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les jeux floraux en 1323. Mais dom Vaissette prouve, dans son Histoire de Languedoc, tom. 4, pag. 198 et 365, que Clémence Isaure est un personnage réel, et que si elle n'a pas institué les jeux floraux, elle a dumoins fondé de quoi fournir aux frais des prix qu'on distribuait déjà tous les ans au mois de mai à ceux qui avaient fait les meilleures pièces de vers. Ces prix sont une violette d'or, une églantine d'argent et un souci de même métal.

ISBOSETH, dernier fils de Saül, régna sept ans et demi sur dix tribus d'Israël, après la mort de son père, 1055 avant J.-C; mais ayant donné du mécontentement à Abner, grand capitaine et général de son armée, auquel il était redevable de la couronne, celui-ci passa au service de David, et le fit reconnaitre roi de ces dix tribus, 1048 ans avant J.-C. Quelque temps après, deux Benjamites assassinèrent Isboseth dans son lit, et portèrent sa tête à David. Ce prince les fit mourir, et fit faire des funérailles magnifiques à Isboseth.

ISBRAND (EBERARD), né à Gluckstad dans le Holstein, avait la passion des voyages. Il se trouvait à Moscou au commencement du règne des czars Jean et Pierre. Ce dernier, qui avait l'excellente qualité de connaitre le mérite des hommes, l'attacha à son service, et l'employa en négociations relatives au commerce. Il l'envoya en qualité d'ambassadeur à la Chine en 1692. Il en était de retour le 1er janvier 1695. Adam Brand de Lubec, compagnon de ce voyage, en publia une Relation qui a été traduite en français, Amsterdam, 1699, in-12; mais la véritable Relation se trouve en français dans le tome VIII du Recueil de voyages au Nord. Isbrand vivait en

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confondrait aisément l'un avec l'autre sans les figures dont Isée a fait le premier un fréquent usage. C'est lui aussi qui a tourné le premier l'éloquence du côté de la politique, en quoi il a été suivi par Démosthène son disciple. Il ne faut pas le confondre avec Isée, autre célèbre orateur, qui vivait à Rome du temps de Pline le jeune, vers 97 de J.-C.

ISELIN, Iselius (JACQUES-CHRISTOPHE), l'un des plus savans hommes du 18e siècle dans les antiquités profanes et ecclésiastiques, naquit à Bâle le 12 juillet 1681, d'une famille féconde en personnes de mérite. Après avoir fait de bonnes études, il fut fait professeur d'histoire et d'éloquence à Marpourg en 1704. On le rappela à Bâle en 1707, pour y enseigner l'histoire et les antiquités. Il fut nommé professeur en théologie dans la même ville en 1711, et vint à Paris en 1717, où il s'acquit l'estime et l'amitié des savans. Il avait dessein d'aller en Angleterre et en Hollande; mais l'université de Bâle l'ayant nommé recteur, il fut obligé de retourner dans sa patrie. Peu de temps après, l'académie des inscriptions et belles-lettres de Paris le fit académicien honoraire étranger, à la place de M. Cuper. M. Iselin fut aussi bibliothécaire de Bâle, et mourut le 14 avril 1737, à 56 ans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages, dont les principaux sont 1° De Gallis Rhenum transeuntibus carmen heroïcum, 1696, in-4°, brochure; 2o De historicis latinis melioris ævi dissertatio, 1697, in-4o;. 30 un grand nombre de Dissertations et de Harangues sur différens sujets.

ISIDORE DE CHARAX, auteur grec sous le dernier des Ptolomées, vers 30 avant J.-C., a composé divers Traités historiques, et une Discription de la Parthie , que David Hoeschelius a publiée, et qui se trouve aussi dans. Geographic veteris scriptores græci minores, Oxford, 1703, in-8°, 4 vol.

ISIDORE DE MILET, célèbre architecte, fut employé par Justinien pour construire Sainte-Sophie et d'autres édifices publics. Il eut un fils né à Constantinople, et qui s'appela en conséquence Isidore de Bysance, qui fut aussi un célèbre architecte.

