaux: cet établissement fut interrompu faute de bonne encre, et aussi pour ne pas faire tort aux écrivains. Jacob Jean resta long-temps chrétien, malgré les sollicitations du roi de Perse' pour le rendre mahométan.

JACOB, fanatique hongrois, apostat de Citeaux, excita en 1212, sur une prétendue vision, une multitude d'enfans en Allemagne et en France à se croiser pour la Terre-Sainte; la plupart de ces enfans périrent de misère. En 1250, saint Louis étant prisonnier chez les Sarrasins, Jacob se mit de nouveau à prophétiser, et à amasser des bergers et des paysans pour aller délivrer le roi. Il s'y joignit des bandits et des voleurs qui pillaient, massacraient, et prêchaient contre le pape et le clergé. On leur donna le nom de pastoureaux. La reine Blanche les fit excommunier. Un boucher tua d'un

coup de cognée leur chef Jacob; on assomma le reste comme des bêtes fé

.roces.

JACOB (HENRI), né en 1609, fut professeur de philosophie à Oxford, place dont il fut dépossédé pour sa néglicence. Il est mort à Londres le 5 novembre 1652, et est enterré dans l'église de Tous les Saints. On a imprimé de lui quelques Poésies grecques, latines et anglaises, Oxford, 1652, in-4°.

JACOBÆUS (OLIGER), né à Arhus le 6 juillet 1650, d'une bonne famille, voyagea en France, en Italie, en Hongrie en Angleterre et dans les PaysBas poff se perfectionner dans les sciences et dans la médecine. De retour en sa patrie, en 1679, le roi de Danemarck le nomma professeur de médecine et de philosophie à Copenhague, et conseiller de son tribunal de justice. Il mourut en 1701, à 51 ans, laissant d'Anne-Marguerite Bartholin, fille du célèbre Thomas Bartholin, six enfans. On a de lui 10 Compendium institutionum medicarum in-8°; 20 De ranis et lacertis dissertatio, in-8°; 3° Musaum regium, sive catalogus rerum tam naturalium quàm artificialium quæ in basilicá bibliothecæ Christiani quinti Hafniæ asservantur, Hafniæ, 1696, in-fol., fig., et d'autres ouvrages latins en prose et en vers.

JACOBATIUS (DOMINIQUE), évêque de Luceria, fut employé en diverses affaires importantes par Sixte IV et par les papes suivans. Léon X le fit cardinal en 1517. Il mourut le 2 juillet 1527, à 84 ans. On a de lui un Traité cher, mais très-peu estimé des savans, des conciles, en latin, qui est fort avec raison. C'est le dernier volume de la collection des conciles du père Labbe. La première édition est de Rome, 1538, in-fol. ; mais on n'estime que l'édition de Paris, faite pour les conciles du père Labbe. La réimpression de Venise n'est pas recherchée.

JACOBEL, fameux hérétique du 15e siècle, natif de Mise en Bohème, fut disciple de Jean Hus, et fit beaucoup de bruit par ses erreurs : il soutenait avec opiniâtreté que les laïques doivent nécessairement communier sous les deux espèces.

JACOBINS. Voyez DOMINIQUE (SAINT).

JACOBSON (MICHEL), né à Dunkerque d'une famille distinguée en Flandre, se signala héroïquement au service d'Espagne, et devint, par ses actions, l'honneur de sa famille et l'ornement de sa patrie. Il commandait, en 1588, un vaisseau dans la fameuse armée navale de Philippe II, dite l'invincible, et ce fut à son courage et à son intelligence que l'Espagne dut la conservation des débris de cette flotte malheureuse. En 1595, il commanda en chef une escadre espagnole, ayant sous lui Daniel de Koster, vaillant capitaine; il prit, brûla ou conla à fond tous les bâtimens hollandais, employés à la pêche. Une continuité d'actions éclatantes lui procura successivement le grade d'amiral-général, et l'ordre de saint Jacques. En 1632 il amena d'Espagne à Dunkerque sa flotte avec quatre mille hommes de troupes, et, sans s'effrayer du nombre des vaissaux anglais et hollandais qui défendaient l'entrée du port, il y entra sans perte. Retournant ensuite avec cette même

