Jam satis terris nivis atque diræ Terruit gentes, grave ne rediret Piscium et summâ genus hæsit ulmo, Vidimus flavum Tiberim, retortis Iliæ dùm se nimiùm querenti Jactat ultorem, vagus et sinistrâ Labitur ripâ, Jove non probante, u- Assez le roi des Dieux a flagellé la terre Effroi des nations, tout près de voir renaître Quand du pasteur des mers les troupeaux couraient paitre Quand les poissons planaient sur la cîme des chènes, Naguère abri mouvant des timides oiseaux, Et quand le daim tremblant nageait au sein des plaines Qu'engloutissaient les eaux. Un jour, nos yeux l'ont vu, roulant avec furie, Tout prêt à renverser le temple d'Egérie De la triste Ilia servant la violence, Il se fait son vengeur dans un transport fatal, Audiet cives acuisse ferrum, Quo graves Persæ melius perirent; Audiet pugnas, vitio parentum Rara juventus. Quem vocet Divům populus ruentis Imperi rebus? prece quà fatigent Virgines sanctæ minùs audientem Carmina Vestam? Cui dabit partes scelus expiandi Jupiter? tandem venias, precamur, Nube candentes humeros amictus, Augur Apollo ! Sive tu mavis, Erycina ridens, Sive neglectum génus et nepotes Heu! nimis longo satiate ludo, Quem juvat clamor, galeæque leves, Acer et Mauri peditis cruentum Vultus in hostem; Sive mutatâ juvenem figurâ, Cæsaris ultor : L'opprobre des Romains aiguisant contre eux-mêmes Quel Dieu doit invoquer au fort de ses détresses Quel Dieu sera chargé d'expier notre rage? Ou viens à son défaut, riante Cythérée, Donne de meilleurs jours; De nos trop longs discords hélas ! sois moins avide, Sur le vaincu mourant; Ou d'un jeune héros toi l'image fidèle, Serus in cœlum redeas, diùque Tollat. Hic magnos potiùs triumphos, Sic te diva potens Cypri, Ventorumque regat pater, Obstrictis aliis, præter Iapyga, Navis, quæ tibi creditum Reddas incolumem, precor, Illi robur et æs triplex Circa pectus erat, qui fragilem truci Primus, nec timuit præcipitem Africum Nec tristes Hyadas, nec rabiem Noti, |