ISIDORE D'ALEXANDRIE (SAINT), célèbre solitaire, né en Egypte vers l'an

318, passa plusieurs années dans la solitude de la Thébaïde et du désert de Nitric. Saint Athanase l'ordonna prêtre, et le chargea de recevoir les pauvres et les étrangers, ce qui lui a fait donner le nom d'Isidore l'Hospitalier. Il joignait à une vie austère une étude continuelle, et défendit avec zèle la mémoire et les écrits de saint Athanase contre les ariens. Isidore se brouilla dans la suite avec Théophile d'Alexandrie, et ce patriarche le chassa du désert de Nitrie et de la Palestine avec trente autres solitaires. Il se réfugia à Constantinople l'an 400, et fut trèsbien reçu de saint Chrysostome, ce qui souleva Théophile contre ce saint docteur. Isidore mourut à Constantinople en 403, à 85 ans.

ISIDORE DE CORDOUE (SAINT), fut évêque de cette ville sous l'empire d'Honorius et de Théodose le jeune. I composa des Commentaires sur les livres des rois, qu'il dédia vers l'an 412 à Paul Orose, disciple de saint Augustin. On le nomme aussi Isidore l'Ancien pour le distinguer d'Isidore le Jeune, plus connu sous le nom d'Ișidore de Séville.

ISIDORE (SAINT), de Peluse ou de Damiette, le plus savant et le plus célèbre des disciples de saint Chrysostôme, se retira dans la solitude auprès de la ville de Peluse, ce qui lui a fait donner le nom d'Isodore de Péluse. Il vivait du temps du concile général d'Ephèse, tenu en 431,et mourut le 4 février 440.Il nous reste de lui 2012 épîtres, en cinq liv., dans la Bibliothèque des Pères. Elles sont courtes, mais très-belles et fort bien écrites en gree. On y trouve des choses très-importantes sur le sens de plusieurs passages de l'Ecriture, des questions théologiques bien traitées, et des points importans de la discipline ecclésiastique. La meilleure édition des œuvres de saint Isidore de Peluse est de Paris, 1638, in-fol., en grec et en latin.

ISIDORE DE SEVILLE (SAINT); naquit à Carthagène en Espagne, de Sévérien, gouverneur de cette ville, et fut élevé par son frère Léandre, évêque de Séville, auquel il succéda en 601. Il fut pendant trente-cinq ans l'oracle de toute l'Espagne, et mourut le 4 avril 636. On a de lui 10 vingt livres des Origines ou Etymologies, Paris,

1601, in-fol.,ou Cologne, 1617, in-fol.; 2o une Chronique qui finit à l'an 626, et qui est utile pour l'histoire des Goths, des Vandales et des Suèves; 3o des Commentaires sur les livres historiques de l'Ancien Testament; 4o un Traité des écrivains ecclésiastiques; 50 une Règle pour le monastère d'Honori; 6o un Traité des offices ecclésiastiques, qui renferme des choses trèsimportantes par rapport à la discipline ecclésiastique. Isidore y marque sept prières du sacrifice, qui se trouvent encore dans le même ordre dans la messe Mosarabique, qui est l'ancienne liturgie d'Espagne, dont ce saint est reconnu pour le principal auteur. L'édition du Missel, 1500, in-fol., et celle du bréviaire, 1502, in-fol., imprimées par ordre du cardinal Ximenez, sont fort rares. On a imprimé à Rome en 1740, in-fol., un Traité sur cette liturgie. La collection des qu'on attribue à saint Isidore n'est pas de lui, voy. l'article suivant. Il parle ainsi des moines dans la règle que nous venons d'indiquer : « Les moines, dit-il, feront tous les ans à la Pentecòte leur déclaration qu'ils ne gardent rien en propre un moine doit toujours travailler de ses mains, selon le précepte de saint Paul et l'exemple des patriarches. Chacun doit travailler, non-seulement pour sa subsistance, mais aussi pour celle des pauvres. Ceux qui se portent bien et ne travaillent point pêchent doublement par l'oisiveté et par le mauvais exemple. Ceux qui veulent lire sans travailler montrent qu'ils protitent mal de la lecture, qui leur or donne le travail. Cette règle de saint Isidore prescrit environ six heures de travail par jour, et trois heures de lecture.