:

flotte en Espagne, pour y chercher d'autres troupes, il battit dix vaisseaux turcs, et ramena tous les siens d'Espagne à Dunkerque telle fut la dernière expédition. « Mais, dit Faulconier, » historien de Dunkerque, il ne jouit >> pas long-temps du bonheur de son >> voyage; il mourut quelques jours après >> son arrivée, en 1633: il y avait cin» quante ans qu'il servait le roi d'Es>pagne, et toujours avec tant de va» leur, de conduite et de fortune, que » les Hollandais le surnommèrent le » Renard de la mer. » Le roi Cathclique fit transporter son corps à Séville: il y fut enterré dans l'église où reposent les cendres de Christophe Colomb et de Fernand Cortès. Michel Jacobson eut de Laurence Wéus, son épouse, sept garçons et cinq filles quatre de ses fils furent capitaines de vaisseaux de guerre, et se distinguèrent à son exemple. Jean Jacobson, l'un d'eux, soutint, en 1622, avec un seul vaisseau, un combat de quatorze heures contre neuf vaisseaux hollandais, coula à fond leur vice-amiral, Herman Kleuter, et deux autres vaisseaux; puis, voyant son tillac couvert de Hollandais, qui étaient parvenus à l'aborder,

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il se fit sauter en l'air avec eux, plutôt que de se rendre. Antoine, aussi capitaine de vaisseau et frère de Jean, a laissé une postérité masculine, qui a subsisté dansCornil-Guislain Jacobson, ancien aide-major de la capitaineriegarde-cote de l'ile de Noirmoutier. C'est le premier qui, dans cette ile, a forcé la mer à reculer sur elle-même, en établissant des desséchemens à douze pieds au-dessous du niveau de la mer. Les services qu'il a rendus à la marine, au commerce et à l'agriculture, ajoutent un nouveau lustre à celui qu'il a reçu de ses ancêtres. C'est à son intelligence et à son courage infatigable qu'est due l'existence entière de l'île de Crosnière. Il déroba cette ile à l'Océan, par cinq mille toises de digues; c'est, pour ainsi dire, une image en raccourci des travaux de laHollande, pays de ses pères. Il y a encore fait construire une église paroissiale presbytère, des maisons, etc.; en sorte que cette nouvelle colonie, qui n'était qu'un banc couvert par les eaux de la mer, fut habitée, bâtie et défrichée.

un

JACOPONE BENEDETTO DE TODI, poète italien, a employé dans ses poésies tous les dialectes d'Italie, au lieu de s'attacher à un seul; ce qui les rend d'une bigarrure désagréable. Il passait pour un saint et un homme à révélations; car il se mêla de prédire à Boniface VIII sa prison et sa captivité: il est vrai que ce pape l'avait fait mettre en prison sans grande raison. Quoi qu'il en soit, les Italiens ont joint le nom de Beato à celui de Jacopone, depuis sa mort en 1306. On de lui des Cantiques spirituels, dont la première édition est de Florence, 1490, in-4°; et la plus belle, de Rome, 1558, in-4°. Il y a dans celle-ci des discours sur les Cantiques et la Vie de l'auteur, par J. B. Modio.

JACQUELOT (ISAAC), célèbre théologien et prédicateur protestant, naquit à Vassy le 16 décembre 1647, d'un père qui était ministre de cette ville. Il se distingua dans ses études, et fut reçu ministre à l'âge de 21 ans, et donné pour collègue à son père. Jacquelot quitta la France, après la révocation de l'édit de Nantes, et se retira à Heidelberg, où l'électrice palatine lui donna des marques publiques de son estime. Il alla ensuite à la

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