canons

ISIDORE MERCATOR, ou PECCATOR, qu'on croit avoir vécu au 8e siècle, est auteur d'une collection de canons, qui a été long-temps attribuée à saint Isidore de Séville. Elle renferme les fausses Décrétales de plus de 6o papes, depuis saint Clément jusqu'au pape Sirice, et les canons des conciles qui se sont tenus jusqu'en 683. Riculfe, archevêque de Mayence, apporta cette collection d'Espagne, vers l'an Soo, et la répandit en France. Il y en a un grand nombre d'éditions. C'est en grande partie à cette collec

tion, remplie de pièces fausses et fabriquées à dessein, que les papes furent redevables de l'autorité exorbitante qu'ils exercèrent pendant plusieurs siècles. Elle introduisit aussi un trèsgrand changement dans la discipline de l'église. Blondel, dans son PseudoIsidorus, a si bien démontré la supposition et la fausseté des Décrétales, depuis saint Clément jusqu'à Sirice, qu'elles sont actuellement rejetées par tous les savans.

ISIS, déesse adorée par les Égyptiens, régna en Egypte avec le roi Osiris son mari, vers 1500 avant J.-C. Elle avait, selon la fable, beaucoup d'esprit et un courage héroïque. Elle inventa les vaisseaux, et s'étant embarquée, elle voyagea chez les peuples barbares, auxquels elle apprit l'art de naviguer, le culte de la religion et de l'agriculture, ce qui la fit honorer comme une déesse. Il était défendu de révéler ses mystères; et l'on croit qu'ils étaient les mêmes que ceux d'Io et de Cybèle. On défendit souvent à Rome de célébrer les mystères d'Isis. Elle est représentée avec une tour sur la tête, des lions à ses côtés, et un sistre à la main, à peu près comme Cybèle. Il y avait du tems du paganisme un temple et des prêtres consacrés à Isis, dans le territoire de Paris, où elle était adorée comme déesse de la terre. Sa statue fut conservée dans un coin de l'église de Saint-Germain-des-Prés, jusqu'en 1514, que le cardinal Briconet, qui était abbé de ce monastère, la fit mettre en pièces, ayant su que quelques femmes, par simplicité, lui avaient présenté des cierges.

ISIDORE DE ISOLANIS, dominicain milanais qui vivait encore en 1522, s'est distingué par les opinions singulières qu'il a répandues dans ses ouvrages, dont les principaux sont 10 De imperio militantis ecclesiæ, in-fol.;2° Disputationum catholicarum libri quinque; 30 De principis institutione, in-fol. le tout imprimé à Milan

en

1517, in-fol; De immaculatá conceptione virginis, 1510, in-4o.

ISLE-ADAM. Voy. MARIVAULT. ISMAEL, fils d'Abrabam et d'Agar, naquit 1910 ans avant J.-C. Abraham était alors âgé de 86 ans. Il fut chassé de la maison de son père avec Agar, à la sollicitation de Sara, et fut élevé

dans le désert, après avoir été protégé par un ange. Ismael épousa une fille égyptienne dont il eut douze fils qui devinrent très-puissans. Il mourut 1773 ans avant J.-C., à 137 ans. C'est de lui que sont descendus les Arabes, les Agaréniens, les Ismaélites, les Sarrasins et quelques autres peuples. Mahomet, dans son Alcoran, se fait gloire d'être sorti de la famille d'Ismael.

ISMAEL II, sophi de Perse, succéda à Tachmas en 1576. Il fut tiré do prison pour monter sur le tróne, et s'y maintint en faisant égorger huit de ses frères; mais il fut empoisonné par une de ses sœurs parce qu'elle lui voyait trop d'inclination pour la secte d'Omar, que les Persans traitent d'hérétique.

ISOCRATE, l'un des plus grands orateurs de la Grèce, naquit à Athènes, 436 ans avant J.-C. Il était fils de Théodore, qui s'enrichit à faire des instrumens de musique, et l'éleva avec soin. Isocrate fut disciple de Prodicus, de Gorgias et d'autres grands orateurs. Il voulut d'abord haranguer en public; mais il n'y réussit point. Il se contenta d'avoir des disciples et de faire des harangues en particulier. Il témoi gna toujours un grand amour pour sa patrie: ayant appris la perte de la bataille de Chéronée, il s'abstint de manger pendant quatre jours, et mourut de chagrin 338 ans avant J.-C., à 98 ans. Il nous reste de lui 21 discours ou harangues excellentes, qui ont été traduites de grec en latin par Wolfius. Isocrate excelle surtout pour l'harmonie du discours, la justesse des pensées et l'élégance des expressions. On lui attribue encore neuf lettres. Les éditions d'Isocrate données par les Aldes en 1513 et 1534, in-fol. sont estimées aussi bien que celle d'Etienne, 1593. M. l'abbé Auger en a donné une traduction française à Paris, 1781, 3 vol. in-80,

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ISSACHAR, patriarche et cinquième fils de Jacob et de Lia, naquit 1754 ans avant J.-C.,et fut chef d'une des tribus d'Israël qui s'adonna à l'agriculture, selon la prédiction que lui en avait faite Jacob avant que de mourir.

ISTHUANFIUS (NICOLAS), Vice-palatin de Hongrie au 17e siècle, fut employé par Maximilien II et Rodolphe II. dans les affaires les plus importantes. On a de lui en latin l'Histoire de Hongrie en trente-quatre livres, depuis 1490

jusqu'en 1605, imprimée à Cologne en 1622, in-fol., peu d'années après la nort de l'auteur : elle est curieuse et estimée.

ITALIE (les premiers rois d'), ou rois latins, furent

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Henri II, empereur et ses succes seurs à l'empire.

925

* Lambert.

910

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945

* Janus.

1389

Lothaire.

949

* Saturne.

1353

Bérenger.

966

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Adelbert.

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968

* Faunus ou Mercure.

1289

* Latinus.

1239

Les Othon, empereurs. Hardouin.

1016

* Énée.

*

1204

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Ascagne ou Iule.

1195

Sylvias Posthumus.

1156

Enéas Sylvius.

1130

Alba Sylvius.

1048

Capetus ou Sylvius Atis.

1008

Capys.

974

Calpetus.

946

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933

925

884

864

827

800

799

755. Albe, qui était leur capitale, fut dé truite sous le règne de Tullus Hostilius. Leur roi Métius Suffétius fut tiré à quatre chevaux. Les Latins furent réunis aux Romains en 669.

Les rois goths reprirent le titre de rois d'Italie :

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Voy. Abrégé chronologique d'Italie, par M. de Saint-Marc, 6 vol. in-8°.

ITTIGIUS (THOMAS), Savant professeur de théologie à Leipsick, était fils de Jean Ittigius, docteur en philosophie et en médecine et professeur de physique dans cette ville. Il fut ministre de diverses églises, travailla aux journaux de Leipsick, enseigna long-temps avec réputation, et mourut le 7 avril 1710, dans sa 67 année, sans enfans. On a de lui 10 un Traité sur les incendies des montagnes: ce sont trois thèses in 4°, réimprimées sous une nouvelle forme, Leipsick, 1671, in-8°; 2° une Dissertation sur les hérésiarques des temps apostoliques, 1703, in-40, elle est trèsestimée; 30 une Histoire des synodes nationaux tenus en France par les prétendus réformés, 1705, in-40: il n'y a que les quatre premiers; 4o une Histoire ecclésiastique des deux premiers siècles de l'église, 1709 et 1711, 2 vol. in-40; Historia concilii Nicæni, Leipsick, 1712, in-4o, et d'autres ouvrages en latin.

ITYS ou ITYLE, fils de Térée, roi de Thrace, et de Progné, fille de Pandion, roi d'Athènes, fut massacré par sa propre mère, qui le fit manger à son mari pour se venger de ce qu'il avait enlevé sa sœur Philomèle.

IVELLUS ou JUELLUS. Voy. JEwel. IVES (JEAN), riche gentilhomme anglais, mort à 25 ans en 1776, avait déjà publié Sigilla antiqua norfolciensia, recueil des titres qu'il avait réunis dans sa bibliothèque, dont il n'a paru que trois numéros, en 1773, 1774 et 1775.

IVES ou YVES, Ivo (SAINT), célèbre évêque de Chartres, naquit dans

le territoire de Beauvais au 11° siècle, d'une famille noble. Il fut disciple de Lanfranc, prieur de l'abbaye du Bec, et se distingua tellement par sa piété et par sa science, qu'il devint abbé, puis évêque de Chartres en 1092. Ives s'éleva avec zèle contre le roi Philippe Ier, qui avait quitté Berthe de Hollande son épouse, pour prendre Bertrade de Montfort, femme de Foulques le Rechin,comte d'Anjou. Il gouverna son diocèse avec sagesse, y fit fleurir la discipline ecclésiastique, et mourut le 23 décembre 1115, à 80 ans. On a de lui un Recueil de décrets ecclésiastiques, et un grand nombre d'Epitres et d'autres ouvrages très-importans imprimés à Paris, 1647, in-fol.

İVETEAUX (NICOLAS-VAUQUELIN, seigneur des), né à la Fresnaye, château près de Falaise, d'une bonne famille, fit paraître de bonne heure beaucoup de goût pour la poésie et pour les belles-lettres. Après avoir fait ses études à Caen avec distinction, il succéda à son père dans la charge de lieutenantgénéral de cette ville. Le maréchal d'Estrées l'engagea à quitter cette charge et à venir à la cour. Il le plaça auprès de M. de Vendôme, fils de la fameuse Gabrielle d'Estrées. Ce fut pour ce jeune prince que des Iveteaux composa son poëme de l'Institution du prince, dans lequel il donna à son disciple des avis judicieux, sensés et chrétiens. 11 devint ensuite précepteur du dauphin, qui régna depuis sous le nom de Louis XIII; mais sa vie licencieuse déplut à la reine, et le fit exclure de la cour un an après la mort de Henri IV. On lui donna unc pension et plusieurs bénéfices. Dans la suite il quitta ses bénéfices sur les reproches que le cardinal de Richelieu lui fit de son libertinage. Libre alors de tout engagement, des Iveteaux se retira dans une belle maison du faubourg Saint-Germain, où il finit le reste de ses jours dans les plaisirs et dans la volapté, menant une vie épicurienne, qu'il décrit dans le sonnet qui com

mence par ce vers :

Avoir peu de parens, moins de train que

de rentes.

S'imaginant que la vie champêtre est la plus heureuse, il s'habillait en berger, et conduisait dans les allées de son

jardin des troupeaux imaginaires auxquels il disait des chansonnettes. Une joueuse de harpe qu'il avait trouvée dans les rues, et dont il avait fait sa maitresse, l'accompagnait habillée en bergère. Ils s'étudiaient l'un et l'autre à raffiner sur les plaisirs, et travaillaient chaque jour à trouver les moyens de les rendre plus délicats, C'est ainsi que des Iveteaux passa les derniers années de sa vie. On dit que, sur le point de mourir, il se fit jouer une sarabande, pour que son âme passât plus doucement; mais M. Huet prétend au contraire qu'il se repentit de ses égaremens à l'article de la mort. Quoi qu'il en soit, il mourut à Brianval près Germigni en 1649, fort âgé. Outre le poëme dont nous avons parlé, on a de lui des Stances, des Sonnets et d'autres petites pièces de poésie dans les Délices de la poésie française, Paris, 1620, in-8°. Voy. FRESNAYE.

IWAN V ou JEAN ALEXIOVITS, né en 1651, fut disgracié de la nature, presque privé de la parole et sujet à des convulsions. Il devait succéder à son frère Fédor en 1682; mais on voulait l'enfermer et donner la couronne à son frère Pierre; leur soeur, la princesse Sophie, qui comptait régner sous le nom de Iwan, fit naître une guerre civile dont l'accommodement fut que Iwan et Pierre régneraient conjointement, et que leur sœur Sophie scrait co-régente. Cet accord dura six ans, au bout desquels Sophie,ayant attenté à la vie de Pierre, fut renfermée. Dès ce moment Pierre régna seul. Iwan n'eut d'autre part au gouvernement que de voir son nom mis dans les actes. Il mourut en 1696, laissant quatre filles, dont une, nommée Anne, qui avðit épousé le duc de Courlande en 1710. monta sur le trône après la postérité masculine de Pierre.

IWAN VI, de Brunswick-Bevern, fut déclaré czar après la mort de sa grande tante Anne Ivanowa, le 29 octobre 1740. Il descendait de la sœur de cette princesse, fille comme elle du czar Jean V, frère aîné de Pierrele-Grand. Ernest, duc de Biren, favori d'Anne, devait avoir la régence sous la minorité de ce jeune prince, qui n'avait que trois mois ; mais un mois après le duc de Biren fut destitué et la régence fut déférée à Anne de Meck

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